mardi 6 février 2018

Un nouveau livre: Henri Vever Champion de l'art nouveau




Une de mes lectrices vient de Publier un nouveau livre sur Vever: dans son mail elle m'écrit


Puisque votre blog est lu avec intérêt par de nombreuses personnes s'intéressant à l'histoire de la bijouterie (y compris moi!), auriez-vous l'amabilité d'y annoncer la parution, chez Armand Colin de mon ouvrage sur Henri Vever? Comme vous le savez je crois, il s'agit des cahiers privés que Vever a rédigés en 1898, avec ma préface, les notes etc. Je serais, par ailleurs, heureuse d'avoir votre avis là-dessus. Vous trouverez une description de mon ouvrage ci-dessous,que vous pouvez transmettre à vos lecteurs:
Le livre est en vente par Amazon.fr (même en version Kindle), par fnac.com, et directement de l'éditeur (srousseau@dunod.com). Je suis en ce moment chez moi aux Etats-Unis, mais j'imagine que le livre se vend en librairie également (mais je ne sais exactement où...)............Tout est dit!!

C'est avec plaisir que je signale son livre, c'est si dur d' éditer,  donc ce livre en voici une présentation


Henri et Jeanne Vevver


En 1898, le célèbre bijoutier-joaillier de la rue de la Paix, Henri Vever tient un journal. Promoteur de l’Art nouveau, il partage la ferveur pour ce « modern'style » de son contemporain René Lalique. Amateur d’art de renom, il fréquente les marchands et les collectionneurs les plus en vue. Vever est surtout un japonisant passionné.
1898 marque aussi un tournant politique. Vever suit de près l’affaire Dreyfus et se montre résolument anglophobe et américanophobe quand éclatent la crise de Fachoda et la guerre hispano-américaine. Friand des nouvelles « merveilles » techniques de son temps, il apprécie les photographies en couleurs des frères Lumière et le phonographe. Ce bourgeois parisien aisé assiste à une répétition de Cyrano de Bergerac, déguste des glaces au Café Napolitain, monte à bicyclette au bois de Boulogne, consulte des voyantes…
Cette chronique fascinante de la vie parisienne au seuil du XXe siècle constitue un témoignage précieux sur un moment charnière, pleinement vécu comme tel par un homme dynamique introduit dans les milieux parisiens les plus variés.

Qui est Willa??
Willa Zahava Silverman (1959) est un écrivain américain.

Après des études de premier cycle à Harvard , Silverman a reçu son doctorat en études françaises à l'Université de New York . Elle a publié des travaux comme la vie notoire de Gyp: Anarchiste de droite dans Fin-de-Siècle France (1995), une biographie de Sibylle Riqueti de Mirabeau -translated en français comme Gyp, la dernière des Mirabeau , avec une préface de Michel Winock -] et The New Bibliopolis: Les collectionneurs de livres français et la culture de l'imprimerie 880-1914 (2008). 

Son site : http://www.willazsilverman.com/

vendredi 2 février 2018

La tombe d'Oscar Massin en direct du cimetière Montmartre

Je viens de publier un excellent article sur mon blog et c'est la première fois que je publie un article réalisé par une autre personne
https://richardjeanjacques.blogspot.fr/2018/02/oscar-massin-dans-la-collection-royale.html

Cliquez sur toutes les photos pour agrandir

Je vous conte l histoire: 
Erick Shoonhoven d'Amsterdam, hier, me disait qu il ne savait pas ou se trouvait la tombe d Oscar Massin, un rapide coup de téléphone de ma part au cimetière Montmartre, un monsieur très aimable me dit qu'il ne savait pas de tête (plus de 20.000 noms) mais qu il cherchait et me rappelait , ce qu il fit rapidement (compliments)
Réponse:  9 ème division, 2 ème ligne, tombe n°1 avenue des anglais.
Bon, il y a bien google Maps ??? mais le cimetière!!!
Je fis un appel sur facebook et un copine de facebook me proposa d 'y aller, ce qu elle fit cette après midi


Le journal le Gaulois du 14 fevrier 1913, il est donc décédé le 13-02-1913?

Pas facile a trouver, même avec les côtes, donc Odile obtint une réponse très aimable de tout le personnel qui l accompagna, et là, devant la tombe , elle m'envoie un mail

Odile FULCHIRON odile.fulchiron@..........

