dimanche 12 août 2018

Jean Desprès et Jean Jacques Richard célèbrent le Golf

 Jean Desprès, grand joaillier novateur des années 30 avait créé une coupe de Golf en argent massif , une coupe des dames




Il fallait qu' un club la gagne trois fois pour pouvoir l emporter, c'était la coupe de Golf du journal L'Art et la Mode


Toute publicité bien ordonnée commence par soi même , c'est pourquoi je me mets en avant!!!!!




50 ans plus tard,il me fut demandé de créer un objet précieux  pour offrir a une personnalité qui n'avait qu'un "Dada" Le Golf



La base en malachite fait 21cm X 29,7, je ne trouvais pas d 'écrin, et les meilleurs maisons de Paris n'étaient pas intéressées par une pièce unique, alors je me suis tournée vers mon amie Elisabeth Beaupère , grande ébéniste qui me fabriqua , au pied levé cet écrin en érable sycomore blanc, le plateau central en ébène et peau chamoisée. Les nervures intérieure sont en ébène , une plaque en or gravée rappelle la date du cadeau.




Dans la balle de golf en or gris rhodié, ouvrante, une montre électronique en or jaune, le "Wood" est une succession de lamellés collés en palissandre, poirier, retaillée a la forme du club de golf.
La plaque de couche est en cornaline ,  le manche et les vis sont  en or.
Sur le dessin , je proposais du poil d'éléphant, impossible cause longueur alors un fil d argent verni.

Fermoir de l epingle à jabot de LACLOCHE



Pierrick

08:31 (Il y a 4 heures)

À moi
Bonjour Monsieur,
Auriez-vous une photo qui montre comment était fabriqué le protège pointe de l'épingle avec le Bouddha? (de profil de préférence). Merci. P. ........
PS: J'ai oublié de préciser que j'ai acquis une épingle de ce type auquel il manque le porte pointe. Ce serait pour en faire fabriquer un. Merci.

Est-ce ce système?mais mon interlocuteur me dit très vite que ce n est pas cela.

Cher monsieur,
J ai oublié le système avec une lame ressort
dans ce cas il y a une encoche équivalente a un trait de scie de joaillier a l intérieur une lame coudée qui vient se cliquer sur la tige.

J ai recherché sur le net un bijou semblable vu de coté


Merci pour votre réponse, il s'agit bien du système à lame-ressort. L'absence de ce système sur mon épingle lui fait-elle perdre toute valeur? Merci d'avance. Cordialement. P. .........

J'ai donc fait très rapidement  un croquis pour lui expliquer comment cela fonctionne à l instar du fermoir crocodile



Pour ce qui est de la perte de Valeur
Pour un bijou Lacloche, il faudrait mieux trouver un fermoir (certains grands antiquaires en joaillerie en ont peut être en réserves? ou en faire faire un par un bon joaillier, l'épingle  donnait l' impression que le système pénétrait dans le tissu et ressortait 2 ou 3 cm plus loin.....tandis que sans fermoir on peut mettre un système "pin" mais cela n'a pas la même gueule. Les grands actuels (Cartier, Van Cleef , Chaumet etc) ne veulent pas reconnaître un bijou comme étant de chez eux  s il a été restauré , ou les pierres changées, ou s il manque un morceau, ils veulent qu' on repasse par eux et c'est cher,  déjà une identification c'est 1500€!!!!!
Mais la maison Lacloche n' existe plus, si le bijou principal est authentique,  vous avez acheté un beau bijou avec beaucoup de charme, d histoire, d originalité,  donc cela ne doit pas changer beaucoup la valeur.

Un conseil, attention quand vous achetez , marchands, particuliers, commissaires priseurs, ils n ont pas tous des scrupules....certains commissaires priseurs vous conseilleront même de regraver le nom  "Je l' ai  déja ecrit, mais un expert connu m'a dit " Voyons Mr Richard, vous avez bien un bon graveur en ville?????" 
Mais de tous ces gens, j en connais de très honnêtes dans chaque profession, donc n achetez pas sur un coup de tête, une enchere qui monte, un ecrin qui n a rien a voir avec le bijou!!!!! Renseignez vous.


