dimanche 10 juin 2018

Mellerio et la Ligue Patriotique des femmes française


Mon ami Pierre Weber m'écrit:
Mellerio ne communique pas sur cette broche je crois qu'elle était portée par les "croix de Feu"   entre les  guerres as tu  des informations sur le sujet pour que je puisse transcrire, je t'envoie d'autres photos



Cher Ami, ce n'est pas l insigne des Croix de Feu, mais c'est bien Mellerio qui signa cet insigne et beaucoup d'autres, et c'est  l'insigne de la ligue patriotique des françaises années 20-30.


Insigne de La Ligue Patriotique des Françaises (L.P.D.F.) 1902-1933
Insigne fabriqué vers 1920
Fabricant MELLERIO , modèle déposé  métal étamé
Dimension 30 mm x 25 mm  
Ligue créée en 1902 à la suite d'une scission au sein de la Ligue des Femmes Françaises. Elle combattra pour sauvegarder la foi et neutraliser la laïcité jusqu'à sa transformation en Ligue Française d'Action Catholique Féminine en 1933. 
En 1914, 500 000 membres| en 1933, 1,5 million. Structure très hiérarchisée.

Le vote de la loi sur les associations en juillet 1901, était destiné à lutter contre les congrégations, il provoquera la colère de plus de six cent mille femmes en France qui déposent une pétition au Sénat. Privées du droit de vote, elles décident d’agir sur le résultat des élections législatives d’avril-mai 1902 en organisant leur protestation sous la forme d’une ligue féminine. L’initiative est prise à Lyon en septembre 1901 avec la Ligue des Femmes Françaises, rapidement concurrencée par la Ligue Patriotique des Françaises, d’influence parisienne et de sensibilité ralliée, avec qui elle forme en 1933 la Ligue féminine d'action catholique française (qui devient ensuite l'Action catholique générale féminine)  




Objectif : Objectif de la Ligue.


« But suprême de la Ligue : la restauration de l'idée religieuse en France » (juillet 1906).
La Ligue a aussi son propre mouvement de jeunes, intitulé Association des jeunes de la Ligue féminine d'action catholique française qui entre en concurrence avec l’Action catholique de la jeunesse française. L’Association des jeunes de la Ligue finit par disparaître au profit de cette dernière.
La Ligue, à ses débuts, possède des liens avec l'Action libérale populaire






« Qu’est-ce que la Ligue ? La Ligue est une grande association de femmes, qui sont décidées à défendre la foi et la liberté et qui veulent que la France reste chrétienne » (décembre 1907).


« La Ligue patriotique des Françaises est l’union des chrétiennes de toutes conditions sociales qui s’indignent du mal fait à notre pauvre patrie par les francs-maçons et leurs alliés conscients ou inconscients, et qui veulent, par tous les moyens dont elles disposent, sans sortir de leur milieu, ni outrepasser leur rôle, défendre leurs croyances et leurs libertés » (mai 1908).



Merci à QUIVIVEFRANCE?pourla photo

Pendant l’Occupation prises de position en faveur de Pétain et articles sur les chantiers de la jeunesse.

Après la guerre :
–Très nombreux articles sur la vie des femmes et la condition féminine : la solitude, le célibat, le divorce, le mariage, le travail.
– Articles sur la foi, la culture, la société.
– Très nombreux articles sur les mères « mères, défendons nos droits », « la mère ouvrière du progrès humain », « la première des travailleuses, c’est la mère à la maison », articles sur l’éducation des enfants « mères soyez vigilantes ! », « les mamans et l’école », la fête des mères…
– Articles sur la jeunesse, sa vie, ses aspirations.
– Enquêtes sur les lectrices, courrier des lectrices, mode, économie domestique.

Progressivement la revue devient une revue généraliste pour femmes avec une approche chrétienne.

dimanche 3 juin 2018

Avoir un peu d'or fin dans son atelier

Bonjour,
Vous avez mis sur facebook, un lien vers un article de votre blog, pour traiter soi meme ses limailles, vous annonciez une deuxieme méthode, mais je ne l ai pas trouvée
Comment faire?
Merci
Robert Delassus

En effet j'ai publié sur mon blog "bijoux et Pierres Précieuses " en 2008 (déja 10 ans!!!)
https://www.xn--bijouxetpierresprcieuses-rfc.com/search?q=or+fin+chez+soi
un article sur le traitement des limailles pour refondre soi même ces limailles, je vais vous l' expliquer ci-dessous.

