samedi 9 mai 2020

Charles Holl , joaillier fabricant , son poinçon, son travail

Bonjour Jean—Jacques,
J’espère que vous vous portez bien et que vous êtes en sécurité devant les surprises que nous réserve la période actuelle.
On vient de me confier un très beau bracelet de belle facture portant un numéro 75084, deux têtes d’aigle et un poinçon losange portant les initials C et H séparés par un triangle surmonté de SA. Auriez-vous dans votre large documentation une trace de ce poinçon ?
La monture serait digne de maisons comme Chaumet, Mauboussin, Boucheron, Mellerio, …
Meilleures amitiés.
Herbert



Alors je demande a Herbert des précisions, car je connais un fabricant mais ce n'est pas un triangle, quoique!!!

Bonjour
Est ce comme une équerre a dessin?
JJ

Oui, effectivement. Vous connaissez ?




Apres un envoi de photo du poinçon, trop peu nette, un dessin.

C'est Holl joaillier  20 rue de la victoire a Paris


orfèvre
auteurHoll, Charles
patronyme(s)Holl
prénom (état civil)Charles
professionFabricant joaillier et orfèvrerie d'or
initialesC.H.
symbolesune équerre à dessin
n° de garantie2499
n° de préfecture15038
date d'insculpation15 mai 1917
lieu(x) d'activité75
Paris
adresse de l'atelier20 rue de la Victoire

Bravo ! Je n’ai jamais entendu parler de lui, savez-vous pour quelle maisons il a travaillé ou est-ce surtout pour le Musique-Holl ?
Installé en 1917, c’était la date de naissance de mes parents !
Merci également pour l’article sur le vol, une des surprises de nos métiers !
Herbert 

Herbert a de l humour!!



Je lui avais adressé cet article de journal.




Charles Holl n'est pas n importe qui, il a travaillé par exemple pour  Cartier et 
l' excellente maison Aguttes sous l expertise de Philippine Dupré La Tour a vendu ce bracelet:

35 000 - 40 000 EUR
BRACELET ARTICULÉ EN PLATINE COMPOSÉ DE MOTIFS...
Bracelet articulé en platine composé de motifs arrondis pavés de brillants rehaussés au centre d'une ligne de saphirs carrés. Poinçon de maître de Charles Holl ayant travaillé pour la Maison Cartier. Long: env 17cm Poids brut: 47.3gr.



Aguttes a revendu aussi ce beau brin de muguet: 
Clip "gerbe de muguet"
Diamants ronds, poires et baguettes, platine (950) et or 18k (750).
Poinçon de maitre Charles Holl ayant beaucoup travaillé pour la maison Cartier. Numéroté
H.: 4.4cm env. - Pb.: 16.9gr
Et la non moins excellente maison Sotheby's a vendu aussi ce :
Bracelet rubis, Charles Holl, vers 1930
Composé de maillons articulés sertis de rubis calibrés, longueur 168 mm environ, numéroté, poinçons français d'import pour le platine (950°/00) et l'or 18K (750°/00), poinçon de maître pour Charles Holl, poids brut 11.70 g.


J ai consulté mes vieux "Azur" Charles Holl en 1933 , passait cette annonce, preuve de l importance de sa maison, il était installé a cette époque au 9 rue Volney "Hautes Fantaisies Riches"  Fabrique à Strasbourg, Charles était le successeur de son père qui était installé Joaillier à Starsbourg, en revanche, je ne savais pas qu il avait aussi un atelier à New York.
Durant les années 1920 et 1930, l'atelier de Charles Holl a collaboré avec les grandes maisons de la place Vendôme telles que Cartier et Van Cleef & Arpels. Charles Holl était un joaillier de grand talent, spécialisé dans le sertissage des pierres calibrées, à l'instar de ce bracelet en rubis.



L hotel des ventes Montpellier Languedoc a revendu ce bracelet:

Charles HOLL. Bracelet circa 1930, en platine, 18 modules articulés et ciselés, sertis de saphirs en motifs floraux, le pistil stylisé par des perles (15 manques de perles), 90 diamants taille ancienne en serti clos. Poinçon du joaillier. Numéroté. Charles HOLL a beaucoup travaillé pour la maison CARTIER . Poids brut : 24.7 g.

