lundi 7 février 2022

La Veuve Brunet fabricante de bijoux populaires

 Monsieur

Merci pour vos blogs que je regarde régulièrement, antiquaire, j ai plusieurs petits bijoux en or avec un poinçon que je ne connais pas :  Vve. B. et une ancre de marine : pouvez vous identifier le poinçon? Merci.  Sylvie .........


Eh bien, c'est le poinçon de la Veuve Brunet et voici la couverture de son catalogue .

Catalogue qui comporte pas moins de 70 pages avec souvent plus de 40 bijoux par page. Nombre d'antiquaires ou de salle de ventes, ou aussi de bijoutiers qui ont eu à réparer ce genre de bijoux  pourront retrouver des bijoux de chez la Veuve qu'ils ont eu à traiter.

On cite trop souvent les "grands " qui ont toujours été inabordables pour la plupart des clients, à part les richissimes et les grandes cocottes pour lesquels les hommes de ces époques s'endettaient, 


Par exemple ces petits cœurs en or , très légers avec des petites demies perles ou des roses diamants serties, au passage je signale l amusante paires de boutons de manchettes avec une voiture de l'époque.
Parlons d'époque.
La  Veuve Brunet Fabricant bijoutier  initiales de son poinçon Vve.B. symbole une ancre
Elle a commencé sous son nom le  16 juillet 1904 et a cessé son activité  le7 avril 1919. Adresse de l'atelier 26 rue Rambuteau Paris.

 orfèvre
auteurBrunet
patronyme(s)Brunet
variantes(veuve)
professionFabricant bijoutier
initialesVve.B.
symbolesune ancre
n° de garantieC811
n° de préfecture12327
date d'insculpation16 juillet 1904
date de biffage7 avril 1919
lieu(x) d'activité75
 Paris
adresse de l'atelier26 rue Rambuteau

J'ai relevé  en  1848 un Brunet Bijoutier en or 38 rue Michel le comte Paris.


1861, un Brunet -A- qui est le premier Brunet qui avait racheté la maison Poret, il eut un fils Georges né en 1847, Georges dont  Henri Vever dans son livre sur la bijouterie française citait:

Nous devons une mention spéciale à Georges Brunet (1847-1904), bijoutier habile. Ancien cuirassier de Reichshoffen, il fut choisi par ses anciens compagnons d'armes pour être le président de la Société amicale qu'ils avaient fondée en souvenir de leurs anciens exploits ; il avait fait toute la campagne de 1870 et s'était battu à Sedan, où il fut fait prisonnier. Évadé des prisons de l'ennemi, il revint en France pour endosser de nouveau la cuirasse et prit part à toutes les opérations de l'armée de la Loire, puis à celles de l'armée de Versailles au moment de la Commune.



1889 dans le petit journal


1896

1898 annuaire de l industrie generale et du commerce 55 rue de Belleville Paris


1900 toute la presse en parle et Brunet est 26 rue Rambuteau


1900  Dans l histoire de la bijouterie de Henri Veve


1900 Autre article sur ce frere de Georges Brunet


Madame Veuve Brunet aimerait voir cet accident passer en accident du travail

RECUEIL SPÉCIAL mai 1901 La veuve Brunet, suivant alors -cette procédure, assigna M. Georges Brunet devant le Tribunal civil de la Seine pour obtenir l'indemnité prévue par la loi de 1898. Sur cette demande est intervenu le jugement suivant : LE TRIBUNAL, Attendu que Pierre Brunet était employé chez Georges Brunet, bijoutier à Paris, lorsque, le 26 octobre 1900, l'apprenti Jacquot saisit un revolver chargé qui avait été déposé sur une planche par un autre employé, et, en le maniant, atteignit Pierre Brunet dans des conditions telles que la mort s'ensuivit; Attendu que la veuve Brunet, agissant tant en son nom personnel que comme tutrice naturelle et légale de son fils mineur, entend se prévaloir, à rencontre du patron de son défunt mari, des dispositions de l'article 3 §§ A et B de la loi du 9 avril 1898; Que le défendeur conclut à l'irrecevabilité de la demande en alléguant qu'il n'y a pas dans l'espèce accident du travail;