Pièces jointes 17:16 (Il y a 1 heure)
À moi
Jean-Jacques,

J’ai dû vérifier avec la conservation que cette pierre tombale à moitié ensevelie était bien celle d’Oscar Massin!!! Aucune gravure lisible sur le dessus... J’ai pris une autre photo de la tranche... on aperçoit une vague gravure mais pas son nom.
Déconcertant
Odile




Merci Odile pour la photo
Que lit-on. Un N°, puis Année ....1890?? peut etre le N°  de la concession, tombe de ses parents? 


Photo par Erick Shoonhoven 



Il y a de quoi être déconcertée, ce grand créateur qui travailla pour nombre de Commerçants joailliers tels Mellerio n'a pas été, et n'est toujours pas cité par eux, il a travaillé pour des couronnes royales, et sa tombe est recouverte par la mousse verte de l'oubli. Il n'est pas pour l heure cité dans les personnalités inhumées au cimetière

Oscar Massin dans Vever

Alors que faire?, peut être alerter la fédération de la BJO rue du Louvre? pour  qu'elle demande l autorisation de la relever et de la nettoyer? 
Ceux qui y sont en odeur de sainteté devraient le faire!

Une consolation: Il ne serait pas enterré  loin de France Gall et Michel Berger la liste des personnalités enterrées a Montmartre




Oscar Massin

Il a dessiné beaucoup de bouquets , des petits, des gros bouquets , de temps en temps il en passe en vente comme celui ci dessous chez Sotheby's



Oscar Massin est né à Liège en 1829. Après son apprentissage de 1842 à 1851, il s'installe à Paris où il trouve un emploi de bijoutier. En 1854, il est promu chef d'atelier après que le propriétaire du magasin a découvert ses dessins. En 1855, il s'installe à l'atelier Viette où une commande importante est placée pour créer un diadème pour l'Impératrice Eugénie des Français. Massin a été chargé de créer le dessin pour ce travail qui comprenait le célèbre diamant «Regent». Avec huit collaborateurs, il a produit le bijou qui a ensuite été exposé à l' Exposition Universelle de 1855 aux côtés des Joyaux de la Couronne.
En 1861, il commence à dessiner de nouveaux modèles avec des motifs floraux et foliacés avec des montages très minces, presque invisibles. En 1867, il expose de nouveau à l' Exposition Universelle . Quand il ouvrit sa propre entreprise en 1869, il introduisit aussi des aigrettes papillon, serpent et bourgeon; De 1865 à 1870, il fut reconnu pour avoir fait la promotion du lustre dans les boucles d'oreilles. À la fin de sa carrière, son atelier comptait vingt-cinq ouvriers et ses dessins étaient souvent copiés. Il a travaillé jusqu'en 1892.






L entrée est 20 rue rachel paris


Oscar Massin


mercredi 31 janvier 2018

Connaitriez vous un poinçon S.D.



Cher Monsieur,

En tant qu’historienne du bijou, basée à Bruxelles, permettez moi de saluer le travail considérable que vous réalisez sur l’histoire du bijou dans votre blog. Je suis une fervente lectrice de vos articles et je vous remercie de ce puits de sciences que vous nous offrez!
Je travaille comme experte et croise donc de nombreux bijoux.
Je voulais vous signaler un collier, démontable en 2 bracelets, vendu chez Chamarande (j’ai mis en copie mon amie Pascale de Lhoneux qui représente la maison Chamarande à Bruxelles), et qui me fait penser à un travail de Léopold Gautrait. Il est néo-Louis XVI, en or émaillé. Il ne porte aucune signature mais le poinçon de fabricant SD avec un flambeau? Ainsi que des têtes d’aigle. Qui est ce fabricant? Travaillait-il avec Léopold Gautrait?
Je vous joins quelques photos et serais ravie d’échanger avec vous sur ce sujet et sur les nombreuse autres énigmes de l’histoire du bijou qui, me passionnes autant que vous.
Cordialement,

Laure Dorchy
Historienne de l’art
Expert bijoux-argenterie



Merci de nous aider

mardi 30 janvier 2018

Bague Chaumet avec un rubis




Beatrice 

Pièces jointes 07:56 (Il y a 10 heures)
À moi
Re bonjour, voici les photos par mail....La bague est signée CHAUMET PARIS (gravure à l'intérieur de l'anneau). Pas de numéro par contre.
Les 2 diamants taille très ancienne voir rose ont des inclusions et le rubis quant à lui à des stries et des inclusions ce qui me fait dire qu'il est naturel..
Qu'en pensez-vous svp ?
Merci
Béatrice
06 62 ......
PS : désolée pour les photos minables mais je n'ai pu faire mieux hélas !