Surtout, si une cliente vous donne une broche de ce type pour contrepartie d or, ne fondez pas ce bijou, il est  de Van Cleef et Arpels. 
Réalisé a Paris pendant la guerre de 39-45, chez Van Cleef et Arpels, c'est une merveille due  à René Robert qui fut le directeur artistique et chef d'atelier de VCA pendant l' aryanisation de 1940 à 1944. Pendant la guerre, il n'y avait pas un Van Cleef à Paris (et à partir de 1942 plus de Van Cleef du tout puisque la patronne Renée Rachel Van Cleef s'est, ou a été suicidée à Vichy, les Arpels étaient aux Etats unis ou entre Cannes et Mougins et quelques semaines avant le débarquement, Jacques Arpels et sa femme passèrent en Suisse pour ne revenir qu'en novembre 1944.





Mais si vous avez des "broutilles" je vous livre une deuxième méthode pour obtenir de l 'or fin, cette méthode  est plus subtile que la première. Mais si elle nécessite plus de précautions, elle est plus “magique” .' Il s'agit cette fois de dissolution et de précipitation.
Après avoir dégraissé,  nettoyé les broutilles, et éliminé les métaux ferreux avec un aimant.


Mettre vos déchets dans l eau régale et observez

On prépare une  solution appelée de l'eau régale (en vieux français : eau royale) : une partie d'acide nitrique, plus trois parties d'acide chlorhydrique. Mélanger sans risque de projection, bouillonnement ou autre ; seuls peuvent se produire les effets habituels à la manipulation des acides. Il faut faire ces mélanges d'acides au calme.
Faites attention l'eau régale est plus puissante encore qu' un acide simple, et votre blouse aussi prend des risques.

 A nouveau nous utiliserons la coupelle en verre (en pyrex) posée sur une grille ou une amiante, à demi remplie d'eau régale. Le tout sur un réchaud, et l'ensemble dans une hotte ou une cheminée à fort tirage, toujours à cause de ces vapeurs nauséabondes, et nocives il faut le savoir et en tenir compte.





Mon ami Michel Zimmerman qui habite, 46 Côte de la Fabrique, Québec, QC G1R 3V7, Canada avec qui je me suis entretenu de cet article m'a dit qu' il avait toujours une vieille boule en verre qui servait à traiter les limailles, je lui ai évidemment demandé une photo voici les photos et sa réponse.

Voici en attaché la fameuse boule de verre. Elle mesure 35 centimètres de hauteur et fait 29 centimètres de diamètre. Un objet certainement devenu très rare.




 Mon ami Zimmerman est facile a trouver dans sa rue, il est entre  le magasin "Bec et Bonbon", et la "parfumerie Jolicoeur " en face de l' Hôtel de Ville de Quebec. Ce sont des mots qui parlent.

Il anime aussi un forum important pour ceux qui veulent fabriquer. Tous les sujets sont traités.
http://bijouxalacheville.forumactif.org/




Déposer petit à petit les broutilles.



Voir le métal se dissoudre dans l eau régale


L'eau régale va dissoudre l'or et l'argent_lorsqu'elle reste à la température ambiante. A chaud, elle dissout aussi le platine. Alors, ne pas hésiter à chauffer cette “liqueur” (comme disent les chimistes), tout ce qui brille n'est pas or, et on peut ajouter : tout ce qui est blanc n'est pas de l'argent, mais peut être de l'or blanc... ou du platine... Alors bouillons !
Inutile de préciser que quelle que soit la couleur ou la consistance que prendra la solution, elle garde une valeur certaine. Tout le métal, même invisible existe, il se dissout comme un sucre dans une tasse de camomille et nous en aurons la preuve lorsque les opérations seront terminées. Il est possible aussi que n'apparaisse plus aucune action et que ce soit le calme plat. On peut alors insister en ajoutant progressivement de l`acide, puis laisser reposer pendant deux à trois heures.

Kitchen Craft, bocal à cornichon 2 litres25


 Pendant ce temps, préparer :
1° un autre récipient très grand, pouvant contenir trois à quatre litres de liquide ; le genre bocal à cornichons des temps anciens dans lesquels on plongeait une grande pince en bois, et en verre ordinaire de préférence, car la précipitation que l'on va effectuer maintenant mérite d'être vue.
2° se procurer du sulfate de fer. Ce produit a l’inconvénient d'être hydrophile et il est nécessaire de l’ utiliser le plus rapidement possible, faute de quoi l'action que l'on en attend peut être atténuée. En prendre livraison dans un récipient hermétique et l'utiliser vite.

Poser sur le grand bocal un entonnoir en plastique (pas fragile et vite nettoyé) que l'on bouche d'un petit tampon (pas trop), et verser doucement dans le grand bocal la liqueur enrichie des métaux en suspension. C”est long à passer, mais ce faisant, on élimine des matières minérales nuisibles, sinon
inutiles ; et de toute manière, il est préférable de travailler dans le “propre”.

