lundi 22 octobre 2018

Poli Anglais, Dorure au bouchon, mail de mon ami Weber



Pierre WEBER
Pièces jointes 
15 oct. 2018 19:03 (Il y a 7 jours)
À moi

Je pense que ce devait être ta Grand Mère......
Tu dois pouvoir me répondre le poli anglais??? c'est quoi ??
La dorure au bouchon ????
Tu peux le passer dans ton courrier des lecteurs....on sait jamais on peut avoir une réponse...
Pour la petite qui demande un emploi, elle est pas mal je l'ai eu à  un seul cours  because finances à Saumur, mais ce qui m'attriste c'est qu'elle fait un doctorat sans avoir été dans un atelier...
Remarque ça ne sert pas à grand chose, quand tu nous vois...ce que nous sommes devenus...
Amitiés Pierre..

PS j'en ai d'autres dans cet Azur de 1935, presque un livre de chevet... 


Mon Cher Pierre, elle n est pas mal du tout cette jeune fille, j ai reçu d'elle un beau mail 

bien écrit, sans faute, que j ai publié. Un CV très intéressant, mais je t' en ai déjà parlé, nombre de jeunes femmes voudraient travailler dans nos métiers, mais pas à la cheville, dans le relationnel, dans le commerce, l expertise etc.
Alors elle font toutes une formation en gemmologie qui n'est pas un métier, mais un complément de formation, nombre d entre elles essaient l expertise, en salle des ventes ou autres, à 25 ans cela me parait difficile de tout savoir, pourtant à 76 ans je suis comme Jean Gabin" je sais qu'on ne sait jamais".
Et à mon humble avis, il n'y a pas autant de places que de nouvelles diplomées en gemmologie.

Certaines  pontifient, mais la jeunesse!!! 

Pour te répondre: par quoi commencer?


Non ce n'est pas ma grand Mère, ni paternelle ,(elle est a gauche sur cette ) ni maternelle.
Ma grand mère maternelle suivait au gré des mutations  mon grand père qui avait eu son
dernier poste à Rouen en Normandie, au départ comme surveillant général au Lycée hors classe "Corneille"  Homme merveilleux 
d une très grande culture classique, professeur de Philosophie et français, qui eut des élèves comme Jean Lecanuet et un "pion magnifique" Paul Guth .Il m'a appris à écrire, a compter etc, car après la guerre il n'y avait pas de maternelle, j ai commencé en 11 ème à Joyeuse, l'annexe de Corneille pour les petites classes Malheureusement j' avais 7 ans quand il nous a quitté.




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Mon grand père maternel avec la barbe et les bras croisés, pendant la guerre 1914-18, il m a d'ailleurs laissé de beaux manuscrits, l un d'eux est consacré à sa guerre de 14-18, il avait été gravement blessé au "Ravin des Eparges"



Mon grand père paternel (le petit homme dans l'entrebâillement de la porte) 
les pastilles Valda, qu'est ce que j ai pu en.........Parcourir la campagne avec lui était un délice tellement il possédait de connaissances. Lui aussi guerre 14/18 dans les services de santé.

Le Poli Anglais


Apparemment un bon produit, mais difficile de le reconnaître car nous sommes chauvins.

On appelle cette matière à polir, qui provient de la calcination de sulfate ferreux, "ROUGE D ANGLETERRE!" que ce soit dans le monde Anglo-saxon ou espagnol, alors qu'on devrait l'appeler "ROUGE DE PARIS" comme chez nous. 
Il faut dire que nos amis anglais ne sont pas souvent d'accord avec nous, ainsi "Filer à l'anglaise" c'est une expression à nous, franchouillarde, eh bien les Anglais eux disent "To take à french leave" c'est a dire , prendre un congé à la Française ou plutôt partir en douce à la Française. 
Ce sont quand même les Français qui ont noblement dit aux Anglais à la bataille de Fontenoy "messieurs les Anglais, tirez les premiers!" ou d'après Voltaire, le comte d'Anteroche aurait dit à voix haute: "Messieurs, nous ne tirons jamais les premiers; tirez vous mêmes" 

Ce genre de polissage existait depuis de longues années en Angleterre. Car Perret qui indiquait la manière de l'employer dans L'Art du Coutellier, publié en 1771 disait : Les Anglais sont les premiers qui ont fait une pâtée rouge qui donne à, l'acier un très beau poli noir, c'est pourquoi on l'appelle Rouge d'Angleterre. Ce produit a conservé ce nom pendant longtemps et Perret enseignait plusieurs moyens de le préparer.




