dimanche 19 novembre 2017

Les poupées de Lacloche: Complément à la Madelon

Depuis ma réponse à un courrier à propos de la madelon de Lacloche
https://richardcourrierdeslecteurs.blogspot.fr/2017/09/la-madelon-de-notre-joaillier-jacques.html


Il est passé de l eau sous les ponts de Paris...et du pont du Gard, depuis mes deux articles.
Un voyage à Genève et à Paris me permet de compléter cet article.

Après la très belle exposition de Christie's concernant sa vente de 47 pièces de Lalique,  J' accompagnai des amis à Paris afin de leur présenter diverses personnes du monde de la Joaillerie historique. 




J avais déjà présenté cette Poupée de Lacloche dans mon article cité plus haut, mais je ne pensais pas quelques temps après, en avoir une en main. Celle ci et toutes les autres de Lacloche furent fabriquées par la maison Pery, et ce 11 novembre, mes amis et moi sommes reçus par madame Pery Eveno.
Cet atelier fabriqua dès les années 1900 pour tous les grands. Chaumet, Mauboussin, Boucheron et Van Cleef & Arpels, Lacloche, Mellerio, et j'en oublie, achetèrent des pièces merveilleuses , a Lucien , puis Albert, et  Bernard le père de Brigitte Péry. Ce qui explique d'ailleurs que des modèles d une maison à l'autre se ressemblent.



Brigitte Péry, nous retraça une partie de l histoire de ces poupées dont il y eut plusieurs versions, elle eut la gentillesse de bien vouloir me photocopier ce dessin et d autres




Mais chance supplémentaire elle garde précieusement au coffre, une broche de Lacloche si proche du dessin précédent




Les poupées Lacloche réalisées par la Maison Pery ont été fabriquées de 1938 à 1946.

Alors que celles de Van Cleef et Arpels ont été fabriquées par Rubel, Pery, et Langlois.



Celle ci a une jupe avec des cabochons turquoises, et le bouquet en saphirs et rubis, et l écrin est de Lacloche Paris et Cannes



Il n'était pas possible au milieu des centaines de plâtres qu'elle a gardés de trouver  celle-ci, mais elle a trouvé une autre poupée.



La voici en haut a droite


Même poupée que plus haut mais avec d'autres pierres précieuses



Un autre dessin , d'une autre broche de Lacloche



Voyant ce dessin je lui demandais de bien vouloir me le photocopier, ce qu'elle fit, car j avais trouvé un bijou semblables des années 50 de Lacloche , je l avais inséré dans mon deuxieme article sur Lacloche.



Clip intéressant des années 50. Jacques Lacloche avait fabriqué beaucoup d'objets et de bijoux en or pour le Yatch Club de la Cote d'Azur "MYCCA". Cette broche représente une femme habillée en marin, le polo est émaillé de bleu et blanc, elle tient à la main un béret et de l'autre un cordage. Le pompon est serti d un rubis. Ses tennis sont en émail blanc, 8 grs 10 or 750/1000.



Une autre Poupée des années 40



Mes amis Chinois étaient aux anges, tant de choses de nos métiers dans ce bureau, ils apprécièrent que Madame Péry me laisse les photographier en sa compagnie.


Et le lendemain, rendez-vous prévu, nous rencontrâmes Francis Lacloche, homme de grande culture et nous eûmes le plaisir de lui parler des Poupées, nous en reparlerons, car Francis prépare un important ouvrage sur son père et les ancêtres joailliers Lacloche 