Un commentaire?, une question? ecrivez moi, richard.jeanjacques@gmail.com

samedi 11 août 2018

En 1938, la succession de Alfred Van Cleef à la tête de la maison

Régulièrement, je vérifie sur le site de la bibliothèque nationale de France , si de nouveaux scans de documents archivés ont été mis en ligne


Celui ci (pour ceux qui doutent) prouvent et confortent mes dires, a savoir que c'est bien la fille unique de Alfred Van Cleef  qui a pris sa suite, en 1940 elle prévoit le traitement que les sbires de Hitler et surtout ceux de Pétain, vont réserver  aux entreprises dirigées par des juifs et elle organisera une aryanisation bidon qui sauvera l affaire


15 jours après les Arpels tenaient a prévoir ce qui se passerait en cas du décès de Renée Rachel Puissant Van Cleef, fille unique d' Alfred Van Cleef le fondateur , et ils désignèrent Claude Arpels au cas ou il arriverait quelque chose a Renée Rachel.
Malheureusement Renée Rachel Puissant Van Cleef sera "suicidée" ou se suicidera a Vichy le 12-12-1942

Claude qui était en Amérique  pendant la guerre reviendra 2 jours après la libération de Paris  pour prendre les rênes de la maison et mettra 3 ans a faire sortir Renée Rachel de la fosse commune de Vichy pour la faire enterrer décemment aux cotés de son père au cimetière israélite du Vieux Château à Nice

Bracelet Van Cleef et Arpels, j ai perdu un courrier

Je suis embêté, une amie m' a envoyé une photo d un bracelet et me demandait mon avis....je lui ai répondu que son bracelet était de Van Cleef


Mais elle m a affirmé que non, et qu' il n'y avait ni marque ni poinçon, le temps de chercher dans ma mémoire et dans mes notes.



Je savais bien que c'était du VCA, mais il faut le prouver, donc cette déclinaison du bracelet Ludo (quoique a cette époque on ne parlait pas de Ludo ) a été publiée dans Vogue en 1936

J espère qu elle va me lire!!!!!

dimanche 5 août 2018

Le père de Jean Ferrat chanteur, était joaillier.

Cher ami,
Sais tu que le père de Jean Ferrat était Joaillier?
Tu devrais le dire.
Amicalement
Dominique



Merci Dominique , il est vrai que le père du chanteur Jean Ferrat était Joaillier, et c'est encore un épisode douloureux de l histoire de nos métiers car Mnacha Tennenbaum était juif.
Un livre relate la jeunesse de Jean Ferrat et un peu de la vie de son père, il est a été écrit pas Daniel Pantchenko



Mnacha, dit Michel, Tenenbaum est né le 15 août 1886 en Russie juif ashkénaze, il est arrivé à Paris au début du 20e siècle, fuyant sans doute les pogroms qui sévissaient régulièrement dans ces contrées. D’après son acte de mariage, célébré le 8 décembre 1917 à Paris 3e, Mnacha Tenenbaum était originaire d’Ekatermedar (aujourd’hui appelée Krasnodar)

Mnacha est arrivé en France en 1905, ou peut être 1906  il avait 19 ou 20 ans  ans , il était arrivé à s' echapper de Russie à pied pour fuir les pogroms du Tsar.

Pendant sept ans il habite à Chaville. il devait être salarié dans une entreprise de bijouterie.

Je ne voudrais pas prétendre  que les écrivains et la famille se trompent en affirmant qu il s'installe au bout de six ans rue de Turenne, mais je pense que la date n'est pas bonne. J ai fait une recherche de son poinçon, à Tenenbaum avec un seul N , il n'y a rien. La famille et les écrivains disent qu il se faisait appeler Michel  et là.....