L écrin n'est pas une preuve , loin de là, car des marchands recherchent les écrins de grands bijoutiers célèbres, pour y mettre  des bijoux, j ai donc demandé à ma lectrice de bien vouloir montrer cette bague a un bijoutier, il confirme que c'est un rubis fin, car au vu de cette photo, cela aurait pu être aussi bien de la tourmaline que du grenat.



Cette monture me paraissait un peu moderne pour du Chaumet place Vendôme , mais les sertis sont en bon état .....il y a bien une tête d aigle, mais mes interlocutrices ne peuvent me lire ce qu il y a dans la tête d'aigle, une gravure dans le corps de bague,  oui c'est plausible




Mais une gravure!!!! cela peut se faire, la cliente m a dit au téléphone que le poinçon est illisible et effacé en partie, j insiste car cela nous aiderait bien, et enfin ma lectrice arrive a lire le J et Le C  et le croissant. je lui demande dans quel sens est le poinçon "sur le dessus du corps de bague", oui merci, mais dans quel sens est le losange? vertical ou horizontal?  "Vertical"!




C'est bon! et c'est important si elle m avait répondu horizontal, j aurais dit non. 
Beaucoup de poinçons de maitres sont composés avec les lettres à l' horizontale (comme ci-dessous) alors que depuis la révolution, beaucoup de poinçons étaient à la verticale.



"Et pour la dater"  je lui réponds...avant 1928 car comme vous pouvez le voir ci dessous le poinçon de Chaumet Joseph a été insculpé, c'est dire frappé sur les grands tables de cuivre le 26 décembre 1890, date à laquelle Joseph Chaumet a pu exercer sous son nom. Et il a été biffé, c'est a dire rayé d un trait de gravure sur les plaques de cuivres de l administration le 6 avril 1928.

auteurChaumet, Joseph
patronyme(s)Chaumet
prénom (état civil)Joseph
professionFabricant bijoutier
initialesJ.C.
symbolesune étoile avec un croissant
n° de garantieB408
n° de préfecture10769
date d'insculpation26 décembre 1890
date de biffage6 avril 1928
lieu(x) d'activité75
Paris
adresse de l'atelier62 rue de Richelieu


Poinçon de Joseph Chaumet

Je n'aime pas identifier les bijoux par téléphones, mais cette fois ci, c'était possible, il faut dire que maintenant avec nos téléphones portables actuels, on peut envoyer un mail, une photo, etc etc 

Je vous rappelle que j'ai traité l histoire de Chaumet sur mon autre blog : https://richardjeanjacques.blogspot.fr/2017/01/la-vraie-maison-de-joaillerie-chaumet.html

N oubliez pas de vous abonner, colone de droite sur le blog

dimanche 21 janvier 2018

Les poinçons "Têtes de Negres" français

Marc Un bijoutier Parisien

Merci pour les pages. Reçemment j'ai eu un bijou français avec poinçon "tête de négre", premier fois que j'ai vu. QQ fois les poinçons sont plus rares que les bijoux!

Pourvu que je n'ai pas de reflexions sur l'expression "Tête de Negre" c'est aussi de l histoire, mais il y a tellement de tête de noeuds ......




Voici quatre têtes de Negre 




Une tête de nègre qui est un poinçon de décharge de "La Rochelle"




Sur cette page, le poinçon de communauté des orfèvres de Toulon, mais peut être est ce une tête de Maure? enbleme de la Corse mais aussi le symbole de la victoire des croisés sur les musulmans.

vendredi 19 janvier 2018

Les poinçons de Vever




Bonjour Mr Richard, bravo a votre site c'est vraiment magnificent et tres interesent a mon research.
Je suis un collecter de bijoux ancien et je une pendentif plique a jour ; signe avec le 1 er poincons de Maison Vever.
est dans votre oppenion , quelle pense vous a c'est poincons et le piece ,comme cest tres dificile a trouve info .
merci encore, Robert Jackson.