Je réponds aux courriers des trois blogs, même s'ils sont anonymes, ou adressés à richard.jeanjacques@gmail.com

mercredi 8 novembre 2017

Les Bijoux de la Chine, un courrier reçu dont on reparlera



- Broche art déco Cartier

Bonjour Jean-Jacques,

"Tiens, je vais regarder sur le blog "Bijoux et Pierres Précieuses" est devenu une habitude, tant votre blog est riche d'informations… précieuses ! Je prépare une présentation à propos des relations Chine-Occident dans la joaillerie et j'aurais souhaité échanger avec vous à ce propos. En partant de la toute dernière collection de la créatrice parisienne Lydia Courteille (Automne à Pekin), j'ai entrepris de relater dans les grandes lignes la longue relation qui relie l'Est et l'Ouest, et cela depuis fort longtemps. Dans notre métier, on pense tout de suite à Cartier bien entendu au tournant du XXè siècle, les influences extrême-orientales de cette période (dans le même mouvement que le Japonisme), la mode des "chinoiseries" au 18è, la passion chinoise depuis Louis XIV (avez-vu l'exposition "La Chine à Versailles" en 2014 ?), les cargaisons de la Compagnie des Indes... On peut remonter jusqu'à Marco Polo, voire à la Route de la Soie de l'Antiquité où certainement des bijoux, des pierres et des perles ont circulé.


Bague de Lydia Courteille

Mais curieusement, on ne trouve guère de bijoux chinois dans les collections françaises. Quand le musée des Arts Déco monte l'expo "Chine" en 2014, on admire des céramiques bien entendu, des bronzes, des laques, des émaux, les pierres dures (jade évidemment)... mais pas de section bijoux à proprement parler (hormis un grand collier de cour de l'époque Qing ,mais peut-on parler de bijou ?).
Il existe à Fontainebleau le "Rosaire de l'Impératrice" dans le même genre, plutôt un travail d'enfilage que de la bijouterie et une fonction différente de l'ornement.



- Bijou chinois de la période Qing (1644)1912) (Palace Museum de Taiwan) typique de cette période avec l'emploi des plumes de martin-pêcheur (kingfisher). 

Avez-vous écrit sur la Chine sur votre blog ? On sait que Louis Cartier dans les années 1925 fréquentait la boutique du marchand d'art Ching Tsai Loo, dans sa galerie, qu'il pouvait aussi trouver son inspiration dans les musées Guimet ou Cernuschi, qu'il avait envoyé son vendeur Jules Glaenzer en Chine dès 1908.
J'ai pensé aussi à Arnold Ostertag (à qui vous avez consacré un article vraiment remarquable) et ses merveilleuses pièces d'inspiration chinoise à la même époque que Cartier. D'autres grandes maisons (Chaumet, Boucheron..) n'échappent pas à cette mode chinoise qui influencera l'Art Déco.



- Bijou chinois de la période Ming (1368-1644)

Finalement, je me demande à quel moment les joailliers français et européens ont été confronté à la bijouterie chinoise et si des influences chinoises ont pu s'exercer ?
Bien à vous,

Philippe

Alors, j'ai écrit sur les pièces d 'inspiration Chinoises de tous les grands Joailliers que Philippe cite, mais.....mais je n'ai pas établi le parallèlle entre nos deux courants d'idées, je n'ai pas ecrit sur les influences de chacun sur nos modes.

Philippe me dit hier 8/11/2017

Mais curieusement - et sauf erreur de ma part -  on ne trouve guère de bijoux chinois dans les collections françaises. Quand les Arts Déco montent l'expo "Chine" en 2014, on admire des céramiques bien entendu, des bronzes, des laques, des émaux, les pierres dures (jade évidemment)... mais pas de section bijoux à proprement parler (hormis un grand collier de cour de l'époque Qing). Il existe à Fontainebleau le Rosaire de l'Impératrice dans le même genre, plutôt un travail d'enfilage que de la bijouterie.

J ai déja présenté des pièces inspirées de la Chine sur mes blogs, par exemple



Dans le même article


Il y a dans mes blogs d'autres pièces à découvrir

Et puis aussi voir

https://youtu.be/AMoE6IHmzt0

Il y eut au Musée Guimet à la fin de l  'année 2016, une très belle exposition sur la Chine, nos joailliers avaient importés beaucoup de motifs en jade particulièrement, ce qui les a beaucoup inspirés.