Je pense donc que pour une raison inconnue ( peut être une erreur de l administration) qu'en 1913 soit après avoir passé six ans à Chaville s'installe sous le nom de Michel Tennenbaum au 12 rue Vivienne à Paris

D'ailleurs Jean Dominique Briere dans son livre sur Jean Ferrat écrit
"Mnacha a installé son atelier dans le quartier de la bourse, au dessus de l'atelier se trouve un petit logement ou il vit avec Antoinette, le premier enfant naît en 1916"

Et c'est donc plus tard, apres 1916 qu il va déménager au 132 rue de Turenne



C'est là  qu 'il réinstallera son atelier, et pour étayer ma version , voici le bottin de 1925 et son nom est écrit avec deux N



Roger Bellaiche dans son livre sur Jean Ferrat  nous indique 



Cette histoire qui finira tristement m'a appris un fait que je ne connaissais pas. En 1914 une loi faisait perdre leur nationalité Française aux femmes qui avaient épousé des étrangers, pourtant des étrangers naturalisés français!!!, certainement comme la loi  qui avait emprisonné le docteur  Schweitzer  Alors que la mobilisation générale  a été décrétée en France le 1er août 1914, les Schweitzer – en tant que ressortissants allemands sur le territoire d'une colonie française – sont mis en garde à vuedès le 5 août.
En septembre 1917, Albert et Hélène Schweitzer sont arrêtés, considérés comme prisonniers de guerre et envoyés en France, d'abord consignés dans une caserne à Bordeaux, puis internés dans un camp de prisonniers civils à Notre dame de Garaisons . En mars 1918 ils sont transférés au camp de Saint Rémy de Provence. Au mois de juillet, ils bénéficient d'un échange de prisonniers entre la France et l'Allemagne et regagnent l'Alsace le 8 août. Albert Schweitzer fut  très affecté par ce conflit qui oppose deux nations chrétiennes auxquelles il est lié.

Mais revenons à Mnacha Tennebaum, pendant la première guerre mondiale, il est engagé volontaire et affecté comme ajusteur dans un atelier d'aviation.Il rencontre Antoinette Malon, ouvrière dans une entreprise de fleurs artificielles, et ils se marient le 8 décembre 1917. Après son mariage, elle quitte son emploi pour élever les enfants du couple
Peu après la fin de la guerre il achète une maison à Vaucresson .


Villa Raymonde à Vaucresson



Il faudra attendre 1928 pour que ces françaises retrouvent leur qualité de Françaises


Le 5-8-1928  Mnacha-Michel, Tenenbaum-Tennenbaum  est naturalisé

Arrive la crise de 1930, Jean naît à Vaucresson, tous doivent réduire leur train de vie , surtout la bourgeoisie , c'est a dire les clients de Michel Tennenbaum.
Mnacha-Michel va déménager à Versailles Notre joaillier va se reconvertir dans les fruits et légumes.



La famille Tennenbaum va habiter au 3 avenue de Saint Cloud à Versailles tout près du château

Les choses s accélèrent  la guerre arrive, Mnacha-Michel s'engage volontairement en 1939,  La débacle, mais en 1940-1941, Pétain et son gouvernement  imposent le statut des juifs.
En 1942 il doit porter et faire porter a ses enfants l étoile jaune, lui qui n avait jamais pratiqué la religion juive, il croit qu il est protégé par son statut de Français et refuse de partir en zone libre ou plutôt, en zone non occupée.
Durant l été 1942 il est "raflé" puis interné au camp de Drancy, déporté a Auschwitz ou il sera assassiné(Convoi 39 du 30 septembre 1942)



Sur le site de la Shoah
Identification
Nom : TENENBAUM Prénoms : Mnacha
Informations militaires et Résistance
Conflit : 1939-1945
Grade, unité : [Victimes civiles] - Déportation
Naissance
Date : 15/08/1886
Pays : 9123 - Russie
Commune : Ekaterinoslaw
Décès
Date : 05/10/1942  (56 ans)
Pays : 9122 - Pologne
Commune : Oswiecim
Lieu, complément : Auschwitz - Birkenau En savoir plus...
Genre de mort : Mort(e) en déportation
Mention Mort pour la France : Pas d'information













vendredi 3 août 2018

Un bijou de Morel parti au Canada

Heureusement qu' il y a des gens amoureux des bijoux qui partagent le talent de nos joailliers, pour le plaisir de tous. Ce n est pas le cas des grandes maisons!!!! Quoique!!!! certains certaines....cela vient.   Donc ce matin, un mail.