Pate de rouge à polir




En 1812


1822





1872
Le colcothar (calchitis) est l'oxide de fer que les chimistes ont aussi nommé deutoxide ou peroxide. — (Henri Landrin - 1835) On sçait que le colcothar est une substance vitriolique ; ou , pour mieux dire , c'est un véritable vitriol que l'on rougit en le poussant par le feu jusqu'à un certain degré. — (Mémoires de l’Académie des sciences de l'Institut de France, 1753, page 393)



Une publicité de 1925




Autre explication technique


Deux publicités dans le Didot Bottin de 1922, essayez d y aller, on ne sait jamais, ils sont peut être toujours là


La Dorure au Bouchon  d'après deux livres anciens


DORURE AU POUCE
Dorure au pouce
Nous ne quitterons pas l'histoire des dorures légères, sans mentionner un procédé très-simple et souvent très-utile pour dorer l'argent. C'est à l'aide de cette méthode qu'on dorait autrefois, et qu'on dore encore de temps en temps aujourd'hui l'intérieur des tabatières et autres objets analogues.
Ce procédé porte le nom de dorure au bouchon, au pouce ou au chiffon.
Voici comment on procède :
On dissout l'or vierge finement laminé dans une eau régale composée de :
Acide azotique 5 parties. Chlorhydrate d'ammoniaque (sel ammoniac).. 2— Azotate de potasse (salpêtre) .
On chauffe avec précaution et à feu doux : l'acide azotique décompose le chlorhydrate d'ammoniaque; l'acide chlorhydrique se combine avec une portion de l'acide azotique et forme ainsi de l'eau régale ordinaire qui attaque et dissout l'or.
Quant à l'azotate de potasse, il reste mélangé à la masse du chlorure d'or, et nous verrons tout à l'heure son utilité.
Lorsque tout l'or a disparu, on verse le contenu du ballon, quand il est refroidi, dans un vase de grès à fond plat. Dans ce liquide, on place les uns sur les autres une quantité convenable de carrés de toile pur fil, et, à l'aide d'une baguette de verre, on tapote la masse de manière que toutes les parties de la toile s'imprègnent bien de chlorure d'or. On prend alors, à l'aide de pinces de bois, chaque carré de toile, et, après l'avoir égoutté au-dessus du vase, on l'étend au séchage dans un endroit obscur. Lorsque la dessiccation est à peu près complète, on l'achève en présentant à l'action de la chaleur d'un réchaud chaque morceau de linge tenu à plat sur deux petites baguettes de verre ou de bois. Le feu ne tarde pas à s'y communiquer et s'active de la présence de l'azotate de potasse ou salpêtre. On pose sur un marbre et on laisse brûler complètement, puis on broie à la molette, on recueille la cendre avec soin et on la dispose dans un plié de parchemin qu'on entoure d'un linge mouillé; on laisse ainsi le tout pendant une semaine, en ayant soin de changer chaque jour les surfaces de la poudre, de manière à ce que le tout s'humecte régulièrement à travers le parchemin. A ce moment la poudre est bonne à employer ; il suffit pour cela de verser sur un marbre une goutte d'eau et d'y délayer un peu de la cendre, puis de prendre un peu de cette bouillie et de l'étendre par friction sur l'argent que l'on veut dorer et qui a été préalablement bien nettoyé. Les unis se font avec le pouce, les filets à l'aide d'un liège fin taillé en couteau, et les angles ou coins au moyen d'un morceau de bois tendre, tel que tilleul ou peuplier. Il ne reste plus qu'à brunir. Cette dorure est mince, mais assez résistante après l'action du brunissoir, qui, écrasant l'or, le force en quelque sorte à s'incruster dans les pores de l'argent. Lorsqu'on veut une dorure rouge et non pas jaune, on ajoute une petite proportion de cuivre rouge bien pur à l'or qu'on doit dissoudre par l'eau régale. Les praticiens préféraient, pour cet usage, les sous de Louis XV, par la raison, disaient-ils, que le commerce n'offre pas de cuivre aussi pur que celui de cette monnaie.
Par l'action du feu pendant la combustion du linge, une grande partie du chlorure d'or a été réduite à l'état métallique, et le reste s'est transformé en protochlorure ; la présence de ce dernier corps dans le mélange nous paraît jouer un grand rôle dans l'adhérence de ce genre de dorure, par la facilité qu'a le protochlorure d'or de se décomposer en présence de l'argent, pour former un chlorure de ce dernier métal, et abandonner ainsi de l'or à l'état naissant, c'est-à-dire dans les meilleures conditions de combinaison des corps entre eux.
Nous sommes convaincu, en outre, qu'on pourrait pratiquer la dorure au pouce en se servant d'une dissolution ordinaire de perchlorure d'or, dont on mouillerait des linges de toile qu'on brûlerait ensuite pour en employer immédiatement la cendre; mais nous avons mieux aimé décrire le procédé tel que nous l'avons vu mettre en œuvre et avec toutes les préparations quasi mystiques qui l'accompagnent.