Collier Cartier Paris, commande de 1934 : vingt-sept boules de jadéite impériale dont les diamètres varient de 15,4 à 19,2 mm; platine, or, diamants taille baguette et 8/8, rubis suiffés calibrés. Provenance Barbara Hutton, Collection Cartier. Photo: Marian Gérard, Cartier Collection © Cartier


Flacon à extrait Cartier Paris, 1925 Jade sculpté, or, cabochons de saphir, émail bleu de roi et noir. Vendu à Mrs W.K. Vanderbilt, Collection Cartier, Photo : Nick Welsh, Cartier Collection © Cartier


Pendule mystérieuse avec divinité, Cartier Paris, 1931 : platine, or, jade blanc sculpté (divinité, chien de Fo, vase) (Chine, 19esiècle), cristal de roche (cadran), onyx, néphrite (socles), diamants taille rose, perles, cabochons de turquoise, corail, émail couleur turquoise et bleu foncé, émail, rouge et noir.  Mouvement rectangulaire huit jours, sonnerie des heures et des quarts, échappement à ancre, balancier bimétallique, spiral Breguet Collection Cartier, Photo: Marian Gérard, Collection Cartier © Cartier


Broche Dragons Cartier Paris, commande de 1924 : or, platine, diamants ronds taille ancienne et 8/8, cabochons de saphir, jade sculpté (Chine, 18e ou 19e siècle), émail noir Collection Cartier. Photo : Nick Welsh, Cartier Collection © Cartier


Il me reste encore des textes a écrire !!!!! Je le ferai, ce sont de beaux voyages que je réalise en restant dans ma maison du Gard entre le Pont d'Avignon et le Pont du Gard.


Des commentaires peuvent etre faits ci-dessous ou adressés à : richard.jeanjacques@gmail.com

samedi 4 novembre 2017

Les Bracelets Tubogaz, Tubogas, Spirotube,

Cher monsieur bonjour,
Tout d'abord merci pour vos écrits, quel bonheur de lire tout cela, je suis née dans une famille passionnée de bijoux, d'art et de design, vous êtes une bible pour nous!
J'ai lu un de vos merveilleux articles sur les bijoux car je dois me séparer d'une parure de ma grand mère de style "Tubogaz" (un collier seul et une parure collier, bracelet et boucles d'oreilles), or on me propose de me les acheter au prix de l'or. Compte tenu de la facture de ces bijoux j'ai refusé cette offre.
Pourriez vous me dire ce que vous pensez de ces pièces et m’indiquer à qui je pourrais les proposer!?
Ces bijoux ont une valeur sentimentale évidement (j'ai vu ma grand mère puis ma mère les porter (je ne sais pas si les boucles d'oreilles font partie de la parure mais je les ai toujours vus portés ensemble avec le collier et le bracelet assortis, le deuxième collier est de même style mais pas tout à fait de même forme, il se portait seul).
Je vous remercie infiniment pour ces informations je ne quitte plus votre blog, je voudrais vous acheter un livre à ce sujet, sont ils disponibles sur internet ou en librairie!?
Un grand merci pour votre attention.
Cordialement. : Orélie Grimaldi



Collier Tubogaz de Orélie


Petit problème de profondeur de champ, mais on voit bien le modèle

Très intéressante question, car bien que je connaisse très bien ce genre de bijoux, je n'ai jamais su d'où venait l'invention, je connais des fabricants, mais ou mon adresse mail est mauvaise, ou ils ne répondent pas, ce qui m'arrive souvent.

J'ai donc répondu à Orélie en lui demandant des précisions a savoir quels sont les poinçons ?

Cliquez sur toutes les photos pour agrandir

apres le A je vois un C ou un E, un R et peut etre un O, mais pas facile, les lettres sont stylisées.. AERO ou ACRO AER ou ACR.
Pour les boucles d'oreilles pas de poinçon de maître juste trois poinçons carrés dont l'aigle il me semble mais je ne vois pas bien.

Sa description n'était pas très précise, mais avec ce qu'elle m'a expliqué et en agrandissant la photo je lui ai indiqué : 
"Je crois que c'est A.C. et une crosse d 'Evêque , ce serait Albert Crossard , fabricant bijoutier connu a son époque."

 Merci cher Jean Jacques...  Albert Crossard...  Génial ! Une crosse d'évêques c'est drôle  .