Bonjour monsieur Richard
I enjoyed reading your online article of Jean Valentin Morel (1794–1860)
I thought you might like to see a piece we have in inventory: micro-mosaic brooch, 1850s
Centring on a rectangular plaque depicting a micro-mosaic of a spaniel, within a gold entwined branch frame, original red leather fitted case and satin liner stamped:
2.5 x 2 in. weight 58.8 grams. 
Bought Sotheby's LOT 15, Fine Jewels,  12 December 2013, London
LOT SOLD. 5,250 GBP (Hammer Price with Buyer's Premium) 
Regards
John Shearer GG

Puis une photo de l écrin, deux photos de qualité d'ailleurs


Je m' essaie a une traduction

Groupe d'art canadien <canadianart@rogers.com>
Pièces jointes 02:58 (Il y a 6 heures)

Bonjour monsieur Richard
J'ai apprécié la lecture de votre article en ligne de Jean Valentin Morel (1794-1860)
Je pensais que vous aimeriez voir une pièce que nous avons en inventaire:
Broche micro-mosaïque, années 1850
Centré sur une plaque rectangulaire représentant une micro-mosaïque d'un épagneul, dans un cadre de branche en or enlacé, étui d'origine en cuir rouge et doublure en satin estampillé:
MOREL & CO. 7 NOUVELLE RUE BURLINGTON LONDRES.
2,5 x 2 po poids 58,8 grammes. Acheté Sotheby's LOT 15, Fine Jewels, 12 décembre 2013, Londres
Cordialement
John Shearer GG

Merci a Mr Shearer, je vais pouvoir complèter l article original grâce a vous.



mercredi 1 août 2018

Le diamant L' Agra de la collection Al Thani, appartint au Joaillier Lacloche


Je relisais hier le très beau livre "JOYAUX de la collection AL THANI" très beau livre a un prix plus que raisonnable 45€


Le texte du livre indique:  Diamant Inde retaillé dans les années 1880 et 1990 d un poids de 21 carats 15, rose intense  VVS1: cet extraordinaire  diamant rose tire on nom d'une légende affirmant qu'il serait entré en possession de l' Empereur Babur le fondateur de l empire Mohgol, lors de la prise d'Agra en 1526.

A moins que vous n'ayez lu tous mes blogs, je vous signale que j avais traité le sujet par rapport  aux Lacloche, nos grands joailliers français.


Sur la photo que je présentais , le diamant n avait pas subi une retaille qui affina la culasse en 1990. il pesait 31 ct environ
Mais je vous recommande l anecdote ci-dessous.



Diamant: L Agra

En 1904, la maison de joaillerie et pierres précieuses "Streeter" a été achetée dans son intégralité par LACLOCHE Frères. 

Le diamant L'Agra était resté dans le stock de Streeter jusqu'à sa cessation d’activité de l'entreprise en 1904. Les autres éléments du stock ont été vendus par les frères Lacloche qui avaient acquis les locaux et le matériel de Steeter à travers le Royaume-Investment Corporation et voulaient se débarrasser du stock. Ils s'associèrent à Harold King et Ullman.

  



Bon nombre des articles à bas prix ont été achetés par Debenham & Freebody (chaine britannique de grands magasins). Le reste, comprenant les articles de plus grande valeur, a été mis en vente par Christie's de Londres le 22 Février 1905. Ce diamant a été le clou de la vente aux enchères. Il n'a pas été référencé par son nom, mais les experts ont tous conclu que c'était l’Agra. Le lot était décrit ainsi "un magnifique diamant rose de rose de la plus haute qualité, poids 31 /32 carats". Le Times a rapporté que la vente a attiré une grande foule de personnes, y compris un certain nombre de collectionneurs indiens. L'appel d'offres fut ouvert à 1000 guinées .
La pierre fut vendue pour 5 100 £ et 5100 shillings (25 500 $) pour un prix nettement inférieur à l'estimation d'avant la vente, à M. Max Meyer, un diamantaire.

mardi 31 juillet 2018

Connaissez vous ce poinçon????



Une antiquaire en bijoux d Amsterdam, qui connait bien les bijoux français et les joailliers qui les ont fabriqués me pose une question:

Dear Jean Jacques. How are you? Writing!! A lot.May I ask if you know this mark? PL wishbone?




Mon amie( qui se trouve à Amsterdam,  y a vu comme 'différent 'une bôme de bateau et les initiales P.L. ou D.L.
Mais peut être n est ce pas une bôme de bateau?