Et maintenant, dans la liqueur, au fond du grand bocal, saupoudrer de très peu de sulfate de fer : une pincée suffit pour débuter, et attendre. Au bout d'un court instant se produit une précipitation ; bouillonnement, effluves, vapeurs, montée du niveau (c'est pourquoi le,grand bocal) c'est un aperçu de l'enfer ! Puis... le calme.



Et commencent à descendre, venant on ne sait où, des parcelles brunes.
Lorsque la liqueur est redevenue calme, recommencer autant de fois que se produit la réaction tumultueuse première, même en insistant un peu plus que nécessaire.
Décanter bien longuement, filtrer pour concentrer l'or en poudre, mais conserver la totalité de la liqueur qui contient en suspension de l'argent, et peut-être du platine. Faites réduire le volume de liquide en chauffant et en laissant évaporer, et conserver cela a l'abri des mains inexpertes .




Photo Greenhorn. Or raffiné précipité par le procédé à l'eau régale.


Cette poudre brune, vous le savez maintenant, est de l'or et sûrement plus près des 1 000/1 000 que par le procédé utilisant le cuivre, puisque rien n'a été ajouté aux broutilles, au contraire. Reste donc à soigneusement laver, sécher et fondre.



Avant de procéder à la mise au titre,  faites un premier lingot de métal fin, et, ensuite d”allier des morceaux d'or fin à des morceaux d'argent fin et à des morceaux de cuivre. ll est toujours à craindre, en voulant fondre de la poudre, aussi bien enveloppée qu”elle le soit dans le papier de soie alcoolisé, que des particules s”échappent sous l'action du borax en poudre fondant au feu, ou de la pression de l'air du chalumeau ; ce qui risque de fausser le titre, danger redoutable.
Voici le deuxième procédé artisanal pour obtenir de l'or fin. Je dis bien artisanal, car des procédés industriels ne manquent pas.
L”important, pour nous est de pouvoir remettre en “fin” une petite quantité de broutilles, car cela peut servir d'en avoir à l atelier, mais aussi de réduire en fin les limailles d'or gris, qui contrairement aux morceaux qui peuvent se refondre aisément, nécessitent, pour être réutilisées des moyens et des installations particulières.

Heureusement il y a beaucoup de fondeurs d or qui peuvent traiter vos limailles moyennant finances, mais je ne ferais pas de publicité.

Merci à  Michel Zimmerman et à Robert Arnold

samedi 19 mai 2018

Soufflot, mon arriere grand mère y travaillait

Monsieur
Vous avez fait un article sur la Maison Soufflot.
Auriez vous des renseignements sur le personnel  qui y travaillait dans les années 1900. Mon arrière Grand Mère (madame Martin) était chez Soufflot à cette époque.
Si vous aviez quelque chose, je vous en serais reconnaissante
E. Bontemps





Chère madame, je n'ai pas la liste du personnel de cette époque, cela peut arriver comme j ai pu par exemple me procurer la lise du personnel qui travaillait chez Van Cleef et Arpels pendant la guerre 1939-1944, mais c'est rare.
En revanche vous reconnaîtrez peut être votre arrière grand mère sur cette photo qui date de 1900.
Comme je l ai écrit:
https://www.xn--bijouxetpierresprcieuses-rfc.com/search?q=Soufflot
ce magasin était situé au 89 rue de Turbigo dans le 3 eme arrondissement


Les Balcons du 1 er étage n'ont pas changé, le reste!!!!le Lampadaire n est plus là non plus.

Un membre du personnel? qui est en tenue d'orfèvre de l époque avec sa blouse longue et sa "gapette"





mardi 1 mai 2018

Nos Joailliers et les guerres

Un Courrier de Marc Faygen me fait penser que j ai de la Chance d'avoir des amis  professionnels qui m'écrivent et avec qui je peux échanger des réflexions sur la vie, la mort, l histoire, !!!!!

Georges Fouquet


Bonjour Jean Jacques
Quand on lit le Vever, on est frappé par les guerres et révolutions qui ont régulièrement interrompu le travail et progrès des bijoutiers et on est tenté de se demander où serons nous sans toutes ces drames.   Rassurez-vous, sans ses drames on aura eu encore MOINS de créativité.  

Je n'oublie jamais la scène dans le filme magistrale Le Troisième Homme de Orson Welles.  Il parle de l’Italie sous les Borgias et les guerres civiles et le terreur mais remarque qu'ils ont produit Michelangelo, De Vinci et à la Renaissance.    Puis il dit, regarde la Suisse.  Ils ont l’amour fraternel et 500 ans de démocratie et paix et qu'est-ce ça nous a donné?   Le pendule qui fait coucou !


