mercredi 12 septembre 2018

Un merveilleux collectionneur

"As tu vu l article de Laurence Mouillefarine  sur Barlach Heuer dans la gazette Drouot? il est chouette son truc. Je crois que tu la connais c'est passé le 13/07/2018" 
Pierre, un copain depuis 40 ans, m' adresse ce mail, Eh bien non, je ne l ai pas lu, en retraite difficile d'être abonné à toute la presse.
J ai demandé à mon médecin, il est abonné, en effet , très bon article, j'ai demandé a Laurence qui a demandé elle aussi l autorisation au rédacteur en chef de la Gazette Drouot qui a donné son accord et.....


Heureusement, il existe un cliché pour témoigner des trésors que Barlach Heuer eut entre les mains. Une nature morte réalisée par son fils Tomas, photographe professionnel, qui s’est plu à mettre en scène des bijoux art déco exceptionnels comme s’il s’agissait d’un butin… En vrac ! Certes, à l’époque où Barlach Heuer se penche sur la joaillerie moderniste des années 1920, elle est loin d’avoir la valeur qu’elle atteint aujourd’hui. Ne cherchez  aucun signe extérieur de richesse chez ce collectionneur. Barlach, peintre et graveur,habite un appartement au décor spartiate, qui lui sert également d’atelier. 88 ans, la minceur de l’ascète, il a toujours le regard bleu profond et l’enthousiasme d’un jeune homme. Une pile de cartons encombre l’entrée.
Que contiennent-ils ? Quatre-vingts verreries destinées à rejoindre Conches. Cadeau ! C’est la énième donation que reçoit de sa part le musée du Verre fondé par cette ville de l’Eure. La plus récente, autour de «Loetz 1900», une manufacture de Bohême, y fait actuellement l’objet d’une exposition – une première en France. Barlach a l’âme d’un
passeur. «Il faut protéger les objets d’art et ne pas les enfermer égoïstement dans un coffre», plaide-t-il. On ne compte pas les oeuvres qu’il a offertes aux musées d’Orsay et des Arts décoratifs, à Paris, ou aux institutions allemandes.
À ce titre, il a été fait chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres. 



OBJETS MALTRAITÉS. Barlach Heuer est né en Allemagne, dans un milieu cultivé. Son père – collectionneur de tableaux expressionnistes, bannis par le nazisme – lui donna pour prénom le patronyme d’un de ses amis, Ernest Barlach, sculpteur et poète. Après une formation de menuisier, notre héros entre aux beaux-arts de Hambourg. Au cours de fouilles archéologiques, il rencontre sa future femme, Laurence, une Française. Soulagé de quitter
l’Allemagne dévastée de l’après-guerre, il arrive à Paris, deux valises à la main ; dans
l’une, des vêtements, dans l’autre du matériel de peinture. Le couple habite une chambre
de bonne au nord de la capitale. Aussi l’artiste a-t-il l’occasion de parcourir le marché
aux puces de Saint-Ouen, là où, un matin, son oeil est attiré par des vases en verre. Lesquels s’avéreront dater de 1900. «C’est moins la beauté des objets qui m’a touché que le fait qu’ils étaient maltraités.» On n’imagine plus à quel point l’art nouveau, le «style nouille», fut un temps méprisé. «Pour les rendre brillantes, les «brocs» ciraient les verreries par dessus la saleté. Je les nettoyais et, soudain, se révélaient la transparence, la subtilité des coloris, une signature : Gallé, Daum, Tiffany…
Ces noms m’étaient inconnus, j’étais guidé par ma seule intuition.» Barlach n’a pas
un sou en poche, mais de la passion à revendre. Il attendrit les puciers, qui acceptent de
lui faire crédit, bel exploit. Ses premières trouvailles, il les négocie auprès de ses compatriotes, moyennant un maigre bénéfice. Pour chiner, Barlach parcourt des kilomètres,
explore la moindre foire à la brocante. «Qu’il y ait un objet extraordinaire dans un lot de
babioles, il va droit dessus, comme s’il était doté d’un radar !», s’amuse Laurence Serre,
qui l’a rencontré au marché Biron, où elle  tient un stand intitulé «Choses et autres choses». Les tonalités irisées de la verrerie de Loetz émerveillent particulièrement le peintre ; elles lui inspireront une série de monotypes. Il en constitue une collection, qu’il cède au musée de Düsseldorf. Bientôt, Barlach recherche des verreries, des céramiques et des bijoux pour des marchands germaniques. Après les créateurs de l’art nouveau, il découvre naturellement les verriers de la génération suivante, tout aussi oubliés : 
Decorchemont, Marinot, Schneider et ses couleurs audacieuses. Ses amis Laurence et
Jean-Pierre Serre collectionnent également les oeuvres de Schneider. Ensemble, ils montent une exposition, qui tourne à travers huit musées d’Europe. À chaque étape, Barlach offre une pièce à l’institution qui les accueille.