Quelqu'un a t il une idée de l identité du poinçon de maître, sachant que les bracelets qui en sont revêtus dateraient des années 80???

Merci , mon mail   richard.jeanjacques@gmail.com

vendredi 20 juillet 2018

Sterlé

Un lecteur Edouard .. .... m'avait adressé la photo d un corps de bague originale  et voulait savoir quel était le poinçon de maître sur le corps de bague, le centre du poinçon n'étant pas net avant de dire une bêtise(qui n' en était pas une) j ai demandé aux amis de mon petit réseau s ils avaient un dessin ou une photo du poinçon de Sterlé




C'était bien son poinçon, mais cela peut servir a d autres


Tres vite, deux réponses de Sarah Miller et Varujan Chrisyan, deux excellents professionnels







Et la maison Gorky de rajouter

Dans les années 90 ,j’avais acheté une broche oiseau signée Chaumet chez étude Neret-Minet ,C’était un travail de Sterlé .
Le dessin est dans le livre ( Me Viviane Jutheau) de Sterlé.
Je vous envoie la photo d’une broche et d’une BO .signées Sterlé avec poinçon de maître.



Gorky était le dernier des antiquaires en joaillerie a quitter le louvre des antiquaires, il est désormais installé 18 rue Duphot, 75001 Paris.
Quant à Miller depuis 30 ans (bientot) rue Saint Honoré  et si autrefois on disait de Père en Fils, chez Miller , c'est de Mère en Fille!!



jeudi 19 juillet 2018

Enfin, ca y est!!!! Esther Van Cleef existe

Un ami m'a adressé un lien d un article, un ami de 10 ans qui a vecu l aventure Van Cleef et Arpels avec moi, avec vous , du moins ceux qui nous lisent,
Nicolas Bos , Président de Van Cleef & Arpels  a des idées, il apporte beaucoup au style de la maison Dans cet article il appelle la femme de Alfred Van Cleef  de son vrai prénom "Esther" et j ai combattu  le fait d'appeler Estelle une femme qui toute sa vie a porté fièrement le nom d'Esther car, Esther était juive

Merci Monsieur Bos



Nicolas Bos

Donc l article qu il faut lire:
 https://thegoodlife.thegoodhub.com/2018/07/13/van-cleef-arpels-haute-magie/

Et puis pour completer
https://histoiredesvancleefetdesarpels.blogspot.com/2018/03/esther-van-cleef-ne-sest-jamais-appelee.html
Vous découvrirez le premier magasin de VCA, et la vie d'Esther, j ajouterais que c'est moi qui ai découvert cette photo du premier magasin et comme cette decouverte était surprenante, je vous dirais que la photo est à Vichy et que Mr le Maire de Vichy Claude Malhuret, m' a autorisé a la publier.


Une autre photo que je suis seul a Posséder : Alfred Van Cleef quelques semaines avant sa mort


Pour ceux qui n ont pas lu mes livres ou mes articles , la dernière photo de Renée Puissant Van Cleef, la fille unique d'Alfred, que je suis seul aussi a posséder.
Alfred est mort en 1938 et la surprise!!! c'est qu' il avait tout fait pour que sa fille lui succède.
Cette grande photo faite par un professionnel de Vichy a été prise quelques semaines avant sa mort pleine de mystères le 12-12-1942. Quand j ai croisé ce regard, j en ai fait un livre.
Elle est morte seule, très seule.



Et un portrait photographique de Esther Van Cleef  fille de Salomon Arpels


samedi 14 juillet 2018

La Carte de France précieuse du Tsar

Cher JJ,

Lors de l'exposition Paris 1900, le tsar de Russie remit au président Loubet une carte de la France dans laquelle les départements étaient faits de pierres précieuses (jade, onyx, agate, cornaline, malachite, etc.) et les villes indiquées avec des pierres précieuses (Paris: rubis, émeraude pour Marseille, diamant pour  Lyon, opale pour Bordeaux, Lille turquoise). Il a été exposé dans le pavillon russe. Valeur estimée 4 millions de francs.  "Erik Schoonhoven"




