Merci pour votre réponse pour les porcelaines )
Pour le fun voici une petite merveille, ma grande broche (austro hongroise à mon avis) .....Je vous l'envoie par sms car je n'ai pas la photo sur l'ordi hélas.
Et ci jointe en photos ma nouvelle broche (4cm de diamètre environ) qui doit être du 18ème siècle voir fin 17ème avec des pierres blanches que je dois déterminer sur un support en métal légèrement cuivré (or bas titre ? ou bronze cuivré ?)...L'aiguille et son support sont en OR 18K...
Je dois trouver l'origine de cette broche )Bonne soirée, à très bientôt Béatrice
"Béatrice" est d'Aix en provence, elle me pose cette question et bien que ce soit toujours difficile de répondre sans voir le bijou, je lui ai posé des questions précises sur l'aspect.
D abord la couleur il y a des reflets verts, mais à l' entendre , j'en déduis que ce ne sont pas des chrysobéryls.
Ce serait plutôt des "Strass", cela peut en surprendre plus d'un, mais .....
J'ai écrit dans "Bijoux et pierres précieuses" 3 articles dont à la fin de l un d'eux l histoire de cet homme: https://richardjeanjacques. blogspot.fr/2014/11/quelques- noms-de-bijoutiers-joailliers_ 16.html
Ce bijou est d une bonne facture, je pense fin XVIII eme , les pierres ont de l'éclat et sont taillées et ajustées au plus serré, du quartz? ou probablement du Strass, fabriqué par Georges Frédéric Strass
Ce joaillier, né à Wolfisheim le 29 mai 1700(ou 1701) et décédé le 22 décembre 1773. Georges-Frédéric Strass, chimiste célèbre, né à Strasbourg en 1700, fut d'abord compagnon chez la veuve Prévost, puis reçu maître orfèvre-joaillier privilégié du Roi, il donna son nom à la composition qu'il inventa.
Strass est cité continuellement dans les mémoires du temps et dans le Mercure; il se retira des affaires en 1752, laissant sa.charge de joaillier du-Roi à son gendre, Georges-Michel Bapst; il mourut en 1770!!!!, laissant une grande fortune. Il faisait un commerce considérable de diamants et de pièces de joaillerie. Au moment de sa mort, il ne s'occupait plus de chimie depuis longtemps.
(Germain Bapst, Inventaire de Marie-Josèphe de Saxe, Dauphine de France.Paris, Lahure, 1883.)
Le strass est un cristal (verre constitué d'au moins 24 % d'oxyde de plomb) avec un fort pourcentage d'oxyde de plomb pouvant dépasser 50 % ce qui lui donne un très haut indice de réfraction.
C'est grâce à cet oxyde qu'il y a différents reflets et une bonne brillance. Il en est de même pour les verres en "Cristal" plus il y a d'oxyde de plomb et plus le verre aura d'éclat.
Stras(s) augmente fortement la teneur en plomb, ajoutant également du bismuth et probablement de thallium , augmentant à plus de 50% de la proportion de métal. Le cristal résultant de ces opérations est plus dur que le verre, se taille précisément et possède d’excellentes qualités de réfraction de la lumière. Indice de réfraction : 1,44-1,77
• Dureté : 5.5 à 7
• Dispersion : 0,01.
• Densité : 2-4,5
• Formule chimique brute : PbO
. Indice moyen de dureté du verre est de 5,5
Strass en travaille la couleur par adjonction de sels métalliques, l’éclat en insérant dans la culasse une feuille de métal, d’argent ou de couleur. Ce dernier procédé se faisait couramment d’ailleurs pour les pierres précieuses de faible éclat. Les pierres de Strass sont alors, pour ses contemporains, si semblables, d’apparence, aux pierres précieuses, qu’elles reçoivent l’appellation « simili », ou plus couramment « pierres du Rhin », en raison de leur provenance alsacienne. Ce n’est qu’en 1746 que l’on commence à désigner ces fausses pierres du nom de leur inventeur, le strass. Dès 1730, Georges Strass crée son propre atelier.
Tres vite en 1734, il devint Joaillier du Roi, tous les joailliers de Paris l'imitent, "le luxe à pas cher"
Stéphanie-Félicité du Crest, comtesse de Genlis, marquise de Sillery, note avec nostalgie à ce sujet :
"Le luxe, sous le règne suivant, prit un caractère imposteur et extravagant qui parut être à la portée de tout le monde, qui confondit tout les états, qui ne laissa rien de durable et qui, par le caprice de son inconstance, ruina toutes les familles" *
Mais elle dit aussi!
« L'esprit social du temps où j'ai vécu dans le monde n'était nullement de confondre dans la société les rangs et les personnes, mais de ne faire ces distinctions que par des nuances délicates et des moyens ingénieux, qui, par conséquent, n'eussent rien de tranchant et de choquant pour qui que ce fût. »
Deux phrases a méditer de nos jours!