C'est tout à fait vrai que notre créativité est stimulée par les périodes de crise et par notre volonté de les dépasser.  Si on vivait éternellement, on ne fera rien de tout de nos vies car il y aura toujours demain ou l'année prochain.  
La mortalité est indispensable! 

Il y a 20 ans j'étais en tournée d'achat dans le nord et j'ai arrêté dans un magasin d'achat d'or.  Je lui ai demandé s'il avait des bijoux signés, il a dit non.  Pourtant j'ai vu une broche merveilleuse d’Art Nouveau dans sa vitrine.   Il voulait 3000F, j’ai offert 2000f, en lui disant qu'il a certainement payé 200F, ce qu'il n'a pas nié.  Je l'ai eu pour 2000F enfin et le soir dans l'hôtel, en pyjamas, je l'ai examiné et cru voir une signature.  
Ma loupe était dans ma voiture évidement.  Enfin, j'ai compris que ne dormirai pas donc je me suis rhabillée et j'ai cherché ma loupe et j'ai lu G. Fouquet.  Je l'ai mis dans la vitrine de ma bijouterie a 250.000F et je l'ai vendu à un marchand pour 150.000F.  Je l'ai revu à la biennale des antiquaires 2 ans plus tard à €78.000.   Donc elle a passé de 200F (€30) à €78.000 et au moins 4 marchands dans deux ans........


C'est vrai que les Guerres une fois terminée laissent croire que tout va repartir avec plein d'espoirs, sauf peut être 1945. 
Un monde nouveau ? mais ou la fin de la guerre nous laissait découvrir ce que des monstres avaient pu faire de par le monde, mais l homme se relève toujours et espère, et je crois utile de citer la phrase du film "le troisième homme "
« L’Italie des Borgia a connu trente ans de terreur, de sang, mais en sont sortis Michel-Ange, Léonard de Vinci et la Renaissance. La Suisse a connu la fraternité et cinq cents ans de démocratie. Et ça a donné quoi ? Le coucou ! » La réplique n’a pas été écrite par Graham Greene mais par Orson Welles lui-même.

Réflexion froides, et cynique, mais si vraie (bien qu'a la fin des années 40 les suisses  aient inventé l' épluche légumes REX)


Epluche Legumes Rex


Quand on regarde l histoire de France après la naissance d'Aphonse Fouquet, nous avons été tout le temps en guerre de 1850 a 1954  23 guerres!!!!
Certaines guerres nous ont touchés plus que d autres. Mais les "Fouquet" ont subis la guerre de 1870, de 14-18, de 39-45 il leur a fallu se relever sans compter l effroyable crise de 1929 qui a détruit indirectement nos métiers alors que 1925 était l apogée!
https://www.xn--bijouxetpierresprcieuses-rfc.com/2011/09/la-faillite-du-comptoir-lyon-alemand-et.html

Ce fut le commencement de la fin pour Georges Fouquet,  et plus tard Jean Fouquet qui se refusa a travailler pendant la guerre 39-45.
Mon grand père qui m a laissé de merveilleuses mémoires,disait le 11-11-1918
"Et l on peut dire alors, "Enfin!.....cette fois la guerre est terminée" car elle avait exactement duré 1563 jours! Et ce sont des jours qui comptent dans une vie humaine.

Donc chers lecteurs, que pensez vous de cette reflexion de Marc?

Le site important de Marc Faygen:http://www.bijouxregionaux.fr/fr/

Les Fouquet: https://www.xn--bijouxetpierresprcieuses-rfc.com/2018/04/la-dynastie-des-fouquet-alphonse.html
  

samedi 28 avril 2018

Marret Frères et Lacloche, des nouvelles!

Je reçois aujourd' hui ce courrier qui nous permet de compléter l histoire de deux belles maisons, il m est envoyé par Varujan Krysian qui est installé désormais rue Duphot après avoir été le dernier à quitter le Louvre des Antiquaires

Gorky Antiquités gorky@gorkyantiq.com

27 avr. 2018 23:47


À moi
Cher Jean-Jacques,
J’espère que vous allez bien. je vous envoie des photos de mes nouvelle acquisitions .
- Parure : Broche ,transformable en pendentif et BO ,ornées de grenats ,perles fines ,diamants de taille ancienne et diamants taillés en rose .
  Dans un écrin d’origine signé Marret frères ; Les poinçons hibou et cygne 
-Épingle de jabot ,en platine et or gris ,ornée de deux motifs hexagonaux en pâte de verre ,sertie de diamants taillés en rose et de taille huit huit . Poinçon de maître illisible,signée Lacloche frères et numérotée 6343 
Bonne soirée 
Varujan


Tout d'abord un grand merci, car ce sont de belles pièces, crées par de beaux joailliers. Pour les frères Marret, j ai traité plusieurs fois le sujet  sur mon blog principal:richardjeanjacques.com

Mais un passage de Vever nous permet de bien dater l époque de ces bijoux car Henri Vever nous permet de passer en revue les principales maisons de bijouterie, parmi lesquelles la maison Marret a sa place tout indiquée.