Je ne résiste pas a l idée de vous montrer quelques pages de son catalogue 


Suite du jugement: Or, attendu qu'il appert des débats que, si l'accident dont Brunet a été victime est survenu pendant son travail,. il ne s'est produit ni par le fait du travail de ce dernier, ni à l'occasion de son travail ; que ce n'est point davantage en raison du travail auquel Jacquot était préposé qu'il a manipulé un revolver dont la présence dans l'atelier du défendeur n'était justifiée par quoi que ce soit; Que l'imprudence dont Jacquot s'est rendu coupable n'a donc aucun rapport soit avec le travail de Pierre Brunet, soit avec le travail qui était imparti à Jacquot; " Attendu, il est vrai, que, pour justifier la recevabilité de sa demande, la veuve Brunet se retranche derrière un jugement du tribunal correctionnel de la Seine, du 31 décembre 1900, confirmé, par adoption de motifs, par la Cour d'appel de Paris, du 27 février 1901 ; Que le dispositif de cette décision était, in fine, ainsi conçu : « Dit la veuve Brunet irrecevable à se constituer partie civile; la renvoie à se pourvoir devant la juridiction compétente suivant la procédure organisée par la loi du 9 avril 1898, et la condamne aux dépens de son intervention » ; Attendu qu'en renvoyant la veuve Brunet à se pourvoir devant la juridiction compétente suivant la procédure organisée par la loi de 1898, la juridiction correctionnelle n'a entendu donner qu'une indication pour pouvoir affirmer l'irrecevabilité de la demande à fin de dommages-intérêts portée devant elle, mais qu'elle n'a pu lier par sa décision le juge civil au point de vue de l'application de la loi de 1898; Que peu importe que dans les motifs de la décision correctionnelle on relève les passages suivants : « Attendu que l'accident dont Brunet a été victime, lui est survenu à l'occasion de son travail ; que c'est donc, aux termes de l'article Ier de la loi du 9 avril 1898, un accident professionnel; « Attendu que si le moindre doute pouvait exister à cet égard, il suffirait de considérer qu'aux termes du droit commun, seul applicable antérieurement à la loi de 1898, le patron eût été civilement responsable de cet accident envers les représentants de la victime ; DES ACCIDENTS DU TRAVAIL. 375 « Attendu que la loi précitée a eu, pour principal objet, d'élargir le domaine de la responsabilité civile du patron et de l'étendre à tous les accidents survenus à ses ouvriers par le fait du travail ou à l'occasion du travail ; » Attendu qu'il est de principe que la chose jugée réside dans le dispositif des décisions judiciaires, que les motifs ne peuvent en être rapprochés pour en éclairer le sens et la portée, que lorsque le dispositif n'est ni clair, ni précis ; Que dans l'espèce le dispositif n'est point sujet à interprétation; Que ce n'est point méconnaître ce qui a été jugé par la juridiction correctionnelle, soit quant à l'existence du fait formant la base de l'action publique, soit quant à la qualification légale de ce fait, soit quant à la culpabilité de Jacquot ou à la responsabilité civile de Georges Brunet, pour le recouvrement des frais de justice, que déclarer l'action, telle qu'elle est aujourd'hui introduite, de tous points irrecevable; Par ces motifs, Dit que l'accident dont Pierre Brunet a été victime le 26 octobre 1900 n'est point un accident de travail ; Déclare en conséquence la demande irrecevable, etc. Mcs VILLETARD DE PRUNIÈRES et ADAM, avocats.



Des épingles



Une planche de bagues



Des médailles ou pendentifs très à la mode



Deux planches de bracelets



Questions ? Commentaires? richard.jeanjacques@gmail.com

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