Alors j'ai effectué des recherches sur "Crossard"


En 1905, une affaire "Le crime de la rue du temple"


Bracelet d'Orélie fabriqué par Crossard


Mais où se trouvait ce Crossard dans le Marais ?


J'ai pu trouver une photo dans la presse, on peut voir que Crossard est au troisième étage au-dessus de l'entresol et au rez de chaussée un bar.


L'article est précis


 Tous les joailliers de Paris et de province, vont reconnaître la rue du Temple vers la République et a droite devant le bar la Rue Dupetit-Thouars, et il y a toujours un bar en travaux mais en 2017, il est bien là.




Les travaux sont terminés au restaurant "La Tour du Temple" l'immeuble du crime, le savent-ils?


Crossard a fabriqué le collier d'"Orélie", a quelle date ?

Souvent entre 1936 et 1950 les colliers sont faits d'une maille dite « tuyau à gaz ou tubogaz » ou à maille serpent, qui s'entrecroisent et sont assemblées sur le devant par un nœud, une fleur ou un bouquet avec parfois des franges. 
Mais il semble que cela date de 1932, et le Joaillier Italien Bulgari serait l'un des premiers a en fabriquer.
Les premiers bijoux à l'allure serpentine apparaissent chez le joaillier romain. Baptisés "Tubogas", en référence à l'esthétique industrielle en vogue à l'époque, ces bracelets-montres s'enroulent autour du poignet. Leur ingénieux système articulé par des charnières en or et rendu flexible par un ressort caché assure à l'objet une souplesse reptilienne.



En 1925 


Cependant Primavera Gallery de New York assure que ce genre de fabrication qu' il a eu entre les mains date de 1925 mais ne sait qui a fabriqué ceux qu'elle a exposés et vendus, en revanche elle amène une précision: 

Dear M. Richard,
    I regret that I don't have this information. Some of the pieces were made in Germany, and there is a book about them published by Arnoldsche titled Schmuck der Moderne that might have the information you are looking for.
 Kind regards,
Audrey Friedman
Primavera Gallery
210 11th Ave Floor 9
NYC, NY 10001
www.primaveragallery.com

Je n'ai pu trouver le livre, mais un jour ! Un lecteur ! C'est pourquoi je traduis son mail :

Cher M. Richard,
Je regrette de ne pas avoir cette information. Certaines des pièces ont été fabriquées en Allemagne et un livre à leur sujet a été publié par Arnoldsche.intitulé Schmuck der Moderne qui pourrait avoir l'information que vous recherchez.
Sincères amitiés,




Crossard en 1935


Je n'ai pas ce Livre de Lenfant mais peu de choses dans ses textes


Heureusement, un appel a mes amies facebookiennes et j'ai reçu plein de scans


 N'oubliez pas de cliquer pour grossir les images et les lire



Jacques Lenfant les décrit, mais ne nous explique pas comment, c'est fabriqué, évidemment c'est un enroulement sur un mandrin, mais il y a une gorge qui retient la maille précédente

J'ai posé la question à Brigitte Pery Eveno dont la maison a fabriqué plus de deux cents colliers passe partout pour Van Cleef et Arpels et Madame Pery Eveno a continué après-guerre.

"moi, de mon temps :   je les commandais chez un chainiste à Paris ,  je me souviens plus du nom , et ensuite  je faisais  les motifs  fleurs   et les fermoirs etc… 
Et pour certains modèles je les commandais en Italie . 
Bien à vous 
brigitte . "




J'ai donc cherché en Italie , et j'ai trouvé  un brevet qui a été renouvelé en 1998 


Ne copiez pas c'est un brevet, mais cela permet de comprendre comment sont ces gouttières et leur enroulement.
C'est assez proche des vrais premiers tuyaux à Gaz de ville dessins d'époque ci-dessous



La grande époque du Tuyau à gaz--Spiro tube, tubogaz, c'est 1938-39 avec le Passe-partout de Van Cleef & Arpels