"Sa réputation datait déjà de loin ; nous avons signalé dansnotre premier volume qu 'en 1810 Bénier et Riondelet avaient fondé, cour des Fontaines, n° l, une fabrique de bijouterie que Bénier transféra, en 1822, 10, rue Vivienne. Quelques années plus tard, en 1826, Bénier s'associa les deux frères
Hippolyte et Charles Marret, et la maison prit alors le nom de Bénier et Marret frères, jusqu'en 1829, époque à laquelle Bénier se retira complètement.
Les deux frères Marret restèrent, sous la raison sociale Marret frères, puis, en 1834, transportèrent leur maison dans l'ancien hôtel de Colbert au n° 16, rue Vivienne. C'est alors que Charles Marret se sépara de son frère Hippolyte (qui continua avec Bénier comme commanditaire), pour alor se rendre acquéreur de la maison Gloria, rue de la Paix, 19, qui prit le nom de son nouveau propriétaire.
Un autre frère, Justin Marret, fabricant d'ordres au Palais-Royal, étant mort en 1844, Hippolyte, tout en conservant l'établissement de la rue Vivienne, racheta son fonds et, quelques années plus tard, en 1849, s'associa les frères  Jarry  (MaisonMarret frères et Jarry.) (Eugène et Gustave), dont il avait épousé la soeur en 1832. La raison sociale devint alors Marret et Jarry frères , qui subsista jusqu'en 1858.
Nous pourrions donc penser que ces bijoux ont été vendus sous l étiquette Marret Frères  entre 1829 et 1834


D ailleurs le poinçon de Marret, seul  que publie le ministère de la culture nous offre moins de précisions que Henri Vever.




Épingle de jabot ,en platine et or gris ,ornée de deux motifs hexagonaux en pâte de verre ,sertie de diamants taillés en rose et de taille huit huit de la Maison Lacloche.


Interessant : sur l épingle de la broche une signature "Lacloche Frères"

Beaucoup de charme dans cette épingle , étonnant aussi ces motifs en pâte de verre, je pense que vous savez tous ce que sont des diamants taillés en huit-huit.
Au passage j ai traité certaines bêtises écrites mais  bientôt nous aurons a notre disposition un beau livre écrit par Francis Lacloche et Laurence Mouillefarine et Véronique Ristelhueber sur "Les Lacloche"

Des commentaires : richard.jeanjacques@gmail.com

mardi 10 avril 2018

Une bague de Georges Le Turcq

Oui Jean Jacques, bien sur vous pouvez utiliser notre photo! Merci Carol Federer GG






J ai decouvert cette bague sur le site de vente STDIBS, j ai des raisons particulières de suivre et découvrir les bijoux de Georges le turcq, alors j avais écrit
Bonjour, je suis heureux de voir une bague de Georges le Turcq, j'ai écrit un article pour le faire redécouvrir Permettez-moi de publier une photo de cette bague sur mon site mail de mes lecteurs L'article que j'ai écris: https://www.xn--bijouxetpierresprcieuses-rfc.com/search?q=Le+Turcq
Bonne journée Jean Jacques Richard.




Donc j ai le plaisir de vous offrir virtuellement une bague de Georges Le Turcq, grâce à mes article, j entretiens même une correspondance soutenue avec ses descendants. Cette bague est reproduite dans le livre III de Vever.


J ai écrit un "petit" livre sur lui, à compte d'auteur mais il est en vente sur tous les grands sites comme amazon par exemple:







Si cette bague vous interesse: 

https://www.1stdibs.com/my/conversations/10165163?utm_source=contact&utm_medium=email&utm_campaign=MCMD-BUYER-CONFIRMATION

lundi 9 avril 2018

L oiseau de Lumiere devenu l'Oiseau de Paradis

Bonjour Mr Richard
Extra!! hier j ai lu votre article sur 1968:
 https://www.xn--bijouxetpierresprcieuses-rfc.com/2018/04/1968-2018-50-ans-quels-bijoux-cette.html
Aujourd'hui, je cherche des bijoux pour mon magasin et je tombe sur une des broches de votre catalogue de 1968 que vous avez appelé "l'oiseau de Lumière"
Je vous joins le lien, vous verrez c'est pas cher!
Bonne continuation
Marie Pascaline L....