Or, voilà qu’au cours de ses chasses au trésor, l’esthète tombe en arrêt devant un pendentif
des années 1930 : une monumentale aigue marine montée de platine. Signé Templier.
Quelle pureté de ligne ! Il le veut. «Impossible, répond le commerçant, je viens de vendre
la pierre». Pas question que cette merveille soit démontée, Barlach ne quittera pas la boutique sans elle. Il obtient gain de cause.
Ouf ! Notre collectionneur se lance dans une nouvelle quête obsessionnelle. Pour chacun
de ses bijoux, il va s’endetter. Éternellement fauché. Précisons, cependant, que les
gemmes le laissent de glace. Ce qui l’éblouit ? L’inventivité de certains joailliers de l’entredeux-guerres, adeptes de l’abstraction. Peu de professionnels s’intéressent alors à cette production. Yvette Baran, spécialiste de l’art nouveau, se pare volontiers de bijoux de Fouquet. «Élégante, elle promenait un pendentif taillé dans le cristal de roche qui me fascinait. » Le beau Barlach fréquente assidûment la boutique Au Vieux Cadran, rue Bonaparte, et bien-sûr celle de Michel Périnet, rue Danielle-Casanova. Cet ancien fabricant
reconverti dans les bijoux d’occasion est, lui aussi, un pionnier. Il est le premier à défendre
les créateurs du début du XXe siècle, quand sa clientèle réclame encore des
parures Napoléon III. 

STOCK EN SOLDE
Nous sommes dans les années 1960, les joailliers qu’admire Barlach sont encore de ce
monde. Il suffit de consulter l’annuaire pour retrouver leur trace. Gérard Sandoz et Jean
Fouquet, lesquels ont connu la gloire avant la guerre, vivent dans le dénuement. Raymond
Templier dispose toujours d’un bureau.
Lorsque Barlach s’y rend, la secrétaire du joaillier est chargée de solder le stock de
modèles art déco, bagues ou étuis à cigarettes, qu’elle juge démodés. Alors qu’ils bavardent, elle ouvre le coffre dont elle exhume un petit chef-d’oeuvre : un clip formé d’une tête de  femme cubiste par Gustave Miklos, en argent et vermeil, avec son modèle en plâtre. Le prix ? Insignifiant. Barlach les emporte, comblé.