Cette merveilleuse idée d'un bijou transformable, dont on pouvait allonger la maille Tubogaz ajouter des motifs empierrés, en faire une ceinture, un collier, un bracelet, etc
"Qui aime bien Châtie bien" c'est pour cela que j'aime, que dis-je, j'adore Van Cleef et Arpels et c'est sous la direction complète (patronale et artistique) de Renée Puissant Van Cleef, et le talent de dessinateur créatif de René Lacaze qui plus tard se fera appeler René Sim Lacaze que le Passe-Partout sera fabriqué.
Et je ne le répèterais jamais assez, dans les années 20 c'est le mari de Renée Puissant Van Cleef qui était le directeur artistique de Van Cleef et Arpels et c'est Alfred Van Cleef qui confia après la mort de Emile Puissant en 1926, la direction artistique de la maison à sa fille



Voici la grande actrice Gaby Morlay photographiée avec son "Passe partout de Van Cleef" pendant la guerre 39-40 en compagnie de son amant Max Bonnafous, Ministre de Pétain. Il finira par l'epouser en 1960 après la mort de sa femme.

Il est toujours difficile de se fier aux indications des autres, par exemple les commissaires-priseurs




Ainsi ce lot 81 de Christie's: travail des années 40....
COLLIER CRAVATE DIAMANTS, PAR GEORGES FOUQUET 
Orné au centre d'un nœud ajouré, serti de diamants ronds, le tour du cou fait d'une chaîne tubogas, monture en or jaune et platine, travail des années 1940, 41,0 cm.
Signé G. Fouquet, no. 63241259

Cela n'est pas possible, ils ont mal lu les dossiers de la crise de 1929 (s'ils m'avaient lu!!!)
A partir des années 30, la Maison Fouquet subit les retombées de la crise de 1929 entraînant un ralentissement des créations. Devant le nombre croissant des difficultés, elle cesse toute activité en 1935 et ferme définitivement en 1936. Elle participe cependant à l'Exposition internationale de 1937 avec des pièces conçues par Jean Lambert-Rucki.
Alors ce collier ????



En revanche cette montre de Cartier est bien de 1940 et vendu par Christie's

L'un des grands utilisateurs de ces Tubogaz fut Bulgari, rendons lui hommage


Or et acier, Superbe Bulgari



Puis en 06/2022 je redécouvre cette page du livre 2 de Henri Vever. Auguste Lion qui exerça de 1861 à 1886 fabriquait des modèle Spiral. Cette page indique la date de 1863 pour le premier.
Il eut une médaille d'Argent à l'exposition universelle de 1867 et une médaille d'Or à l'exposition universelle de 1878 à Paris


Donc je n'ai pas résolu le problème entièrement, si vous avez une idée : un commentaire?richard.jeanjacques@gmail.com


N'oubliez pas d'aller voir le site d Orelie Grimaldi





jeudi 2 novembre 2017

Bijoux de Jean Cocteau et le sac de noeuds de sa succession




Bonsoir,
vous trouverez en pièce jointe un photo du poinçon (de mauvaise qualité) et le dessin qu'un ami Joaillier a essayé de reproduire.ainsi qu'une photo de la rose.
Madame Anne GUEDRAS* pense que le sceau (jc*) correspondrait peut être à la Maison Edouard RICHARD de Paris
Edouard Dermit avait négocié un contrat pour refaire les « bijoux Cocteau" (série des signes du Zodiaque) avec la Maison Edouard Richard.
Elle a retrouvé dans ses archives la copie d’un de leurs « bijoux Cocteau" représentant le Bélier (photo jointe)
Le cachet au dos est exactement le même que celui façonné sur mon bijou
Voilà, merci de votre aide
Cordi@lement

Mr NICOGHOSSIAN


*Anne Marie Guedras a publié "Jean Cocteau Céramiques Catalogue raisonné" ndlr




Image du Chat en poinçon de Maître

Ma réponse a ce sympathique lecteur

Cela correspond a la maison Richards (aucun rapport avec moi)
Mais....c'est la maison Richards qui a bien comme prénom, Edouard, joaillier fabricant, initiales dans un losange E.R. et au milieu une tête de chat comme différent

Ils ont changé souvent de produits, à une époque, je les ai bien connu vers 1960 à 1970 ils vendaient des montres Richard's Zeger, puis des rasoirs, Zeger et Man (j ai vendu moi-même des deux), puis la marque Richard et Man.
Regardez ce lien
https://www.google.fr/search?q=Edouard+Richards+rue+lafayette+Paris&rlz=1C1CHBF_frFR767FR767&source=lnms&tbm=bks&biw=1745&bih=863

La marque JC serait plutôt synonyme de Jean Cocteau ????