HMVC à Monaco n'est pas en reste avec cet ensemble


CHARLES HOLL
Collier à transformations formé de deux longs bracelets en platine, en trois rangs de diamants ronds sertis clos terminés par des boucles diamantées.
Travail français vers 1925.Poinçon de maître.
Longueur totale : 43 cm environ.Poids total des diamants : 50 cts environ.
Poids : 95,6 g.
A diamond and platinum transformable necklace by Charles Holl, circa 1925.




La maison Doyle de New York a revendu cette très belle pochette du soir

rare pochette du soir de fabrication française des années folles dont le fermoir est en or jaune, platine et cabochons de turquoise. Rare, car l’ensemble est signé par Charles Holl, qui fut un fabricant sous-traitant de la maison Cartier. Estimation entre 4000 et 6000 $. Photo : Doyle NY



La maison de vente LOT ART nous permet de voir la diversité dans le travail de Charles Holl
CARTIER
Nécessaire en or jaune 18 carats (750 millièmes) de forme rectangulaire à motif de stries, le couvercle orné d’un décor géométrique rythmé de diamant navette. Le poussoir serti de diamants calibrés. A l’intérieur, deux compartiments, un étui à rouge à lèvre et un miroir. Signé et numéroté. Poinçon d’orfèvre de Charles Holl. Vers 1940.


Mais Charles Holl ne travailla pas que pour Cartier, mais aussi pour Van Cleef & Arpels

Van Cleef & Arpels. Années 1945

Importante «Minaudière» en or jaune guilloché et ciselé de grandes marguerites, les pistils enrichis de diamants brillantés. Elle découvre un poudrier, un étui à cigarettes, un étui à rouge à lèvres et un miroir. Signée. Dimensions: 14 x 8 x 2 cm. Poids brut: 546 g


D ailleurs l'atelier principal de Van Cleef & Arpels fut Langlois, mais Charles Holl travailla aussi pour VCA comme Clericetti, Campignon, Frey, Cauvain, Roseman, Repiquet, Basset, Martiny, Susini, Lenfant ...

j en oublie d autres






Christie's a revendu aussi cette ligne de perles dans des bordures festonnées serties de diamants:

Métal: Platine
Diamants: 162 diamants taille rose avec un poids total approximatif de 1 à 2 carats
Perles: 41 près des perles rondes
Taille / Dimensions: 17 cm, 1,1 cm au point le plus large
Marques: Français marques de platine, marque de fabrique de Charles Holl, numérotées
Poids brut: 26,3 grammes .


Etsy.com  a revendu ce bracelet de Charles Holl

Un bracelet Art Déco fin, Français, émeraude et diamant, de Charles Holl, serti de six émeraudes, rectangulaires, avec des diamants ronds taille brillant, sertis dans l'articulation, avec un poinçon tête d'aigle Français partiel et un poinçon Tête  de chien sur la langue. Le fermoir de sécurité est numéroté 57835 avec une marque MD et une marque de fabricant de CH, pour Charles Holl. Le poids total estimé du diamant est de 4,50 ct. Le poids total estimé de l'émeraude est de 4,20ct.
Et mon ami Herbert de conclure avec gentillesse:

Génial ! merci j’ai là tout ce qu’il me faut pour l’instant.

Mille mercis ! Excellent week-end !
Herbert

Un commentaire vous pourrez l ecrire ci-dessous sinon m adresser un mail: richard.jeanjacques@gmail.com

mercredi 1 avril 2020

Pandémie de peste au moyen age qui dura un an, l' Aitre saint maclou

En ces temps de CoronaVirus, je voudrais vous entretenir au sujet de la Peste, et d' un monument unique en Europe, un Ossuaire, à Rouen la Ville ou je suis né,  et ou j'ai exercé 44 ans comme Joaillier.  