Et dans un même élan, il achète les archives de Raymond Templier que son assistante
s’apprête à jeter…
Le collectionneur ne peut conserver ses bijoux chez lui sans risque d’être cambriolé. Son
épouse ne les portera jamais. Enseignante, Laurence ne partage pas son goût pour les antiquités et, plus encore, déteste les antiquaires.
Barlach confie l’ensemble au Schmuckmuseum de Pforzheim, seul musée du bijou en
Allemagne ; un prêt à long terme. Arrive 1975. 
Pour commémorer le cinquantenaire de l’Exposition internationale de 1925, on prévoit de
présenter des reliures appartenant à l’expert Félix Marcilhac aux côtés des joyaux de Barlach. 
Celui-ci rédige un texte pour le catalogue. Est-il trop lyrique ? La signature de l’auteur
n’est-elle pas assez prestigieuse ? Le directeur du musée refuse de le publier. Barlach est
attristé et, l’exposition terminée, il reprend ses biens. Tous ! Il s’en séparera, petit à petit, pour subvenir aux besoins de sa famille. La majorité des pièces part aux États-Unis. Le pendentif de Miklos rejoint quant à lui la Galerie des bijoux du musée des Arts décoratifs, à Paris. Le plâtre, aussi, est en sécurité. Nul ne pourra en tirer des reproductions.
Barlach n’a pas gardé le moindre objet. Il n’en éprouve aucune nostalgie. La possession
n’est rien comparée à l’émotion de la rencontre ! Encore aujourd’hui, il lui arrive de
passer aux Puces « pour se rincer l’oeil » comme il le dit et, parfois, le désir le reprend...
Lors de son dernier achat, alors que notre octogénaire quittait la boutique, fébrile, son
trophée voluptueusement serré contre son coeur, le marchand lui courut après : dans
son excitation, Barlach avait oublié sa canne !  

La passion donne des ailes.

Journaliste, spécialiste des antiquités et du marché de l'art, Laurence Mouillefarine anime la rubrique consacrée aux collectionneurs dans Madame Figaro et collabore régulièrement à la revue Architectural Digest. Elle est également l’auteur de plusieurs ouvrages sur les collections et l’art de collectionner. Il suffit pour s'en convaincre de se rendre sur : https://www.amazon.fr/Laurence-Mouillefarine/e/B004MO1BNA

mercredi 5 septembre 2018

François Arpels, je ne sais pas tout



Bonjour
En regardant internet je viens découvrir que François Arpels travaillait toujours pour le groupe Richemont et faisait en Inde des conférences sur l’histoire de Van Cleef et Arpels .
Je me souvenait de ce François Arpels qui avait créé une compagnie d’aviation Fairlines qui vécu le temps d’une saison , et déposa le bilan très rapidement en 1998 . En regardant internet je viens de découvrir qu’il est membre du board , depuis 2013, de la Joaillerie indienne Tara Jewels dont le siège est à Bombay .
Dans l’invitation que je vous ai fait parvenir vous pouvez voir qu’il a fait deux conférences le 31 Août , sur l’histoire de Van Cleef et Arpels , dans la succursale Tara Jewels de Madras , avant de présenter la nouvelle collection de Tara.

Est ce que par hasard , Van Cleef Arpels s’installerait sur le marché indien , en ayant fait l’acquisition de cette chaîne de magasin . Pouvez vous nous en dire plus ?




Bonjour

Je n'ai jamais eu de contact avec la famille Arpels,à l exception du le fils de Claude Arpels et Suzette sa première femme, John Arpels qui est médecin aux États unis, nous avons conversé longuement à l époque ou j écrivais 2 livres sur les Van Cleef et les Arpels.
Pour François je sais juste comme tout le monde ce qu il dit de lui en bien, évidemment vous avez raison pour Fairlines, mais il n'en parle pas, il écrit partout

• Avoir acquis une connaissance approfondie de l'industrie du style de vie et du luxe grâce à plus de 25 ans d'expérience dans la création de valeur pour les marques, en les conseillant dans la définition et la mise en œuvre de leur stratégie.

• Fondateur et associé directeur de «Brands & Beyond», un fonds de capital-investissement axé sur les investissements, la croissance locale et le développement international, les marques de luxe et de mode contemporaines et non ethniques et les modèles numériques innovants; ont été étroitement impliqués avec l'Inde depuis plus de 15 ans.
• Auparavant, il a co-fondé une boutique de conseil stratégique avant de rejoindre «Bryan Garnier & Co» en tant que directeur général de la franchise Retail / Fashion / Luxury, ainsi que directeur de «Bryan Garnier India».
• Ancien actionnaire, membre du conseil d'administration et du comité exécutif de «Van Cleef & Arpels», la maison de joaillerie fondée par la famille Arpels en 1906.