Monsieur Nicoghossian à ajouté  des infos que lui avait donné Madame Guedras
Madame GUEDRAS m'a donné quelques infos, sur ce qui se passait à cette époque, et qui confirme vos dires.
"La Maison Fred a travaillé du temps de Jean Cocteau. Ses signes du Zodiaque ont été faits vers 1960.
Après sa mort ,Edouard Dermit a négocié un contrat pour les refaire avec la Maison Edouard Richard  J’ai retrouvé dans mes archives la copie d’un de leurs « bijoux Cocteau" représentant le Bélier (série des signes du Zodiaque)
Le cachet au dos est exactement le même que celui façonné derrière votre bijou :
Cette série était également en or ciselé et repercé avec des petits rubis ou autres pierres précieuses, tout à fait dans le style de votre broche pour certains.
Ce type de cachet de la succession à un cercle, a (je pense) servi de 1965 à 1980/85 environ.
Ensuite, il a été abandonné et refait avec 2 cercles."

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Arrière de la broche avec le "cachet" de Jean Cocteau

Bijou représentant le Bélier  


Je pensais que Cocteau n'avait pas dessiné cette rose, une rose très classique de série en fonte sous pression, sur laquelle on ajoute des yeux à la Cocteau. C'est bien une broche fabriquée par la maison Edouard Richards, mais pour le compte de qui?



Mais, je me trompe, la preuve, Mr Nicoghossian me la fournit:

je viens de trouver la rose de Cocteau peinte sur l'autel de la Chapelle de Notre Dame de Jérusalem à Fréjus 

j'ai joint un modeste "comparatif bricolé" entre le dessin de la chapelle et le bijou.


C'est bien un bijou, inspiré de l oeuvre de Jean Cocteau, mais je crois que je ne l aurais pas traité de cette manière, 


Photos de l intérieur de la Chapelle

Dans les années 1920 il y eut aussi François hugo,qui  commença à transposer sous forme de bijoux des dessins de ,Ernst, Picasso, Harp, et plus tard Cocteau. Orfèvre, Joaillier, il était aussi Maître verrier, il créa des bijoux pour le couturier Schiaparelli
Ci-dessous, bijoux de Picasso réalisés en or par François Hugo



Alors je profite de cet article pour vous mettre en garde contre les bijoux d'artiste.
Rappelez vous les lithos de Dali, etc!
Exemple, en ce qui concerne Jean Cocteau, pour lequel François Hugo a réellement fabriqué des bijoux, il circule d'autres bijoux,

Il y a une "signature" au dos du bijou qui représente la copie du cachet de la succession, elle n'existait pas du vivant du poète.
Certains ont été réalisés pour une célèbre maison de la rue Royale à Paris  FRED, ils ont été réalisés après la mort de Jean Cocteau.
Ils sont donc réalisés avec une autorisation (quand il y en a une ) du légataire universel du Poète, aujourd'hui décédé.
Ce ne sont pas des oeuvres originales, mais des produits dérivés autorisés.
Donc, attention, renseignez vous , exigez un certificat d'expert (et encore, si possible un expert aupres des cours d appel, car s'il dit des bêtises cela peut lui couter cher )  et une facture.
Quand on parle de "cachet " de l artiste,cela veut dire qu' on prends des dessins ou oeuvres de l' artiste  qui ne sont pas signés et on appose un "Cachet"

Sa succession est un sac de noeuds. "Je dérangerai après ma mort", prophétisait l'artiste. 
Cocteau fit de son dernier compagnon et fils adoptif, l'acteur Edouard Dermit, son héritier. 