Merci à Robert, d avoir essayer un français très phonétique, mais que j ai très bien compris.
Robert dit que c'est très difficile à trouver, il n'a pas tout a fait tort. Pourtant, il existe un site du ministère de la Culture sur les poinçons, et si une grande partie des poinçons a été scannée, ce qui est une magnifique idée, il me semble (mais je dois me tromper) que le travail de numérisation soit arrêté.
Il faut comprendre aussi que ce soit compliqué, nos métiers dépendaient du Ministère des finances, puis nous avons été rattaché par ce même Ministère aux Douanes, pour qui l histoire des poinçons relève plus du fiscal que de l amour des joailliers anciens. Nous avions le meilleur système de poinçons, nous pouvions retrouver les époques, les bureaux et villes  ou les bijoux avaient été contrôlés, et sans remonter aux fermiers généraux, connaître le poinçon du fabricant de ce bijou, mais les révolutions  ont changé le système.

Broche de Henri Vever or jaune émail en résine, deux chrysanthèmes en perles"dents de chien"

Mais le poinçon de maître ne satisfaisait pas les grosses maisons et sous leur influence , il a été adopté le poinçon de responsabilité à la place du poinçon de Maître. D'un coup la notion de professionnel a disparue au profit du commerçant.
Mais et je crois que c'est sous l influence du gros comptoir de métaux précieux des années 1970, a disparu l obligation de fabriquer en France, on a ajouter la possibilité , d importer en non contrôlé des bijoux avec des pierres de couleur. Ce qui n'a rien d'anormal puisqu'on a toujours pu le faire...mais avec un poinçon d importation!!!
Seulement on permit d'importer des bijoux (presque finis) d'extrême Orient mais qui recevaient le fameux "poinçon de responsabilité"
De nos jours on ferait comme dans l alimentation, et il devrait être obligatoire de noter "Transformé en France"  mais entre la puissance des groupes et la gloire d'un métier!!!!

Donc avec l informatisation des connaissances, il a été sous la responsabilité du Ministère de la Culture,  qui construit la liste des poinçons de Maîtres, souhaitons que le travail de numérisation soit repris et continué.

Robert Jackson m'a adressé un deuxième mail que j ai traduit tant bien que mal.


Bonjour Richard.jeanjacques. 
Merci beaucoup pour votre réponse et vos infos sur le Pendentif Vever.
J'essaie de trouver qui a conçu ou fait la pièce. Je pensais peut-être Eugene Grasset, difficile à dire à coup sûr car il y avait beaucoup de dessinateurs à la maison Vever.
Pascale est originaire de France et moi-même Robert est un couple vivant actuellement à Montréal, Québec.
Nous sommes tous les deux des collectionneurs de bijoux anciens .
Je fais souvent des recherches de poinçons et il est difficile de trouver par moments, je me demandais si vous avez une photo de la première marque de poinçon pour Ernest Vever comme je ne pouvais pas trouver une photo n'importe où pensez-vous que c'est une marque rare.
Je me demandais si vous saviez de bons livres pour moi sur Maitre Bijoux 19eme et début 20eme siecle comme je cherche les marques de makers, j'ai beaucoup de livres mais pas beaucoup sur les marques de makers français.
Je sais qu'il y a beaucoup d'infos sur internet, mais ne montre pas parfois la photo de Maitre.
Merci beaucoup Richard et je continuerai à lire votre grand blog.
Merci encore de Montréal.
Pascale et Robert.

Je ne pense pas que ce dessin soit de Grasset, c'est un joli bijou dans le style de l'époque et d'autres auraient pu fabriquer le même genre de bijou, même Lalique! Mais c'est du Vever.
Ernest Vever et surtout Henri Vever se sont beaucoup servis de ces petites perles d'eau  douces allongées et étroites qu'on appelle "Dents de Chien" et que l on trouvait dans le Mississipi.



Pour le poinçon  c'est bien le poinçon de Ernest Vever, une ancre de marine et les initiales E.V.




Comme je vous l ai expliqué, le site officiel n'a pas publié de photos et les salles de ventes ne publient pas de photos des poinçons, si un lecteur peut nous aider ?????