Je ne suis pas en accord avec lui sur ce qu' il dit de la famille Arpels qui aurait fondé la maison en 1906, car il oublie que c'est Alfred Van Cleef et Salomon Arpels qui ont créé la première société en 1896 mais Salomon Arpels meurt en 1903 et ce sont ses fils qui rentrent dans la société a sa place. Mais le "patron", c'était Alfred Van Cleef.
Je vous rappelle que le groupe Richemont a racheté la société Van Cleef & Arpels en 1999!!







François Arpels
En 2007 le"point" s'était intéressé a lui


L'échec de FairlinesPublié le 23/01/2007 à 18:01 | Modifié le 23/01/2007 à 18:01 Le PointDès leur arrivée à Roissy 1, les passagers de Fairlines avaient droit au tapis rouge. Des grooms portaient leurs bagages jusqu'au comptoir d'enregistrement, où de jolies hôtesses prenaient ensuite le relais. Une fois à bord des avions, des McDonnell-Douglas, aménagés en 72 places, tout n'était que luxe, calme et raffinement. Chaque client avait droit à un superbe fauteuil en cuir, équipé d'un ordinateur portable, et pouvait profiter aussi d'un salon de repos pour passer un coup de fil. Fairlines, la petite compagnie créée en 1998 par François Arpels, descendant de la célèbre lignée de la place Vendôme, avait fière allure. Elle démarrait avec seulement deux destinations : Paris-Nice et Paris-Milan, à raison de deux à quatre fréquences par jour. Mais elle espérait desservir très vite d'autres grandes capitales européennes. Le jeune patron de Fairlines (31 ans à l'époque), fou d'aviation, rêvait de faire de Fairlines « le joyau des compagnies françaises ». Sa société fut à peine... une étoile filante. Après moins d'un an d'existence, Fairlines mit la clé sous la porte en décembre 1998. La compagnie réalisait à peine un tiers de son chiffre d'affaires prévisionnel. François Arpels perdit dans l'aventure plusieurs dizaines de millions de francs. « Fairlines a cru que l'épaisseur de la moquette de l'avion suffisait à séduire la clientèle haut de gamme, constate un concurrent. Le vrai luxe, pour un homme d'affaires, c'est l'assurance de pouvoir repartir d'où il vient dans l'heure. » Sur ce point, Fairlines ne pouvait pas lutter : à Nice, la petite compagnie proposait quatre fréquences par jour contre quarante-six pour la concurrence (Air France, Air Liberté et AOM). De plus, au départ de Roissy, Fairlines ne disposait pas d'un accès direct au terminal. Ses passagers devaient prendre le bus pour embarquer. C'en était trop pour la jet-set pressée. Béatrice Peyrani
Je me demande ce qu'il peut dire en conférence sur l histoire de la Maison, mais je vais me rapprocher de certains amis pour peut être, vous apporter des précisions, car je crois que Mr François Arpels n'a rien a voir avec le groupe Richemont ou la société VCA .


dimanche 12 août 2018

Jean Desprès et Jean Jacques Richard célèbrent le Golf

 Jean Desprès, grand joaillier novateur des années 30 avait créé une coupe de Golf en argent massif , une coupe des dames




Il fallait qu' un club la gagne trois fois pour pouvoir l emporter, c'était la coupe de Golf du journal L'Art et la Mode


Toute publicité bien ordonnée commence par soi même , c'est pourquoi je me mets en avant!!!!!