Un deuxième procédé

 


Nouveau manuel complet de dorure et argenture sur métaux en 1870 


DORURE AU POUCE OU AU BOUCHON.


Ce genre de dorure ne sert plus aujourd'hui à dorer des pièces entières, mais on y a souvent recours pour réparer des surfaces de peu d'étendue qui ne sont pas bien venues à la dorure ou qui ont été dédorées par suite du frottement ou de toute autre accident. On évite ainsi de redorer entièrement l'objet, et on peut dire qu'elle

adhère parfaitement, car elle supporte l'action du brunissoir sans s'écailler. Sous ce rapport, elle est préférable à l'emploi de l'or en coquille auquel les doreurs à la pile ont généralement recours pour réparer les pièces manquées ou détériorées.

Il existe plusieurs manières de préparer l'or pour dorer au pouce, mais la plupart sont purement empiriques.

Du reste, elles se réduisent toutes à dissoudre dans l'eau régale de l'or vierge finement laminé.

Supposons, par exemple, qu'on veuille employer 5 grammes d'or : on le jette dans 30 grammes d'eau régale, on laisse évaporer un peu pour chasser l'acide en excès, puis on ajoute 30 grammes de salpêtre en poudre. Quand la liqueur s'est refroidie, on la verse dans une assiette de porcelaine, puis on y place, les uns sur les autres, des morceaux carrés de toile de fil, que l'on frappe légèrement avec une baguette de verre afin qu'ils s'imprègnent bien de la dissolution. Alors, on les égoutte au-dessus de l'assiette, on les fait sécher dans un lieu obscur, et l'on y met le feu : le salpêtre ajouté au mélange trouve ici son utilité, car il est uniquement destiné à faciliter la combustion des carrés. On recueille avec soin la cendre résultant de l'opération, et on la broie à la molette avec un peu d'eau. Il n'y a plus alors qu'à la faire sécher lentement et à la conserver pour l'usage.

Pour se servir de la poudre dont nous venons de parler, on en prend une petite quantité, on la délaie avec une goutte d'eau, et on l'étend par friction sur l'objet à dorer. Les parties planes se frottent avec le pouce, les filets avec un bouchon de liège fin taillé en couteau, les creux et les angles avec un morceau de peuplier, de tilleul ou de tout autre bois tendre.
Les pièces que l'on veut dorer au pouce doivent être en argent ou du moins argentées, car ce genre de dorure ne prend pas bien sur les autres métaux.

II est, en outre, à remarquer que la dorure est peu apparente et généralement pâle avant le brunissage. Quand on veut avoir une dorure rouge, on ajoute un peu de cuivre pur à l'or qui doit être dissous par l'eau régale, ou bien on prend de l'or allié au cuivre.
Suivant M. Roseleur, il serait vraisemblablement possible de préparer la poudre à dorer en trempant des morceaux de linge dans une dissolution ordinaire de perchlorure d'or, on brûlerait ensuite ces linges et l'on en emploierait immédiatement la cendre.

La dorure au pouce est très-facile et très-économique, mais aussi excessivement légère. La plupart des ornements d'or qui sont sur les éventails, les tabatières, etc., ne sont que de l'argent doré de cette manière.

Pas simple mais vous avez tous compris, mais si d autres ont des précisions à nous communiquer, je suis preneur: richard.jeanjacques@gmail.com

Un article que j avais fait en 2009



Trapiche ou Trapiche Like:

  Bonjour M. Richard, Sauriez-vous me dire comment faire la différence entre une pierre trapiche et une pierre trapiche like ? J’ai ramassé ...