Cliquer pour agrandir toutes les photos 

 L'aître Saint-Maclou tire son nom du vieux français "aitre", qui voulait dire 
« cimetière », issu du latin atrium, qui désigne la cour intérieure d'entrée précédant l'entrée d'une villa romaine, d'où par extension le cimetière situé avant l'entrée de l'église ; et de la paroisse Saint-Maclou, dont l'église du XV eme siècle se situe à proximité. Cette cour est presque carrée et était fermée, une seule entrée qu' on pouvait murer.




Pourquoi cette cour carrée fut elle construite? Et pourquoi est elle devenue un cimetière? 
C'est à cause de la Terrible Peste noire de 1348 qui dura un an . Cela tenait du cimetière et de la fosse commune, là, au centre de la cour, sous la croix et les arbres .
Pierre Cochon (l'Eveque qui fit condamner Jeanne D'arc à être brulée)  écrivit 
" la mortalité fu si grande que l on fisten plusieurs lieu, chimetière noviax, pour ce que les viex ne pouvaient soutenir les corps morts et par especial è Roèn en Normandie,"
À la suite d'une nouvelle épidémie de peste au XVI ème siècle, il fallut agrandir a nouveau le cimetière La  paroisse décide alors d'aménager des galeries surmontées de combles, destinés à contenir les ossements. L'édification de l'ossuaire débute en 1526 par la galerie ouest, sous la direction de Guillaume Rybert. Les galeries nord et est sont bâties durant les années qui suivent, elles sont achevées respectivement en 1529 et 1533.

Photo JJ Richard

L'ossuaire se compose de quatre galeries encadrant un carré central ; il est large de 32 mètres pour une longueur de 48 mètres. Les trois premières galeries sont réalisées en pans de bois au-dessus d'un soubassement en pierre, les fûts des colonnes sont sculptés de décors de la première Renaissance. La galerie du sud du XVIIe siècle est en revanche dépourvue de soubassement et de sculptures. Les galeries sont fermées par des cloisons en pans de bois maçonnés et des fenêtres lors de la construction d'un étage au XVIIIe siècle.
Les poutres sont décorées de motifs macabres, ossements, instruments 


Photo JJ Richard
Les statuettes des colonnes sont endommagées en 1562 lors des guerres de religion.

Photo JJ Richard

Photo JJ Richard

La galerie du sud n'est en revanche réalisée qu'en 1651, à la suite d'un legs du père Robert Duchesne, destiné à abriter une école pour les garçons pauvres de la paroisse, malgré l'utilisation toujours active du cimetière. La chapelle Saint-Michel est érigée par Pierre Daust en 1658. Les premières écoles datent de 1661 pour les garçons, de 1678 pour les filles.


Des fouilles récentes  en 2016 et 2017 ont été entreprises et des analyses ont prouvé que c'était bien de la peste qu'etaient morts ces gens enterrés


Photo JJ Richard

En 1705, les ossements entreposés dans les combles des galeries sont enlevés. De 1745 à 1749 les galeries sont rehaussées et les combles transformés en vrais niveaux. 700 à 800 enfants sont scolarisés dans le site au XVIIIe siècle. Le rez-de-chaussée de l'aile Ouest reste ouvert et conserve sa vocation de liaison entre la rue Martainville et la rue Géricault. L'aile Sud est construite pour l'hébergement des prêtres. Le charnier est partiellement reconstruit à la suite d'un incendie en 1758.

Photo JJ Richard

En 1768, un atelier de filature s'installe dans les lieux.
Le Parlement de Normandie (devenu le Palais de Justice) ordonne la suppression des lieux de sépulture urbains en 1779, à la suite d'une ordonnance royale. Le cimetière Saint-Maclou est en conséquence fermé en 1781. La croix centrale est détruite en 1792, et remplacée en 1818.
En 1793, l'atelier de filature est remplacé par une fabrique d'armes et un club de quartier.