50 ans plus tard,il me fut demandé de créer un objet précieux  pour offrir a une personnalité qui n'avait qu'un "Dada" Le Golf



La base en malachite fait 21cm X 29,7, je ne trouvais pas d 'écrin, et les meilleurs maisons de Paris n'étaient pas intéressées par une pièce unique, alors je me suis tournée vers mon amie Elisabeth Beaupère , grande ébéniste qui me fabriqua , au pied levé cet écrin en érable sycomore blanc, le plateau central en ébène et peau chamoisée. Les nervures intérieure sont en ébène , une plaque en or gravée rappelle la date du cadeau.




Dans la balle de golf en or gris rhodié, ouvrante, une montre électronique en or jaune, le "Wood" est une succession de lamellés collés en palissandre, poirier, retaillée a la forme du club de golf.
La plaque de couche est en cornaline ,  le manche et les vis sont  en or.
Sur le dessin , je proposais du poil d'éléphant, impossible cause longueur alors un fil d argent verni.

Fermoir de l epingle à jabot de LACLOCHE



Pierrick

08:31 (Il y a 4 heures)

À moi
Bonjour Monsieur,
Auriez-vous une photo qui montre comment était fabriqué le protège pointe de l'épingle avec le Bouddha? (de profil de préférence). Merci. P. ........
PS: J'ai oublié de préciser que j'ai acquis une épingle de ce type auquel il manque le porte pointe. Ce serait pour en faire fabriquer un. Merci.

Est-ce ce système?mais mon interlocuteur me dit très vite que ce n est pas cela.

Cher monsieur,
J ai oublié le système avec une lame ressort
dans ce cas il y a une encoche équivalente a un trait de scie de joaillier a l intérieur une lame coudée qui vient se cliquer sur la tige.

J ai recherché sur le net un bijou semblable vu de coté


Merci pour votre réponse, il s'agit bien du système à lame-ressort. L'absence de ce système sur mon épingle lui fait-elle perdre toute valeur? Merci d'avance. Cordialement. P. .........

J'ai donc fait très rapidement  un croquis pour lui expliquer comment cela fonctionne à l instar du fermoir crocodile



Pour ce qui est de la perte de Valeur
Pour un bijou Lacloche, il faudrait mieux trouver un fermoir (certains grands antiquaires en joaillerie en ont peut être en réserves? ou en faire faire un par un bon joaillier, l'épingle  donnait l' impression que le système pénétrait dans le tissu et ressortait 2 ou 3 cm plus loin.....tandis que sans fermoir on peut mettre un système "pin" mais cela n'a pas la même gueule. Les grands actuels (Cartier, Van Cleef , Chaumet etc) ne veulent pas reconnaître un bijou comme étant de chez eux  s il a été restauré , ou les pierres changées, ou s il manque un morceau, ils veulent qu' on repasse par eux et c'est cher,  déjà une identification c'est 1500€!!!!!
Mais la maison Lacloche n' existe plus, si le bijou principal est authentique,  vous avez acheté un beau bijou avec beaucoup de charme, d histoire, d originalité,  donc cela ne doit pas changer beaucoup la valeur.

Un conseil, attention quand vous achetez , marchands, particuliers, commissaires priseurs, ils n ont pas tous des scrupules....certains commissaires priseurs vous conseilleront même de regraver le nom  "Je l' ai  déja ecrit, mais un expert connu m'a dit " Voyons Mr Richard, vous avez bien un bon graveur en ville?????" 
Mais de tous ces gens, j en connais de très honnêtes dans chaque profession, donc n achetez pas sur un coup de tête, une enchere qui monte, un ecrin qui n a rien a voir avec le bijou!!!!! Renseignez vous.