• Dureté : 5.5 à 7
• Dispersion : 0,01.
• Densité : 2-4,5
• Formule chimique brute : PbO
. Indice moyen de dureté du verre est de 5,5
Strass en travaille la couleur par adjonction de sels métalliques, l’éclat en insérant dans la culasse une feuille de métal, d’argent ou de couleur. Ce dernier procédé se faisait couramment d’ailleurs pour les pierres précieuses de faible éclat. Les pierres de Strass sont alors, pour ses contemporains, si semblables, d’apparence, aux pierres précieuses, qu’elles reçoivent l’appellation « simili », ou plus couramment « pierres du Rhin », en raison de leur provenance alsacienne. Ce n’est qu’en 1746 que l’on commence à désigner ces fausses pierres du nom de leur inventeur, le strass. Dès 1730, Georges Strass crée son propre atelier.
Tres vite en 1734, il devint Joaillier du Roi, tous les joailliers de Paris l'imitent, "le luxe à pas cher"
Stéphanie-Félicité du Crest, comtesse de Genlis, marquise de Sillery, note avec nostalgie à ce sujet :
"Le luxe, sous le règne suivant, prit un caractère imposteur et extravagant qui parut être à la portée de tout le monde, qui confondit tout les états, qui ne laissa rien de durable et qui, par le caprice de son inconstance, ruina toutes les familles" *
Mais elle dit aussi!
« L'esprit social du temps où j'ai vécu dans le monde n'était nullement de confondre dans la société les rangs et les personnes, mais de ne faire ces distinctions que par des nuances délicates et des moyens ingénieux, qui, par conséquent, n'eussent rien de tranchant et de choquant pour qui que ce fût. »
Deux phrases a méditer de nos jours!
Ce bijou était il ainsi à l'origine? car le système épingle et crochet de fermeture est fixé sur une plaque en or d'après Beatrice qui a vérifié (750-1000°) mais il est soudé à l étain, donc soudure à l étain pour éviter la chaleur , pourquoi pas ajouté une fois les pierres serties! voir un autre de mes articles:
Il y eut de nombreuses fabrication avec du Strass, par exemple cette boucle de ceinture en forme de fer à cheval serti de strass, poinçon d'orfèvre peu lisible, probablement ER, une main, Paris, fin XIX eme en argent
XVIII eme siècle argent et Strass vente de la maison Ader en 2016
Même les Francs Maçons: Bijou de Maître en argent serti de strass avec le «G» au centre. Début du XIXe siècle. (6 cm.). vente Ader.
Et puis il faut toujours se méfier regardez ce bijou de Suzanne Belperron revendu par la Maison Aguttes .
Grand clip « Chinois » en platine et or gris (doré) 18k à décor d'enroulements rehaussés de strass et de diamants. Poinçon de maître Gröene and Darde. Haut.: 6.5cm env - Poids brut: 21.9gr Collection particulière. Acquis en mars 1950 chez Herz - Belperron et conservé dans la famille depuis. Accompagné d'un certificat de Monsieur Olivier Baroin précisant que ce clip était en or gris serti de diamants. Modifications postérieures.
Or gris doré?? modification postérieures?? rien n'a échappé a l 'expert des oeuvres de Suzanne Belperron, Olivier Baroin, Galerie de la Madeleine, 9 place de la Madeleine à Paris.
Il a répondu a ma question avec la gentillesse qui le caractérise:
Cette broche est née en or blanc platine et diamants… Puis au fil des successions quelqu'un a fait dessertir les pierres , a fait dorer la monture et coller des strass dessus pour boucher les trous, le fait est que les tout petits diamants qui étaient à la pointe du bijou avaient été laissés dessus car ils ne présentaient aucun intérêt .
Aussi, quand elle est passée en vente, il s’agissait d’une broche en or blanc plaqué or jaune strass et diamants mais Madame Belperron se serait sans doutes retournée dans sa tombe si elle avait vu cela
Bien amicalement .
En matière de bijoux, tout peut arriver!!!!
*: la phrase complète de la Comtesse:
«Le luxe avait de la grandeur, parce qu’il était aussi
peu frivole qu’il peut l’être et que, n’ayant rien de faux, les
fortunes médiocres n’y pouvaient atteindre; alors il était une
distinction.
Les femmes, en achetant de belles pierreries, se promettaient
de les laisser à leurs filles, cette idée ennoblissait
et justifiait, en quelque sorte, ces grandes dépenses; c‘était
un fonds, une espèce de trésor domestique qui restait dans
les familles et qui comptait dans les mariages. Le luxe, sous
le règne suivant, prit un caractère imposteur et extravagant
qui parut être à la portée de tout le monde, qui confondit tout
les états, qui ne laissa rien de durable et qui, par le caprice
de son inconstance, ruina toutes les familles.»
Un question? richard.jeanjacques@gmail.com
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