Photo JJ Richard

En 1911, un pensionnat de jeunes filles remplace l'école des frères (fermée en 1907). La Ville de Rouen fait en 1927 l'acquisition des bâtiments, laissés dans un état de semi-abandon. Elle projette d'y installer le musée d'art normand qui occupait l'église Saint-Laurent, mais après restauration des bâtiments, c'est finalement l'école des Beaux-Arts qui s'y installe en 1940 après l'incendie de la Halle aux Toiles et accueillait 180 étudiants dans ses locaux, avant de déménager à l'été 2014.
Il y eut même un projet de restaurant , ce qui nonobstant le lieu symbolique, eut peut-être été une bonne idée, dans cette "cour" à l abri du bruit de la circulation.
Photo JJ Richard

Voici l'église dont c'était le cimetière, une merveille, une église ronde qui a retrouvé sa splendeur, car la guerre de 39-45 l' avait beaucoup fait souffrir. L'église est un joyau de l’art gothique flamboyant construit entre 1437 et 1517. Elle possède une façade ouest dans laquelle s'ouvre une rosace. Devant cette façade s'ouvre un porche à cinq baies disposées en arc de cercle, surmontées de galbes ajourés. Les trois baies centrales abritent trois portails dont deux sont ornés de portes en bois sculptées, œuvre des huchiers (ébénistes, sculpteurs sur bois) de la Renaissance. Le portail principal s'orne de scènes de la résurrection des morts dans ses voussures et d'un jugement dernier sur son tympan. Le porche sert d'appui, à l'angle des rues Martainville et Damiette, à une fontaine. (wikipédia)
Enfin fut reconstruit un bel orgue, 36 jeux. Trois claviers de 56 notes, Pédalier de 30 notes, Console en fenêtre.
Il a été inauguré le 21 octobre 1965 par Marie-Claire Alain.





Cette fontaine fut construite semble t il avant celle de Bruxelles, Le Manneken Piss, de plus à Rouen il y en a deux!!!!
Elle est alimentée par l'aqueduc de la source de Carville qui suit le cours du Robec qui est une rivière qui traversait la ville de Rouen pour se jeter dans la Seine , et qui passe a 30 mètres de la fontaine.
La première fontaine, établie en 1517, a été remplacée au milieu du XVIème siècle par celle-ci, attribuée semble-t-il à Jean Goujon.
On peut encore voir son tracé derrière les immeubles de la rue Damiette 




Je vous explique grâce à Google Earth (cliquez sur la photo) En blanc le parcours du Robec , il alimentait des moulins en pleine ville et vous pouvez encore voir sur son tracé des moyeux de ces moulins .  En rouge c'est la rue  Damiette , trouvez un commerçant de cette rue qui vous laisse passer pour traverser son immeuble et accéder au parcours de la rivière, La rivière a été recouverte, mais elle est toujours là, entre deux rues. La fleche blanche à droite de la photo indique l' Aitre saint Maclou.


Photo JJ Richard

Vu à partir du passage qui permet de rejoindre l'Aitre , l abside de Saint Maclou et au fond la Flèche de la Cathedrale de Rouen, 151 mètres de haut, Gustave  Flaubert la qualifie de « rêve de chaudronnier en délire »   Longtemps (16 ans) je la traversais tous les jours , le matin avec mon fils car l' école était de l autre coté, et puis raccourci pour me rendre à mon magasin.
Je la fis visiter  à Peter Townsend, Au Duc et à la Duchesse de Bedford, à l Ambassadeur d'Israel en France Mordechai Gazit et sa femme qui dechiffra les garffitis  du monument juif de Rouen, à Bertrand Flornoy, Robert Sabatier l'auteur des Allumettes Suédoises et des Fillettes Chantantes, Castelot, Paulette Merval et Marcel Merkes, Pierre Doris et tant d'autres.....