Un commentaire?, une question? ecrivez moi, richard.jeanjacques@gmail.com

samedi 11 août 2018

En 1938, la succession de Alfred Van Cleef à la tête de la maison

Régulièrement, je vérifie sur le site de la bibliothèque nationale de France , si de nouveaux scans de documents archivés ont été mis en ligne


Celui ci (pour ceux qui doutent) prouvent et confortent mes dires, a savoir que c'est bien la fille unique de Alfred Van Cleef  qui a pris sa suite, en 1940 elle prévoit le traitement que les sbires de Hitler et surtout ceux de Pétain, vont réserver  aux entreprises dirigées par des juifs et elle organisera une aryanisation bidon qui sauvera l affaire


15 jours après les Arpels tenaient a prévoir ce qui se passerait en cas du décès de Renée Rachel Puissant Van Cleef, fille unique d' Alfred Van Cleef le fondateur , et ils désignèrent Claude Arpels au cas ou il arriverait quelque chose a Renée Rachel.
Malheureusement Renée Rachel Puissant Van Cleef sera "suicidée" ou se suicidera a Vichy le 12-12-1942

Claude qui était en Amérique  pendant la guerre reviendra 2 jours après la libération de Paris  pour prendre les rênes de la maison et mettra 3 ans a faire sortir Renée Rachel de la fosse commune de Vichy pour la faire enterrer décemment aux cotés de son père au cimetière israélite du Vieux Château à Nice

Bracelet Van Cleef et Arpels, j ai perdu un courrier

Je suis embêté, une amie m' a envoyé une photo d un bracelet et me demandait mon avis....je lui ai répondu que son bracelet était de Van Cleef


Mais elle m a affirmé que non, et qu' il n'y avait ni marque ni poinçon, le temps de chercher dans ma mémoire et dans mes notes.



Je savais bien que c'était du VCA, mais il faut le prouver, donc cette déclinaison du bracelet Ludo (quoique a cette époque on ne parlait pas de Ludo ) a été publiée dans Vogue en 1936

J espère qu elle va me lire!!!!!

dimanche 5 août 2018

Le père de Jean Ferrat chanteur, était joaillier.

Cher ami,
Sais tu que le père de Jean Ferrat était Joaillier?
Tu devrais le dire.
Amicalement
Dominique



Merci Dominique , il est vrai que le père du chanteur Jean Ferrat était Joaillier, et c'est encore un épisode douloureux de l histoire de nos métiers car Mnacha Tennenbaum était juif.
Un livre relate la jeunesse de Jean Ferrat et un peu de la vie de son père, il est a été écrit pas Daniel Pantchenko



Mnacha, dit Michel, Tenenbaum est né le 15 août 1886 en Russie juif ashkénaze, il est arrivé à Paris au début du 20e siècle, fuyant sans doute les pogroms qui sévissaient régulièrement dans ces contrées. D’après son acte de mariage, célébré le 8 décembre 1917 à Paris 3e, Mnacha Tenenbaum était originaire d’Ekatermedar (aujourd’hui appelée Krasnodar)

Mnacha est arrivé en France en 1905, ou peut être 1906  il avait 19 ou 20 ans  ans , il était arrivé à s' echapper de Russie à pied pour fuir les pogroms du Tsar.

Pendant sept ans il habite à Chaville. il devait être salarié dans une entreprise de bijouterie.

Je ne voudrais pas prétendre  que les écrivains et la famille se trompent en affirmant qu il s'installe au bout de six ans rue de Turenne, mais je pense que la date n'est pas bonne. J ai fait une recherche de son poinçon, à Tenenbaum avec un seul N , il n'y a rien. La famille et les écrivains disent qu il se faisait appeler Michel  et là.....