Eh bien en effet, Marie Pascaline a raison je me suis rendu sur ces indications à
C'est sur un site que j aime beaucoup: https://www.1stdibs.com

1875€ (2126€),c'est vrai, ce n'est pas cher, alors j en suis un peu contrit, mais d'un autre coté, il ne faut pas faire monter les prix???

Un peu ému quand même de retrouver des pièces qu on a aimé et tenu entre ses mains!


C'est en effet la page du catalogue de la bijouterie familiale en 1968, il y avait 3 ans que j'avais rejoins le magasin et l atelier à Rouen, j avais 26 ans, contrairement (mais c'était pour eux difficile à dater) a ce que dit Antique Jewellery company, ce n'est pas des années 1950 mais bien de 1968


J'espère que nos amis anglais ne m' en voudront pas d avoir emprunté leur photos que je trouve excellentes


Prêt à s'envoler




La publicité presse de l'époque.

Pour certains au travers de leurs enfants, ces grandes maisons continuent 
Maison Vaneste à Lille:http://www.vaneste.fr/
La maison Beaumont Finet à Lyon: http://beaumont-finet.com/


Plus ancienne que Mellerio, , la maison Dejouy dont les origines remontent au XVe siècle,a fermé, mais cela a fait l objet d une vente exceptionnelle, ci dessus 1900 bijou de Henri Dubret.


Ils ne sont pas tous sur cette photo, mais Monsieur Vaneste de Lille avec un bandeau de deuil, Monsieur Michelon de Montpellier , a gauche de Vaneste, mon père Jean Richard et ma mère a ses cotés, derrière souriant, Monsieur Peyrot Rudin de Nice, que de conseils il m'a prodigué quand j ai passé un an à Nice, puis au premier rang, le jeune homme avec un dossier à la main Henri Moncièro, notre excellent chef d'atelier de la coopérative de fabrication, l'atelier était rue de la Paix.....à Nice.


Oh ! je voudrais tant que tu te souviennes 
Des jours heureux où nous étions amis. 
En ce temps-là la vie était plus belle, 
Et le soleil plus brûlant qu'aujourd'hui. 
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle. 
Tu vois, je n'ai pas oublié... 
Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, 
Les souvenirs et les regrets aussi 
Et le vent du nord les emporte 
Dans la nuit froide de l'oubli. 
Tu vois, je n'ai pas oublié 



vendredi 30 mars 2018

Photos sur Van Cleef et Arpels: je recherche l endroit

Monsieur, sur un site de la ville de Paris il y a des photos du magasin Van Cleef, qu'en pensez vous? Merci
Gisele Debrèque


Cliquez sur toutes les images pour les agrandir

En effet ces photos sont depuis peu sur ce site de la Ville de Paris

avec cette légende :
Salons de la bijouterie Van Cleef. 22, place Vendôme, Paris, 1er arr.] Auteur est :Bonney, Thérèse (1894-1978)
Je vous laisse découvrir cette femme photographe au passé très glorieux, qui aimait beaucoup la France https://en.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9r%C3%A8se_Bonney
Toutefois je ne pense pas que ce soit un bureau, ou un appartement du 22 place Vendôme.
Plusieurs éléments me font penser qu'il s'agit de l appartement de Alfred et Estelle dans le 17 eme arrondissement de Paris au 11 rue Villaret de Joyeuse.



Voici l'immeuble ou habitèrent Alfred et Esther Van Cleef après la guerre de 1914 .
Ces photos datent de 1928, à quel étages habitaient ils? je ne le sais pas, en revanche, sa fille Renée Rachel et son mari Emile  Puissant habitaient eux aussi dans l immeuble.
Emile s'était mariée  le 28-12-1917 (et non en 1918 comme l' ont dit de grands journaux) à Vincennes avec la fille d'Alfred le fondateur de la maison , Renée Rachel Van Cleef.
Je profite de cette occasion pour rectifier des erreurs la concernant, par exemple la revue Capital: 
"C’est donc tout naturellement que, après son mariage en 1918 avec Emile Puissant, Renée prend part aux activités de la marque de luxe. Ses premières initiatives relèvent du marketing. En 1921, avant les fêtes de fin d’année, elle a l’idée d’une «vente à prix spéciaux» de bijoux moins chers que ceux des collections habituelles. Une sorte de prêt-à-porter de la haute joaillerie. En 1922, elle réitère et met en vente pour 10 millions de francs de colliers, bracelets ou barrettes. Son audace déplaît à ses concurrents, mais c’est une première dans la joaillerie."