Je remercie Erik Schoonhoven d'Amsterdam au Pays Bas qui me fait le grand plaisir de me lire de si loin, avec qui j'échange souvent a propos de l histoire de la joaillerie D'autant que j ignorais l existence de cette carte précieuse, pourtant j ai visité le musée de Compiegne et le Chateau de Pierrefonds un vrai chateau de conte de fées




Je ne me souviens pas de cette carte de France, peut être était elle en exposition ailleurs quand je vins visiter le Musée de Compiegne


En revanche je me souviens bien (il y a 50 ans environ) de la "Jamais Contente" Cette voiture électrique, en forme de torpille sur roues, qui  a établi le record,de la première voiture a avoir franchi le cap des 100Kms/h le 29-4-1899 à Acheres. Cette voiture a été construite par la Compagnie générale belge des transports automobiles Jenatzy appellation première de CITA no 25).

De quoi a t on l air de nos jours a découvrir que les voitures peuvent marcher à l électricité?
En 1900 eut lieu a Paris une des plus importantes exposition Universelle  et la Russie fut très bien représentée, 


Pavillon de la Russie

La Russie a été prête une des premières et l'inauguration de son pavillon russo-asiatique au Trocadéro, édifié par l'architecte russe M. Meltzer, a vivement frappé les foules par sa solennité et son caractère de cordialité. C'est M. le Président de la République qui a présidé cette cérémonie qu'il convient de retracer à grands traits.
Le palais avait été construit dans le style vieux russe, en forme de kremlin entouré de tourelles rehaussées d'or et de nuances vives. Dans le donjon, au-dessous duquel se trouvaient le restaurant russe et l'amusant restaurant-wagon du Transsibérien — tintaient les cloches d'un carillon. (Paul Gers en 1900) Le Président Loubet vint l inaugurer.

Le prince Ouroussouf s'avance et s'incline devant le Président de la République à qui il souhaite la bienvenue. Le Président passe entre deux haies de gardes russes et de matelots en uniforme qui font le salut militaire. Il est aussitôt conduit par un escalier qui s'amorce à gauche du vestibule, dans une salle du premier étage, où est exposée la carte de France en pierres précieuses, cadeau du Tzar (elle a été par la suite transportée dans la section des Invalides).

La carte de France avait été placée au fond de la salle aux voûtes ogivales enluminées de dessins. Elle reposait sur un tapis d'hermine, entourée de drapeaux tricolores des deux pays. Cette carte est faite de morceaux de marbre de toutes couleurs et de pierres précieuses. Le marbre détermine les départements. Les noms des villes, les rivières sont tracés avec des pierres précieuses. Un cadre, sobre d'ornements pour laisser toute sa valeur au bijou qu'il protège, n'a que ses coins légèrement fouillés au ciseau.

Cette salle ne contenait pas autre chose que le cadeau de l'Empereur, des plantes et des fleurs. De riches tapis étaient jetés sur le parquet.(texte de Paul Gers en 1900




Le Président s'arrête devant la carte et l'admire. L'ambassadeur lui dit, ayant à ses côtés le conseiller d'État actuel M. de Mostovenhoff, qui a été envoyé par Sa Majesté l'Empereur spécialement de Russie, pour apporter cette carte :
« Monsieur le Président, j'ai l'honneur d'offrir au nom de l'Empereur cette carte au gouvernement de la République et à la France. L'Empereur a eu la pensée de donner un souvenir à votre pays comme un gage nouveau des relations d'amitié qui unissent nos deux gouvernements et nos deux peuples. »

Le Président de la République a répondu avec émotion :
« Je vous prie, monsieur l'ambassadeur, de transmettre à Sa Majesté mes remerciements pour le superbe cadeau qu'il fait au gouvernement de la République et à la France. Je suis très touché, le pays sera, lui aussi, très touché de la pensée qu'a eue l'Empereur de nous donner ce nouveau gage d'amitié. Et je suis sûr que ce gage contribuera à établir entre les deux peuples des relations plus cordiales et plus fructueuses encore.
Cette carte de France est un véritable objet d'art. La place qu'il occupera est toute désignée. C'est au Louvre, au milieu de nos chefs-d'œuvre qu'elle figurera, car il faut qu'on la voie, que tout le monde l'admire. »