Édouard Dermit (1925-1995), né de parents slovènes émigrés en France, est l’aîné d’une famille de cinq enfants. Quand il rencontre Cocteau en juillet 1947, à la librairie Paul Morihien à Paris, il est encore « chargeur au fond » aux mines d’Amermont-Dommary, à Bouligny (Meuse). Dès octobre 1947, il fait de la figuration dans L’Aigle à deux têtes et devient le compagnon du poète. En 1949, il tient le rôle de Cégeste dans le film Orphée et joue Paul auprès de Nicole Stéphane (Élisabeth) dans Les Enfants terribles.
On le retrouvera dix ans plus tard dans Le Testament d’Orphée. Mais la peinture l’attire plus que le cinéma ou le théâtre et, en 1959, une première exposition de ses tableaux a lieu à Paris, galerie Montmorency, suivie de deux autres expositions personnelles en 1961 et 1963, à Nancy (librairie des Arts) et Paris (galerie Lucie Weill).
Après la mort de Cocteau, Édouard Dermit se consacre entièrement à la gestion et au rayonnement de l’œuvre du poète qui le considérait comme son fils et dont il est devenu le légataire universel. Il apparaît une dernière fois à l’écran en 1964 dans Thomas l’imposteur, film de Georges Franju adapté du roman de Cocteau. Marié en 1966 à Éliane Dubroca, il a deux fils, Jean et Stéphane. Il meurt en 1995 des suites d’un cancer.

Sur son testament suivaient Jean Marais et Carole Weisweiller -fille de Francine, qui fut sa mécène. Ils étaient loin d'imaginer qu'Edouard ait un jour des enfants, faisant de son fils Stéphane l'actuel ayant-droit. Ni que Pierre Bergé, ami de Dermit, hérite du droit moral. Le Comité Cocteau, qu'il préside, veille à la postérité de l'oeuvre. L'arrivée à Menton de la collection Séverin Wunderman a donné lieu à plusieurs querelles d'experts. Le musée assure aujourd'hui que les relations avec Pierre Bergé sont au beau fixe. Pour l'heure, l'homme d'affaires n'a toujours pas mis les pieds à Menton.
  En italique texte tiré de L'Express

Cet article dans "Libération" vaut son pesant de conseils, quand on lit cela........
http://next.liberation.fr/culture/2011/05/31/cocteau-nouveau-musee-et-vieilles-querelles_739382

Pour terminer sur une note positive!!! Revenons à Jean Cocteau



Jean Cocteau avait fait ce dessin en tête du poème avec un Crayon mine "Jif" quatre couleurs pour Pierre Peyrot Rudin, Joaillier Nicois et mon père Jean Richard.
J'étais à l'école de bijouterie de la rue du Louvre, et mon professeur(éminent) René Papa nous faisait travailler le modelage et le dessin , chez lui au Perreux, le Samedi matin. Lorsque je lui ai montré ce dessin, il me dit "Eh bien tu vas le faire en modelage, et tu l'offriras à tes parents" une fois modelé, il me le fit réaliser en repoussé .
Pour mon brevet professionnel de Gemmologie, il fallait éxécuter un dessin en y incorporant des pierres, je repris le thème.
René Papa excellent sculpteur, trop modeste, travaillait avec une blouse blanche mais toujours une lavallière, nous étions cinq ou six tous les samedis, souvent il nous gardait à déjeuner , surtout l'été, dans le jardin, face à l atelier ou trönait des bustes, des dessins, des sculptures, une ambiance plutôt 1930, il m'en reste des souvenirs merveilleux.

Le poème qui etait sur ce papier velin était reproduit sur un papier Kodatrace transparent à l' interieur du Catalogue


Authentique évidemment


Bijou et poinçon de Henri YAFFI d'Alger et un boitier or de Charles HOLL?

  Si possible j’ai encore un poinçon à identifier  je ne veux pas abuser de votre gentillesse  Je sais que c’est italien ? Par contre j’aime...