Nous aurions besoin de vos lumières ! Peut être pourriez-vous nous renseigner sur ce poinçon, un G et un N avec une flèche au milieu. Il est présent sur un superbe bracelet diamants et platine des années 1900. Nous ne l’avons pas trouvé dans le livre des poinçons. Voici les photos ! Bel après-midi à vous !
Miller 233, rue de Saint Honoré, Paris 1er : https://www.miller.fr/
« Je, soussigné Robert Niederman,
certifie les faits suivants :
Mes parents sont originaires de l'ancien empire austro-hongrois. Mon père,
Gaston Niederman, est né à Munkacs le 16 mai 1893, et ma mère, née Hélène
Krausz, à Budapest le 5 décembre 1900. Mon père avait immigré en France avant
la première guerre mondiale et ma mère juste avant leur mariage qui eut lieu à
Paris en 1924.
Je suis né le 22 juin 1925 à Paris, de même que mon petit frère Emile, le 9
septembre 1927. Mon père était joaillier-bijoutier et avait
installé son atelier, depuis 1924, dans l'appartement que nous occupions à
Paris au 37 boulevard Saint-Martin. Ma mère se
consacrait à la famille. Nous avons fréquenté l'école maternelle, la communale
puis le lycée.
Le titre de Juste parmi les Nations devrait être attribué à Joseph Gallo à
titre posthume, et à sa femme, Ludovina Gallo, toujours en vie et qui est en
contact étroit avec ma fille Brigitte. » J ai trouve ce texte et une photo sur le site de l'AJPN.
Ce sont donc bien les même données que celles de son poinçon de Maitre , citées plus haut, c'est donc bien notre Joaillier.
Mais je trouve aussi un site pédagogique qui lui consacre une recherche sur sa famille.
Geza Niederman est né à Munkacs le 16 mai 1893. Il arrive en France en 1910, pour se perfectionner dans l'art de la joaillerie. Durant la Première Guerre Mondiale, il est interné en Corse, en tant que ressortissant d'un pays ennemi, l'Empire austro-hongrois.
Après la guerre il acquiert la nationalité tchécoslovaque. Lors d'un voyage, il s'arrête à Vienne où il se rend chez Salomon Krausz de la part d'un ami rencontré en Corse. Il fait connaissance de la fille de Salomon, Ilonka (Hélène). Quand cette dernière arrive à Paris en 1924, les deux jeunes gens se retrouvent et Geza demande Hélène en mariage. Ils se marient et s'installent au 37 bld Saint Martin (Paris 3ème), où Geza crée son atelier de joaillerie. Geza et Hélène ont deux enfants : Robert en 1925, Émile en 1927. A la fin des années 30, Louis et Marcel, deux des frères de Geza, le rejoignent en France avec leurs épouses, Elly et Rose.
En 1940, les mesures anti-juives poussent Geza à se déclarer au commissariat. Légaliste et très attaché à la France, il veut penser qu'il ne sera pas inquiété. La même année, son atelier est aryanisé. Geza souffre de graves problèmes cardiaques. Le 17 juillet 1942, lors de la rafle du Vel' d'hiv, il est alité en raison d'une angine de poitrine. La police française l'arrête et le transporte sur un brancard jusqu'au camp de Drancy, d'où il part pour Auschwitz le 22 juillet 1942 par le convoi n°9.
Voici l'immeuble où il habitait et travaillait au 37 boulevard Saint Martin à gauche en venant de la place de la République et en allant vers la porte Saint Martin.