Ces paroles aimables furent échangées sur un ton de grande simplicité. Le commissaire général expliqua ensuite au Président qu'une équipe d'ouvriers habiles avait travaillé pendant deux années à exécuter cette carte dont la commande avait été faite par l'Empereur. (Paul Gers)





Le président Loubet avait l 'intention de la mettre au Louvre « J'ai été profondément touché lorsque Monsieur le prince Ouroussoff au nom de Votre Majesté m'a offert la magnifique carte de France qui après l'Exposition sera placée au Louvre au premier rang des objets précieux que nous possédons »

Et elle fut bien exposée au Louvre jusqu'aux évènements tragiques de la révolution de 1917
D'après Cyril Langlois que je remercie et l étude qu il a réalisée:
Selon Michael Heffernan, elle fut alors « discrètement (et mystérieusement) soustraite à la vue du public », les responsables du Louvre et le Ministère des Affaires Étrangères la jugeant « trop controversée » après l'exécution de la famille royale de Russie dans la ville même de sa fabrication. Peut-être aussi « dans l'optique d'une détente croissance des relations entre la France et l'Allemagne  et parce que cette carte représentait la France dans ses limites d'avant 1918, amputée de l'Alsace-Lorraine.
Au cours des presque sept mois que dura l'exposition universelle (du 15 avril au 12 novembre 1900), cette œuvre fut exposée dans le pavillon des Mobiliers et Industries diverses (cultures étrangères), situé aux Invalides. Elle est aujourd'hui conservée au Palais de Compiègne, où chacun peut la voir en accédant aux collections des musées. Présentée sous une vitre, à l'intérieur d'un meuble en bois sculpté, cette carte d'environ un mètre de côté pèse 352 kg. En 1900, sa valeur était estimée à 4 millions de francs [, soit l'équivalent, en 2015, de 15,5 millions d'euros[





05-04-1901 Dans le Journal l'Univers

Elle fut bien exposée au Louvre


Détails de la carte



Cent six villes sont ainsi reportées, 38 d'entre elles par des quartz, 21 par des améthystes (quartz colorés en violet par des atomes de fer), par exemple Grenoble, Toulouse (figures ci-après), Rennes ou Angers 55 autres par des tourmalines  (Lyon, notamment), quelques-unes par des hyacinthes  et certaines par des pierres plus rares. Ainsi Paris avec un rubis  rose colorée en rouge par des oxydes de chrome,  Rouen un saphir  Marseille et le Havre une émeraude , Nantes un béryl jaune, dit héliodore  Toulon un chrysobéryl, Cherbourg une alexandrite.

Les fleuves, enfin, sont matérialisés par des rubans de platine incrustés dans les marbres (figure 5b). Leur longueur totale atteint 7,5 m  (d'apres Cyril Langlois http://planet-terre.ens-lyon.fr/)




Cette carte , ce Cadeau du Tsar dut attendre dans l oubli l année 1930 pour etre transférée au Palais de Compiegne (Heffernan, 2002
L argument était que la famille impériale de Russie avait séjourné au chateau de Compiègne en 1901




Le petit Parisien  22-09-1901  Cliquer pour agrandir l article 




Depuis, peu de gens ont pu l admirer On peut regretter qu'aujourd'hui encore, ce magnifique objet ne soit guère mis en avant par le Palais de Compiègne, et reste relégué dans une salle vide, sous un éclairage inadapté.

Le Journal L express a fait récemment un bel article sur la venue du Tsar en France en 1901

Nicolas II et l'impératrice Alexandra Feodorovna sont accueillis en grande pompe à Compiègne. Le château est spécialement réaménagé pour leur venue

La France, défaite en 1870, n'accepte pas l'amputation de l'Alsace-Lorraine et rêve de la «revanche». La nouvelle politique de Guillaume II, l'empereur d'Allemagne (alliance avec l'Autriche-Hongrie plutôt qu'avec la Russie), la rivalité austro-russe dans les Balkans et le besoin de capitaux - les fameux emprunts russes - poussent le tsar Alexandre III à un rapprochement avec Paris en 1891. C'est pour la France la fin de l'isolement. La visite d'une escadre française à Cronstadt, en juillet 1891, puis celle d'une escadre russe à Toulon, en octobre 1893, provoquent un enthousiasme réciproque. Un projet de convention militaire, signé en août 1892, est entériné en décembre 1893.