Elle s'est mariée en 17 et on ne peut attribuer a Renée Rachel ce qui précède car elle ne travaillait pas a cette époque à la joaillerie mais c'est son mari Emile Puissant qui en était à la fois le directeur et le directeur artistique.
S'il n'y avait que cette erreur, je rectifie aussi, les articles qui placent la seconde génération des Arpels comme fondatrice de la société.


1907 

Alfred Van Cleef s'était associé en 1896 avec Salomon Leon Arpels, son oncle par les femmes, le siège de leur affaire était au 34 rue Drouot .
Salomon Leon meurt en 1903 et c'est Salomon le fils aîné qui rentre a sa place dans la société. les autres frères étaient très jeunes.




Pour en revenir à l immeuble du 11 rue Villaret de Joyeuse, il est construit à partir de la fin 1906, année de l ouverture du magasin de la place Vendome .
Mr Bergougnan fabriquait des pneumatiques avant les "Michelin"



C'est cette photo qui me fait penser que c'est le salon de Alfred et Esther, les photos datent de 1928, mais c'est vraiment le style art déco qui l emporte et pour l'époque!!!

C'est le chat qui a attiré mon attention




Jacques Nam était un ami de Esther Van Cleef et le resta à Vie




C'est lui qui fit ce beau portrait de Esther Van Cleef en 1954 en remerciement de ses séjours à la maison de Mougins.





J ai retrouvé ce chat sur le site Art Value.com, mais le tableau à coté du chat m'intriguait. J'avais pu il y a quelques années obtenir le document  sur les tableaux sur les tableaux dont les Juifs avaient été spoliés et retrouvés, retrouvés par les troupes alliées, a la fin de la guerre . 
il a été établi à Berlin-Frohnau, le 11 décembre 1947, cet  ouvrage constitue le deuxième volume du catalogue des principales catégories de biens spoliés à la France par l'Allemagne. Comme le précédent, il a été préparé et édité par le Bureau Central des Restitutions à Berlin.
Cette nomenclature des oeuvres d'art spoliées à la France, bien qu'elle comprenne 10.000
articles environ, n'est pas complète.
Pour des raisons diverses, certaines spoliations n'ont pu y trouver leur place. N'y figurent
pas non plus les oeuvres d'art déjà restituées, parmi lesquelles les très importantes collections
que les Allemands avaient enlevées en France et transportées en Bavière et qui, grâce à l'activité
compétente des Services Américains des Beaux-Arts, ont pu être envoyées en France 

Ci-dessous, ceci est une liste de tableaux dont Esther a été spoliée:

712 35.107 » Une femme du 18me siècle. Sanguine Mme Esther van Cleef
1415 35.107 » La bouquetière. Dessin env. 60x 40 Mme Esther van Cleef
4241 35.107 » » La porteuse de pain M Esther van Cleef
4419 35.107 » » Valentin le Désossé et la Goulue. Signature en timbre rouge. Lithographie 50 X 40 Mme Esther van Cleef
5086 35.107 Crixham Fleurs Mme Esther van Cleef
5222 35.107 » » Une fenêtre avec des pots de géraniums Mme Esther van Cleef
7587 35.107 » » Le port de Marseille env. 71 X.60 Mme Esther van Cleef
7577 35.107 » » Paysage méditerranéen. Mme Esther van Cleef
254-55 35.107 » » Deux tapisseries : « Jeux », l'une d'elles représente une partie de campagne
Mme Esther van Cleef.



Une fois la photo retraitée, Je pense que le tableau qui est au mur est "Le Port de Marseille de "Maurice Marquet" mais un ami m' a signalé que ce peintre n'existe pas et que ce serait "Albert Marquet"



J ai été induit en erreur par le catalogue des biens spoliés en France par les Nazis




Cliquez sur toutes les images pour les agrandir

Vous pouvez lire qu ils notaient Maurice Marquet au lieu de Albert Marquet, vous touverez en face du tableau "port de marseille" le nom de Esther Van Cleef

Ce catalogue  a été édité à Berlin-Frohnau, le 11 décembre 1947

Le présent ouvrage constitue le deuxième volume du catalogue des principales catégories
de biens spoliés à la France par l'Allemagne. Comme le précédent, il a été préparé et édité
par le Bureau Central des Restitutions à Berlin.
Cette nomenclature des oeuvres d'art spoliées à la France, bien qu'elle comprenne 10.000
articles environ, n'est pas complète.
Pour des raisons diverses, certaines spoliations n'ont pu y trouver leur place. N'y figurent
pas non plus les oeuvres d'art déjà restituées, parmi lesquelles les très importantes collections
que les Allemands avaient enlevées en France et transportées en Bavière et qui, grâce à l'activité
compétente des Services Américains des Beaux-Arts, ont pu être envoyées en France dans un
court délai.