Ceci permet de dater votre bijou, en effet ce poinçon de Ernest Vever a été insculpé (Graver en frappant avec un poinçon. Les fabricants d'ouvrage d'or et d'argent sont tenus de faire insculper à l'administration du département et à la municipalité du canton où ils résident leur poinçon particulier sur une planche de cuivre qui est conservée depuis des centaines d'années par l administration française de la garantie)
Donc insculpé en 1876 et bifféEffacer ce qui est écrit, spécialement Annuler en cassant le poinçon de celui qui arrête d'exercer) biffé le 7 mars 1912)
Ce bijou a du être fabriqué autour des années 1900

Ensuite ce furent les frères Vever




1821: Pierre Paul Vever s'installe à Metz.
1848: Ernest Vever reprend l affaire
1871: La famille Vever quitte Metz , elle ne veut pas faire partie de l'empire allemand.
          Ernest Vever a acheté la société "Baugrand" à Paris (un joaillier parisien établi.)
1874: Ses fils Paul et Henri deviennent partenaires dans l'entreprise.
1876: L'entreprise enregistre son poinçon (utilisée jusqu'en 1912.)
1881: Ernest Vever prend sa retraite. ses fils Henri et Paul lui succèdent
1889: Vever et Boucheron reçoivent le Grand Prix à l'exposition universelle de Paris.
1900: Grand Prix de l'exposition Universelle pour leur style Art Nouveau pour Sylvia - un pendentif Art Nouveau d'une femme à ailes papillon (dans la collection du Musée des Arts Décoratifs à Paris.)
1908: Publie La Bijouterie Française au XIXe Siècle .
1915 : décès de Paul c'est Henri qui continue
1921: Henri Vever cède sa part de l'entreprise à ses neveux, André et Pierre, fils de Paul. après l'avoir agrandie en 1924-1925 ceux-ci dirigent la maison jusqu'en 1960,
1942: Henri Verver meurt.
1960: L affaire est reprise par Jean Vever (petit-fils de Paul.) Elle disparaît définitivement en 1982.

Les archives d'Henri Vever, datant de la période 1875-1932, sont conservés à la Freer Gallery of Art et aux Arthur M. Sackler Gallery Archives de Washington D. C. : on y trouve six journaux, un grand livre d'acquisitions d'art, des peintures à l'huile par Vever, et des photographies.


Pour les livres je ne saurais vous conseiller, car si les livres sont de beaux catalogues photographiques, en revanche il y a de nombreuses erreurs  en Histoire. Les livres des musées sont a recommander et en ce moment "Flore" et "Faune"de Patrick Mauries et Evelyne Possémé qui est la conservatrice en chef du département Bijoux du musée des Arts Décoratifs:
https://www.amazon.fr/Flore-Patrick-Mauri%C3%A8s/dp/2916914668/ref=sr_1_1?s=books&ie=UTF8&qid=1516379127&sr=1-1&keywords=flore+patrick+Mauries+et+evelyne+Poss%C3%A9m%C3%A9


Bien qu on s'éloigne des poinçons des métaux précieux, à cette époque, les gens avaient un monogramme et surtout un cachet


Cachet de Henri Vever


Marque de Henri Vever



Si l histoire des Vever vous intéresse, un excellent PDF à télé charger

lundi 1 janvier 2018

Les controles ....des diamantaires un peu filous

J en ris, mes collègues , j'espère aussi....pendant la guerre 1914-1918 avait été institué un contrôle strict des importations de diamants et pierres précieuses, après la guerre les contrôles étaient resté et l administration contrôlait les diamantaires ayant pignons sur rue, mais..... 


Au passage Hughes Citroen, famille célèbre de diamantaires qui nous amène de nos jours à Vincent Lindon acteur, lisez mon article: https://richardjeanjacques.blogspot.fr/2010/10/lhistoire-dune-perlede-citroen-vincent.html

Apparemment cette  plainte n'eut  pas de succès alors!!!! le Journal "Le javelot " en 1924  pondit un article qui de nos jours conduirait ses auteurs en prison, mais même celui là n'est pas signé.