Photo JJ Richard

Cette si belle et si méconnue Cathedrale de Rouen avec à droite "la tour de Beurre"Une partie des frais de sa construction ayant été couverts par le produit d'une aumône de carême payée par les habitants de Rouen pour pouvoir manger du beurre en cette période de jeûne, les historiens s'accordent plus volontiers à trouver dans cette aumône l'origine de son nom particulier. 
Comme quoi la Religion s'est toujours arrangée avec ceux qui pouvaient payer.
C'est dans la Cathédrale qu il y a le gisant de Richard Cœur de Lion, duc de Normandie, roi d’Angleterre, qui avait ordonné que son corps fût inhumé à Fontevrault et ses entrailles à Poitiers ; mais, « en remembrance d’amour pour la Normandie », c’est à la cathédrale de Rouen qu’il avait légué son cœur.  
La relique du coeur de Richard a été retrouvé lors d une excavation dans la Cathedrale en 1838
Il y a aussi le gisant de Guillaume Longue-Épée, deuxième duc de Normandie, associé au pouvoir par Rollon son père, mourut assassiné dans une île de la Somme en 942. Comme son père, il avait été inhumé dans le haut de la nef de l’antique cathédrale d’où leurs sépultures furent solennellement transférées dans la cathédrale romane, puis dans la cathédrale gothique, Rollon au sud, Guillaume au nord. (Il ne s’agit évidemment pas des tombeaux actuels). Le monument funéraire de Guillaume Longue-Épée, placé dans la chapelle Sainte-Anne jusqu’à la restauration consécutive à la guerre, se trouve maintenant dans la seconde travée droite du déambulatoire, au nord.
Il y a aussi le tombeau de Rollon: Le premier duc de Normandie, Rollon, mort en 933, eut l’honneur insigne d’être le premier laïque enterré dans la cathédrale de son baptême, privilège réservé jusque là aux archevêques, aux abbés et aux « bons prêtres ». et beaucoup d'autres

samedi 8 février 2020

Qu'est ce que la Cacholong

Monsieur
Beaucoup de grands joailliers vendent des bagues avec de la Cacholong. Est ce précieux, est ce solide, et d ou vient elle?
Merci pour votre site, sa franchise et ses anecdotes.
Anne Marie Vidal





En effet le (ou la) Cacholong était partout il y a dix ans, petites et grandes maisons le redécouvrent, et pourtant la préhistoire le connaissait déjà, taillant des silex qui exposés aux intempéries, aux rayons du soleil, se recouvrait d'un voile blanchâtre , le Cacholong.
 Ci dessus, une bague crée par Garnazelle  qui a donné a sa maison un prénom surprenant qui signifierait Grenouille en Solognot, elle a de belles et surprenantes idées. Les ventes de joaillerie française ne vont pas très bien , mais ses créateurs vont bien. J'ai créé les cahiers de tendances de la bijouterie (que je ne comprends plus) et un inventaire des créateurs français (qui n'a pas perduré) en voyant les créations de Céline et des autres, je reprendrais bien du service pour secouer la TPHBJO, Alors allez sur www.garnazelle.com

J'aurais bien mis une photo d'une bague d'une grande marque de couture, mais on m'a répondu  que je devais contacter les services juridiques par écrit , au temps des e-mails,c'est long, prétentieux, chiant (voir Chiéchié plus bas)

Revenons a notre Cacholong: plus tard  nos voyageurs découvreurs, en ramenaient de Bukarie  en Grande Tartarie.
Pour être vraiment précis et que vous ne vous trompiez pas de route si vous voulez y aller je vous copie une carte d'un mien atlas.



C'est facile , vous prenez la route de la soie, cela se trouve à la limite de la Tartarie Russienne et de la Tartarie Chinoise dans la partie VI (tout près du chiffre VI) de la carte, comme nous l'a rapporté Voltaire.
C'est au bord du fleuve Cachgar, voisin des peuples Calmoucks  et c'est de là que vient le nom Cacholong, Cach  "fleuve" et Cholon qui veut dire "pierre" dans la langue des Calmoucks.

De nos jours la rivière Kashgar traverse la ville de Kashgar qui se trouve au sud ouest de la région autonome Ouigour de Xinjiang.
Je n'y suis pas allé personnellement car je ne parle pas Chinois, le seul mot que je connaisse, c'est  "merci" qui s'écrit Xiéxie mais qui se prononce "Chiéchié "

Il est vrai qu'il y en a en Islande, à Féroê, à Huttenberg en Carinthie, à l'Ile d'Elbe, en Hongrie, en Espagne, au Mussinet près de turin, en Autriche, et.... aussi à Champigny ou sur les coteaux de Grânes dans le Var, en Mongolie et en Outbekistan la tartarie actuelle, en revanche il n'y en a pas au Boukistan, d'après Philippe Bouvard qui connait très bien la région.