Fidèle à la politique de son père, le tsar Nicolas II vient en France dès octobre 1896 et visite Cherbourg, Paris et le camp de Châlons. Puis, quand Nicolas II accepte l'invitation de l'empereur Guillaume II à assister à une revue de la marine allemande, la France obtient elle aussi la venue du tsar. Le couple impérial se rend donc en France du 19 au 21 septembre 1901. Trois étapes sont prévues: Dunkerque, Compiègne et Reims, les souverains repartant ensuite pour Darmstadt, patrie de la tsarine, née Alice de Hesse.


Le choix de Compiègne s'explique par sa situation - non loin de Reims et à proximité de Paris; le président de la République, Emile Loubet, grand chasseur et connaissant à ce titre le palais de Compiègne, l'estime seul digne d'abriter ses invités. Abandonné depuis 1870, le château est alors en partie démeublé et il faut tout réaménager. L'électricité est fournie à partir de machines installées «à tous les diables». La sécurité est assurée par une nuée d'agents. Les appartements de l'empereur sont affectés au tsar et ceux de l'impératrice à la tsarine, tandis que leur suite loge dans l'appartement de Marie-Antoinette. Le président Loubet et les ministres sont logés dans d'autres parties du château.
20000 visiteurs, 11000 hommes de troupe


 La famille Impériale avant qu ils ne soient sauvagement assassinés

Le mercredi 18 septembre, le tsar et la tsarine arrivent à Dunkerque où ils sont accueillis par Emile Loubet, Armand Fallières, président du Sénat, Paul Deschanel, président de la Chambre des députés, Waldeck-Rousseau, président du Conseil, et Delcassé, ministre des Affaires étrangères. L'escadre française est passée en revue.

A Compiègne, 20 000 visiteurs, venus par des trains spéciaux, se pressent, sans compter les 11 000 hommes de troupe qui, alignés le long des trottoirs, contiennent la foule ou escortent le cortège officiel. Le mauvais temps provoque un grand retard et le train présidentiel n'arrive à la gare de Compiègne qu'à 8 heures du soir. Alphonse Chovet, le maire, accueille les souverains et offre à l'impératrice un bouquet de bruyères de la forêt, dans un vase en argent massif. Des landaus conduisent les personnalités au château. Mmes Loubet, Waldeck-Rousseau et Delcassé accompagnent la tsarine et Emile Loubet le tsar jusqu'à leurs appartements respectifs.

Le jeudi 19, les invités - sauf les dames - partent pour Reims assister à de grandes manoeuvres, puis visiter la cathédrale, et ne reviennent à Compiègne que pour le dîner.

Le vendredi 20 se passe tout entier à Compiègne. Les souverains se promènent à pied dans le parc, déjeunent dans l'intimité et reçoivent en audience. Suivent une visite en voiture du grand parc puis le baptême du petit-fils du marquis de Montebello - ambassadeur de France à Saint-Pétersbourg - dont le tsar a accepté d'être le parrain. Ce même après-midi, Loubet et Waldeck-Rousseau se rendent à l'hôtel de ville, où le maire leur montre la charte de commune, octroyée en 1153. La journée s'achève par un fastueux dîner dans la galerie de bal puis une représentation au Petit Théâtre aménagé par Louis-Philippe: Julia Bartet y dit une pièce en vers d'Edmond Rostand et on y joue du Musset, Il ne faut jurer de rien.

Le samedi 21, au matin, les souverains et leurs hôtes quittent définitivement Compiègne afin d'assister à la revue militaire de Bétheny, près de Reims.

Ce séjour des souverains russes bénéficie à Compiègne à double titre. Il a permis de redonner de l'éclat au château. Et la ville en a profité pour nouer des liens durables avec la Russie. Le successeur de Chovet à la mairie, le banquier Gournay, est non seulement invité pour les cérémonies du bicentenaire de la fondation de Saint-Pétersbourg en mai et juin 1903, mais encore reçu par le tsar. En souvenir de l'impériale visite de ce dernier.



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