Je pense donc que pour une raison inconnue ( peut être une erreur de l administration) qu'en 1913 soit après avoir passé six ans à Chaville s'installe sous le nom de Michel Tennenbaum au 12 rue Vivienne à Paris

D'ailleurs Jean Dominique Briere dans son livre sur Jean Ferrat écrit
"Mnacha a installé son atelier dans le quartier de la bourse, au dessus de l'atelier se trouve un petit logement ou il vit avec Antoinette, le premier enfant naît en 1916"

Et c'est donc plus tard, apres 1916 qu il va déménager au 132 rue de Turenne



C'est là  qu 'il réinstallera son atelier, et pour étayer ma version , voici le bottin de 1925 et son nom est écrit avec deux N



Roger Bellaiche dans son livre sur Jean Ferrat  nous indique 



Cette histoire qui finira tristement m'a appris un fait que je ne connaissais pas. En 1914 une loi faisait perdre leur nationalité Française aux femmes qui avaient épousé des étrangers, pourtant des étrangers naturalisés français!!!, certainement comme la loi  qui avait emprisonné le docteur  Schweitzer  Alors que la mobilisation générale  a été décrétée en France le 1er août 1914, les Schweitzer – en tant que ressortissants allemands sur le territoire d'une colonie française – sont mis en garde à vuedès le 5 août.
En septembre 1917, Albert et Hélène Schweitzer sont arrêtés, considérés comme prisonniers de guerre et envoyés en France, d'abord consignés dans une caserne à Bordeaux, puis internés dans un camp de prisonniers civils à Notre dame de Garaisons . En mars 1918 ils sont transférés au camp de Saint Rémy de Provence. Au mois de juillet, ils bénéficient d'un échange de prisonniers entre la France et l'Allemagne et regagnent l'Alsace le 8 août. Albert Schweitzer fut  très affecté par ce conflit qui oppose deux nations chrétiennes auxquelles il est lié.

Mais revenons à Mnacha Tennebaum, pendant la première guerre mondiale, il est engagé volontaire et affecté comme ajusteur dans un atelier d'aviation.Il rencontre Antoinette Malon, ouvrière dans une entreprise de fleurs artificielles, et ils se marient le 8 décembre 1917. Après son mariage, elle quitte son emploi pour élever les enfants du couple
Peu après la fin de la guerre il achète une maison à Vaucresson .


Villa Raymonde à Vaucresson



Il faudra attendre 1928 pour que ces françaises retrouvent leur qualité de Françaises


Le 5-8-1928  Mnacha-Michel, Tenenbaum-Tennenbaum  est naturalisé

Arrive la crise de 1930, Jean naît à Vaucresson, tous doivent réduire leur train de vie , surtout la bourgeoisie , c'est a dire les clients de Michel Tennenbaum.
Mnacha-Michel va déménager à Versailles Notre joaillier va se reconvertir dans les fruits et légumes.



La famille Tennenbaum va habiter au 3 avenue de Saint Cloud à Versailles tout près du château

Les choses s accélèrent  la guerre arrive, Mnacha-Michel s'engage volontairement en 1939,  La débacle, mais en 1940-1941, Pétain et son gouvernement  imposent le statut des juifs.
En 1942 il doit porter et faire porter a ses enfants l étoile jaune, lui qui n avait jamais pratiqué la religion juive, il croit qu il est protégé par son statut de Français et refuse de partir en zone libre ou plutôt, en zone non occupée.
Durant l été 1942 il est "raflé" puis interné au camp de Drancy, déporté a Auschwitz ou il sera assassiné(Convoi 39 du 30 septembre 1942)



Sur le site de la Shoah
Identification
Nom : TENENBAUM Prénoms : Mnacha
Informations militaires et Résistance
Conflit : 1939-1945
Grade, unité : [Victimes civiles] - Déportation
Naissance
Date : 15/08/1886
Pays : 9123 - Russie
Commune : Ekaterinoslaw
Décès
Date : 05/10/1942  (56 ans)
Pays : 9122 - Pologne
Commune : Oswiecim
Lieu, complément : Auschwitz - Birkenau En savoir plus...
Genre de mort : Mort(e) en déportation
Mention Mort pour la France : Pas d'information













Bijou et poinçon de Henri YAFFI d'Alger et un boitier or de Charles HOLL?

  Si possible j’ai encore un poinçon à identifier  je ne veux pas abuser de votre gentillesse  Je sais que c’est italien ? Par contre j’aime...