Bien qu'il ne soit indiqué dans la nomenclature du livre des gemmes de la CIBJO que depuis 2007, le Cacholong est retenu par beaucoup comme une pierre précieuse, puisque c'est un mélange crayeux d'Opale et de calcédoine.

Certains l'ont classé parmi les calcédoines, d'autres comme un jaspe, mais le Cacholong doit etre classé comme une opale porcelanique
 ( qui a l'apparence de la porcelaine)
Merci à Marianne Parensky de m'avoir autorisé à publier cette photo de son site: http://www.jewels-empire.com/


L'opale est un Oxyde de silicium Hydraté et le Cacholong ne serait pas hydraté ou peu.
La pierre râpe à la langue en raison de sa porosité, c'est aussi pour sa porosité qu'il est parfois imprégné de polyesters.


Son indice de réfraction et  sa densité croissent avec la teneur en eau de l'échantillon. C'est à cause de sa teneur en eau qu'il peut se "désécher", sa dureté est de 6.
Les graveurs italiens au XIX° siècle en faisaient des camées dans les couches stratifiées
Le catalogue des Camées antiques et moderne de la bibliothèque nationale indiquait la présence d'un Camée de Valentinien III, Empereur Romain, mais je n'en ai pas trouvé trace actuellement.
Juste un petit rappel des appellations diverses de ses petites soeurs.
Opale Commune:C'est la plus répandue, opaque ou translucide avec des irisations.
L'Opale noire, Opale galet, Opale de feu, l'Opale Arlequin, l'Opale mousse,La prasopale de couleur verte colorée par le chrome, l'Opale d'eau qui est la Girasol qui brille au soleil, l'Opale de Bois ou ligneuse, elle est sur la liste de la CIBJO, devrait elle y être? au XIX° on appelait ainsi le Bois Silicifié.
L'opale Matrix; car elle associe des fragments de la roche dans laquelle elle s'est formée.
On peut rappeller à juste titre que  la CIBJO indique aussi les appellations interdites , la plupart du temps , ce sont des termes hérités du passé lorsque nos connaissances étaient moins précises.
Blue Opale: ce n'est pas de l'opale mais de la Lazulite
Opale Céleste ou de Ceylan: qui est de la Pierre de Lune,
l'Opale Chinoise: qui est de la Calcédoine
l'opale Noire: nom donné a des doublets d'opale blanche collée sur de l onyx.


La mode du Caholong durera-t-elle  ? n'est ce qu'un produit marketing ?

Quelques idées  au cas ou les matières premières continuent a augmenter.
Que les joailliers  pensent à utiliser, les galets de torrents avec une extension vers les Galets de Nice (assez chic) La Tribolite pétrifiée, le Ruiniforme, le Cipolin, l'Encrinite filiforme, la Lime d'hector, le Béton....non c'est déjà fait..!!!
le Bâton de réglisse,qui ferait la branche ou poser un oiseau en pierre de Lard (pas cher) réemployable en patisserie après usage, ensuite passer au Guano solidifié, et puis les Planches de Deauville revendues en fragments signés par Lellouch et numérotées (important, c'est le numérotage qui fait tout) les griffes de mon chat (celles qu'il a perdu).....je tiens une liste à la disposition des créateurs.
Sinon revenir aux bijoux en cheveux, déjà fait.....mais..!!! oui! mais très vite il y aura une association de défense des femmes obligées de vendre une partie de leur corps.
Et puis, dans 40 ans...redécouvrir le Saphir, prendre sa loupe, s'emerveiller en apercevant à l'intérieur les givres des Ceylans, l'émeraude et son triphasé de Colombie......la vraie vie que la vraie joaillerie.