Les diamantaires dans le Journal « Le Javelot »
On prétend qu'un scandale inouï a pris fin. Tout arrive, paraît-il !
Les diamantaires sont enfin obligés de prélever, en faveur du fisc, sur leurs transactions en plein air, une somme qu'on dit analogue à celle que le même fisc réclame aux commerçants français sur leurs ventes, achats ou échanges.
Dites alors que le scandale a diminué, mais qu'il persiste. Ces gens-là devraient payer dix fois ce que versent au fisc les commerçants français pour le même chiffre d'affaires.
Et si le commerçant français demeurait encore plus taxé que l'étranger qui, arrivé de la veille, vivant à l'hôtel ou dans une chambre louée à un compatriote qui l'a recueilli, se trouve soustrait à cent taxes qui finissent par s'enrouler autour du citoyen sédentaire, comme des liges de lierre autour d'un arbre forestier.
Ces diamantaires qui examinent des échantillons de perles et de diamants sur papier aux terrasses des brasseries de la rue Buffault et de la rue Lafayette étaient, avant la guerre, des Orientaux, balkaniques, levantins, juifs, turcs qui avaient tout de même quelques mois, parfois quelques années de présence en France. Ils commençaient même a parler français.
Aujourd'hui, la majorité d'entre eux sont arrivés de la veille, venant d'où ? Ayant fait quoi ? Il y a du sang sur certains diamants volés en Russie.
Il y a eu des périodes de la baisse du franc où la bourse des diamants avait des mouvements d'affaires plus importants que ceux de la Bourse des titres !
Et cette pègre ne payait rien ! On fait verser un impôt au petit rentier français qui vient, toucher un coupon de 5 francs dans un banque. Aux diamantaires, on ne demandait rien sur les milliers de dollars brassés avec accompagnement de propositions en Yiddish !
Et c'était une pègre !
La preuve en est qu'une rafle ayant été effectuée dans cette cohue de chéchias et de nez busqués, la police constata que 95 % de ces marchands de diamants étaient étrangers !
On les a conduits au Dépôt. Et après, Nous allons les nourrir !... Il est vrai que l'expulsion ne sert qu'à les perdre de vue. Ils rentrent avec un nouveau nom et une nouvelle nationalité, en attendant qu'ils soient naturalisés Français.
Le journal, Ce qu'on doit dire, écrit :
« Il ne nous est jamais venu à l'idée, et nos lecteurs savent que c'est contraire à nos principes, de faire profession d'antisémitisme. Ne pratiquant pour notre part aucune religion, nous serions mal venus à prendre parti pour celle-ci plutôt que celle-là Nous ne reprochons pas à des gens d'être Juifs, si Juifs il y a. Mais nous ne pouvons tolérer qu'une bande organisée d'individus venus on ne sait d'où puisse se permettre ce qui, à nous, ne nous serait pas permis et surtout nous ne; pouvons tolérer qu'on la laisse faire.
« Ce n'est pas à ces gens-là que nous nous adressons. Qu'ils soient, métèques, polhiks, Arméniens, Egyptiens qu'ils soient môme Français par naturalisation ou naissance, ils contreviennent à la loi et nous sommes décidés à ne pas les laisser tranquilles. ».
ll ne s’est jamais agi de religion. Ce n'est pas parce que les Juifs (Ils sont là, vont à la synagogue au lieu l'aller à l'église qu'on leur cherche, dans la tête, des poux qui sont d'ailleurs nombreux.)
C'est parce qu'ils n'ont pas de références, ni d'état civil, ni de ces casiers judiciaires qu'on nous demande, à nous autres Français, pour un oui ou pour un non.
C'est parce qu'on ne leur colle même pas des taxes aussi fortes qu'à nous.
En France, y aurait-il avantage à être un étranger ?
Allons ! aux étrangers le quadruple décime ! Nous paierons notre double ;avec moins de répugnance.
signé UN SANS-DIAMANT.


Le trafic a t il cessé? 


En 1927 le guide des plaisirs de Paris  publiait cet article sur le marché des diamantaires

Heureusement, c'est certainement fini ....! je pense,  sûr,  a part en 1944




Et puis qui empêcherait d' honnêtes commerçants de se rencontrer dans le 9 eme, par exemple au Métro Anvers, ou à l'Église Notre Dame de Lorette, pourquoi pas aussi l 'été dans le jardin de la Mairie du 9 eme ou à la Synagogue, ou mieux aux Galeries Lafayette!!!


Bijou et poinçon de Henri YAFFI d'Alger et un boitier or de Charles HOLL?

  Si possible j’ai encore un poinçon à identifier  je ne veux pas abuser de votre gentillesse  Je sais que c’est italien ? Par contre j’aime...