Cher Monsieur
Connaissez vous l immeuble marqué Mellerio Fumiste sur l esplanade des invalides
Ne trouvez vous pas ça marrant
Anastasia
Madame,
Oui je connais cet immeuble et ce qui est inscrit au dessus au dessus de la porte
Il est gravé dans le Marbre MELLERIO 40 Ter FUMISTE
Ce fut une maison de ramonage très connue et qui doit avoir un rapport (même lointain) avec les joailliers Mellerio de la rue de la Paix.
Un Mellerio fumiste en 1864 épouse Melle Pilloy, je me suis intéressé il y a quelques années aux Mellerio en contestant les 400 ans d'existence comme joailliers dont ils se parent, j avais donc gardé certains documents , les Mellerio étant très nombreux.
Au départ un certain nombre d Italiens étaient venus à Paris pour ramoner les cheminées, voir mon article de 2013 et les suivants.
Ce Mellerio en 1881 installé au 40 bis rue Fabert était déclaré en faillite, ils se nommaient Mellerio Frères (archives commerciales de la France)
Ce qui n empêchait pas de les retrouver comme fumiste en 1888 toujours rue Fabert et un autre (peut être un frère) comme poelier - fumiste 77 rue Vieille du temple.le rapport avec les bijoutiers
Mais le rapport avec les bijoutiers n'est pas facile a établir, Joseph Mellerio écrivit dans ses mémoires que deux catégories d'habitants de Craveggia étaient venues s installer en France, Les marchands et les Ramoneurs et Joseph précisaient que les Mellerio étaient des Marchands.
Difficile de faire confiance à la tradition orale.
Par exemple lorsque les Mellerio disent avoir fourni Marie Antoinette, Vever notre historien de la bijouterie ecrit
" Trois années plus tard, au cours d'une tournée qu'ils firent à
Versailles, JeanMarie étala ses marchandises sur la grande place du
Marché, et recommanda à Jean-Baptiste d'aller du côté du château.
Notre jeune marchand remarqua de suite que les grands seigneurs et
les beaux équipages se rendaient à la Cour par la grille qui fait
face à la grande avenue de Paris : c'est là qu'il s'installa avec
sa petite table devant lui.
»
La Reine Marie-Antoinette, revenant de promenade, remarqua ce jeune
marchand rangé contre la grille ; elle donna ordre à une de ses
suivantes d'aller voir ce qu'il vendait. La dame s'approcha de la
petite table où les bibelots étaient rangés avec soin ; aussitôt
le jeune colporteur fit valoir sa marchandise avec tant de persuasion
que la dame d'honneur consentit à lui faire quelques emplettes."
Mais Vever ne cite pas la Reine comme acheteuse de bibelots, Vever n ayant que les déclarations d'un Mellerio!!!!!
Lorsque Vever ecrit:
Nous
avons dit que, pendant la Révolution, la colonie italienne était
retournée en masse dans sa patrie. François Mellerio, resté seul à
Paris, pour garder la maison de commerce, dut faire partie de la
Garde nationale. C'est ainsi que, le 5 octobre 1793, se trouvant de
garde à la Conciergerie, où Marie-Antoinette était prisonnière,
il vit passer devant lui, à son retour du Tribunal révolutionnaire,
la malheureuse Reine qui devait être guillotinée le lendemain !
Il doit être plus près de la vérité.
Donc il est dejà difficile de s'y retrouver pour les différents bijoutiers du nom de Mellerio, alors les fumistes!!!!!
Voici par exemple une fiche que j ai découverte aux archives grâce a la BNF et son site Gallica,
Nous somme bien en présence du bijoutier car il était bien 20 rue Vivienne ou il installa son magasin "A la Couronne de Fer"
Est-ce Jean Marie Mellerio, ou son père??? l un des deux était donc Franc maçon à la loge "les trinosophes et la loge de l Orient ou grand Orient
Dans son
ouvrage Le secret de Bruges-la-Morte, Joël Goffin raconte
"Après la défaite de Napoléon à Leipzig, les troupes françaises quittent Bruges en février 1814. La même année, à Paris, Ragon est le fondateur et le Vénérable de la célèbre Loge parisienne Les Vrais Amis, dont il atteindra le grade suprême. Cette Loge est plus connue sous le nom de Trinosophes, un néologisme dont l’étymologie signifie « Trine-Une Sophie », référence explicite au livre attribué de façon légendaire au comte de Saint-Germain, La Très Sainte Trinosophie. Apparemment pourvu du don d’ubiquité, Ragon fait un moment partie du rite « égyptien » de Memphis Misraïm. Il aurait reçu les Arcana Arcanorum, c’est-à-dire les ultimes degrés (sur une échelle de 90 ou 95 !) qui donneraient une explication hermétique des rapports de l'homme avec la divinité par la médiation des esprits célestes"
A propos des fabricants de Mellerio: Vever dans son histoire de la bijouterie.....
Il est difficile de parler de la maison Mellerio-Meller sans citer les Foullé, qui en ont été les collaborateurs pendant
trois quarts de siècle. L'atelier Foullé, qui peut être considéré comme l'atelier Mellerio, s'est organisé en 1797 et, à part une période qui va de 1836 à 1859, et pendant laquelle ce fut Ramsden, gendre de Foullé, qui le dirigea, on peut dire qu'on s'y succéda de père en fils. En 1859, c'est Henry
Foullé, petit-fils du fondateur, qui reprit la maison. Dessinateur fécond, très bon fabricant, il travailla exclusivement pour les Mellerio. D'ailleurs, ceux-ci ne négligèrent aucune occasion de reconnaître le mérite de leur collaborateur; ils demandèrent et obtinrent pour lui une médaille pour sa collaboration à l'Exposition de 1867, à celle de Vienne en 1873 et à celle de 1878. Depuis la mort de Henry Foullé (1882), c'est dans leur maison de la rue de la Paix que les Mellerio ont organisé leur atelier, et en ont confié la direction à M. Blanchet.
1. Un de ses deux fils, Raoul Foullé, a repris, en 1893, la maison Mac Henry et Pardonneau, rue Royale.