Pour le mot "Cacholong" en Espagnol c'est Cacholonga, en néérlandais c'est Kacholong et en Allemand: Perlmutteropal

Lire sur Persée:http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/bspf_0249-7638_1930_num_27_1_6802

N'hesitez pas pour les idées et commentaires à laisser ci dessous

jeudi 30 janvier 2020

Une Broche qui pourrait être de Lacloche ?????

Cliquez sur toutes les photos pour les agrandir
Lucia (qui tient a l anonymat public) m'a adressé ce message le 28-01-2020
Bonsoir Monsieur Jean-Jacques,
Je me permets de vous contacter à nouveau car je possède une petite broche qui porte les numéros 5322 et un poinçon qui semblerait être celui de l’atelier Louis Girard, atelier qui a travaillé pour Lacloche comme le confirme le récent livre de Madame Mouillefarine.
Je vous contacte car je me demande si vous savez si quelqu'un (peut être le fils de Jacques Lacloche, Francis, qui a contribué à l'écriture du livre) réalise des recherches sur les pièces de la Maison et délivre des certificats.
Merci infiniment par avance.
Bien à vous,
Lucia 

Je lui ai répondu de suite:

Bonsoir
Je vois demain, je connais  Françis mais cela m étonnerait qu il donne un certificat, je vais lui demander envoyez moi une photo
Bonne nuit 
JJRichard


Voici la broche et son fermoir clip, le N° est en haut au centre


J avais pensé à un moment que c'était un clip transformable et Lucia disposait d une moitié, mais la façon dont la charnière est montée ne me parait pas compatible


Lucia m'a envoyé une photo du poinçon de Lucien Girard (Lucien et non Louis comme l' a écrit Lucia), pas très net mais  c'est le bon poinçon


Voici son poinçon, insculpé en 1921 Lucien était installé au 134 rue du Temple Paris 3 eme
Entre temps j ai eu la réponse de Laurence Mouillefarine:

mouillefarine laurence

17:59 (il y a 0 minute)
À moi
Cher Jean-Jacques,
La broche correspond bien au style de Lucien Girard, mais rien ne prouve qu'elle est de Lacloche.
Les archives dont nous disposons sont malheureusement incomplètes. Je le regrette.
Laurence


Voici un dessin précis que vous pouvez  trouver dans le très bon et très beau livre de Laurence Mouillefarine et Véronique Ristuelhueber   "Lacloche Joailliers" éditions Norma - l'école des arts joailliers.
Vous trouverez dans ce livre des photos de pièces de Joaillerie de Lucien Girard .


Ce beau bracelet qui figure sur la page de couverture du Livre Lacloche de Laurence Mouillefarine, a été fabriqué pour Lacloche, par Lucien Girard ce  qui prouve la qualité des bijoux fabriqués par lui




Merci pour votre message.
 Il y a gravé sur le clip les numéros "5322" (j'ai pris une photo où on les voit) et il y a plusieurs poinçons tete de chien pour la platine et un poinçon de maitre un peu indistinct sur l'arrière du clip (je vous ai aussi pris une photo) où il me semble de voir les lettres "L. G." avec une sorte de soleil au milieu, ce qui me fait peser à l'atelier Louis Girard qui travaillait pour Lacloche. .....Lucia

J ai ajouté
Francis Lacloche m'a dit que son père, quand il a abandonné la joaillerie pour le Meuble contemporain,  avait pratiquement tout foutu à la poubelle  et Francis avait récupéré de petites choses derrière lui, il existe un vieux cahier de fabrication, prêté par un collectionneur, qui était a l exposition et qui est dans le livre, mais c'est très peu ,
M autorisez vous a publier votre courrier (anonymement si vous voulez) sur mon blog  https://richardcourrierdeslecteurs.blogspot.fr/  on ne sait jamais nous aurons peut être une réponse?


1960-61 L' orchestre YéYé de l'ecole de joaillerie de la rue du Louvre à Paris:

  Cliquez sur les photos pour les agrandir  Michel BALDOCCHI Bonjour Monsieur Richard. Nous avons déjà eu l’occasion d’échanger quelques foi...