Voici d'autres vues du port de Marseille par  Marquet


Et puis il y a ce cadre, difficile a rendre compréhensible, il faut rapprocher la photo de celles-ci dessous 


Louis Arpels

Site Gateway : http://gateway.pratt.edu

De gauche a droite  Louis Arpels, julien, et a droite Claude Arpels, j en déduis que c'est Louis Arpels qui est en photo dans le cadre



Mais voici l autre coté de cette pièce, la encore deux tableaux.


L un des deux tableaux me parle, même si je ne l ai jamais vu, un souvenir d' il y a plusieurs années noté sur mon site : https://histoiredesvancleefetdesarpels.blogspot.fr/


L' achat  à  Drouot par Alfred Van Cleef d'un tableau de Jean Louis Forain, ce tableau est une scène de cour d'assises, il avait surenchéri et pour l époque c'était un prix élevé 100.300frs. Mais si je ne me trompe pas, le site de Paris indique que les photos datent de 1928, mais!!!l article de presse sur l achat du tableau est de fin 1929.



Ce tableau s'appelait ou s'appelle "Voici la preuve" il a tout pour être de Forain, et être celui-là.



Jean Louis Forain a fait des dizaines  de tableau de ce genre avec des scènes de tribunaux




En revanche pour celui ci, je suis incapable de dire, ou de penser à un artiste, mais qui sait? un lecteur nous l écrira peut être?



Reste le balcon, une collègue qui connaît bien le sujet m'a fait hier la réflexion, apparemment, cela ne ressemblait pas aux balcons de la rue Villaret de Joyeuse, je n ai pu faire mieux avec les photos et ce qu il y a derrière les rideaux??? Peut être que ce salon était coté cour?



Les voici à l heure actuelle, mais en 100 ans , peut être ont ils été changés?


Important: courrier d une personne qui y a vécu

Je viens donc de lire votre article du blog avec toutes les photos d’intérieur et les tableaux ayant appartenu aux Van Cleef. Voici mon point de vue :

Les photos que vous montrez semblent bien être celles d’un appartement d’habitation et non celles du magasin, 22 Place Vendôme. Celui-ci était en rez-de-chaussée mais comportait aussi un entresol, les deux abrités sous la même voûte.
Le bureau que mon père, Roger Lévy-Debled partageait avec Madame Akiba, se trouvait, avant la guerre, à droite sous la voûte de l’entrée de l’immeuble, au 22, et sa fenêtre donnait sur la Place.
A l’intérieur, des lambris peints en blanc avec moulures dorées d’époque Louis XV, sauf erreur de ma part. Vis-à-vis de la fenêtre, une porte, taillée dans les lambris, donnait sur un escalier en colimaçon montant à l’entresol où se trouvaient d’autres bureaux. Je crois que VCA ne possédait pas d’autres locaux dans cet immeuble. Après la guerre (1954 ?), ce bureau devint « La Boutique » où l’on vendait des objets moins prestigieux et moins onéreux.
Donc, la fenêtre visible sur les photos que vous montrez ne correspond pas aux vitrines du rez-de-chaussée surmontées par les fenêtres courtes de l’entresol du 22.
De plus, dans votre livre sur Renée Rachel Puissant : vous citez, page 30, les souvenirs de Betsy Spell qui, rendant visite au magasin, voit plusieurs cousins Arpels descendre « quatre ou cinq marches au centre de ce salon » : sur ces photos, pas trace de marches. De plus, la cheminée, le mobilier comportant par exemple des tables entourées de quatre chaises-fauteuils, n’évoquent pas un salon où l’on recevrait deux clients au plus, pour choisir un joyau.
Par contre, en ce qui concerne les tableaux, je ne peux vous être d’aucun secours.
Bien amicalement à vous.
m

Pour Betty Spell: voir:  https://histoiredesvancleefetdesarpels.blogspot.fr/search?q=Betty+Spell

Pour le reste, c'est quand même....ébranlant


 En tous cas, j ai beaucoup d articles de presse sur l appartement du 11 rue Villaret de Joyeuse




Une idée, écrire à : richard.jeanjacques@gmail.com

Un bracelet de SASPORTAS a Memphis Tennessee.

Thank you so much for your response to my message. I am attaching the photos of the bangle I suspect is Sasportas based on your article. I w...