vendredi 6 décembre 2019

Une enigme résolue avec un bracelet de Bapst et Falize





Bonjour,

Tout d'abord, merci et bravo pour tout votre travail de recherche et documentation et ces fantastiques articles sur les anciennes maisons de joaillerie!

J'ai trouvé un superbe bracelet rigide en argent et or, ciselé sur un côté d'une grande sauterelle et d'une fourmi parmi des graminées et fleurs.
Sur l'autre côté la représentation exacte du poinçon de Bapst et Falize, B/une bague avec un pendant poire/F, daté sur un ruban 19 Avril 1908 et sur un autre ruban les initiales G H.
À gauche une corne d'abondance déversant des pièces, à droite un trophée de musique avec partition, mandoline et castagnettes.
Auriez vous une idée sur la l'évènement/date commémoré par ce bracelet (aucun poinçon ni signature...)?
Bien cordialement,
Pascale


Bonsoir Pascale

En effet c'est bien la "marque" de Bapst et falize
Pour la date ,  je pense que cela a un rapport ace la loi du 19 avril 1908 abrogée depuis. Loi spécifique pour l alsace et la Moselle :Les associations relevaient alors des dispositions du droit local, c’est-à-dire des articles 21 à 79 du code civil local et de la loi du 19 avril 1908. Depuis que cette dernière a été abrogée par la loi du 1er août 2003, les associations d’Alsace et de Moselle sont donc soumises aux seuls articles 21 à 79-IV du code civil local. La loi du 1er juillet 1901 ne leur est donc pas applicable et il n’y a pas de choix possible entre les deux législations.
  •  Abrogation de la loi locale du 19 avril 1908 sur les associations, de l'ordonnance locale du 22 avril 1908 prise pour l'application de la loi du 19 avril 1908 sur les associations, des art. 23, 44 et 77, du dernier membre de phrase du second alinéa de l'art. 33, du 2e alinéa de l'art. 43 et de la seconde phrase du 1er alinéa de l'art. 78 du code civil local régissant le droit des associations dans les départements du Haut-Rhin, du Bas-Rhin et de la Moselle)


Peut être justement une pièce de commande , il faudrait pouvoir lire les mots gravés


16 nov. 2019 19:24
À moi
Bonsoir Jean-Jacques,

Merci pour votre réponse rapide!
La référence à la loi sur les associations est la seule qui apparaissait, et ne me semblait pas avoir de lien avec mon bracelet :-)
Il n'y a pas de mots gravés sur le ruban de droite, seulement les initiales G et H.
Le ruban de gauche porte seulement la date 19 Avril 1908.
Bien sûr que vous pouvez publier mon courrier (avec seulement mon prénom si possible!) dans le "courrier des lecteurs", je suis morte de curiosité sur cette pièce qui ne quitte plus mon poignet!
Bien cordialement,
Pascale






Eh bien non!!,du moins c'est bien Bapst et Falize, mais le reste non!!!

Car Pascale me renvoie un mail



sam. 30 nov. 08:22 (il y a 6 jours)
À moi
Bonjour Monsieur,
je me dépèche de vous transmettre ce qu'un ami a trouvé, et qui résoud une bonne partie du mystère de mon bracelet!
Photos d'un même bracelet en écrin avec inscriptions en fin de page.
https://ameliemurat.wordpress.com/prix-femina/
Bien cordialement,
Pascale


Bravo
Je n ai trouvé ce concours qu' en 1910 je n ai pas trouvé avant
En revanche il y a plusieurs articles à la bibliothèque nationale sur Amelie Murat .M autorisez vous a le publier dans mon courrier des lecteurs? cela peut servir a d autres 
Bonne journée 
Jean Jacques




Ce que j'ai trouvé en 1910 de ce concours de Poésie




Mais en 1907 c'est Amélie Murat qui gagne ce prix Fémina



Prix Fémina
Amélie Murat a été plusieurs fois lauréate de ce prix dont voici l’histoire cf. Article LE PRIX FEMINA : LA CONSÉCRATION LITTÉRAIRE AU FÉMININ par Sylvie Ducas N° 1, 2003,de la revue Recherches féministes (1988 – 2017).
« Prenant naissance en 1901 par l’éditeur Pierre Laffite, la revue FEMINA consacre la poésie. En ses commencements ornementaux si ce n’est ornementalistes elle jouit d’une fulgurance à nulle autre pareil par la grâce notamment du concours de poésie lancé par le périodique en l’an 1903 réservé aux femmes et ciblé sur le féminin /non privée du masculin.
Des « tournois de poésie », nombreux sont ceux d’ailleurs organisés par Femina, sont proposés en plus des concours. Or, ces manifestations poétiques participent d’une même stratégie de célébration que celle qui préside à la fondation du prix littéraire : restaurer cet âge d’or des lettres où les femmes pouvaient prétendre à une reconnaissance littéraire, se coiffer des lauriers du succès et posséder leurs lettres de noblesse. Reste à remporter l’épreuve de l’institutionnalisation littéraire, par l’entremise d’un prix littéraire capable de rivaliser avec le Goncourt du sexe opposé. Car le rôle des femmes doit désormais s’élever au rang d’une véritable magistrature, à égalité avec les hommes, dans la nouvelle économie de la vie littéraire française.Le tournoi poétique remporte un tel succès (avant tout, d’estime) qu’il fait des émules et c’est un succès sur toute la ligne… La portée du tournoi fut considérable pour l’image de la poésie féminine….. »Dans « Histoires littéraires : revue trimestrielle consacrée à la littérature française des 19 et 20e siècles », l’entrefilet :  « Amélie Murat remporte un nouveau concours Femina en 1907 (1er prix de saynète, 1er prix de sonnet,2e prix de sonnets Vers à chanter) ».
« Au Théâtre-Femina, distribution solennelle des Prix de Poésie aux lauréates du Concours 1908  : Jeanne Dortzal, Freillet, Amélie Murat, Segnin et Saint-Ys. Après lecture du palmarès, représentation de Le Jardin merveilleux … »Créé en 1907 ce théâtre de 500 places, situé dans un ancien hôtel au 90 avenue des Champs-Élysées Paris. Son originalité était que la salle de spectacle pouvait, par un ingénieux mécanisme, immédiatement se transformer en salle de bal. Inauguré le 19 mars 1907, le Théâtre Femina ferma définitivement ses portes en 1928.
L énigme est résolue et il y a donc d'autres bracelets ?????
Cadeau du Prix Femina : bracelet en vermeil par la Maison Falize connue depuis 1840 pour l’amour de l’émail et des bijoux, dynastie de bijoutiers, dont le fondateur Alexis Falize a été le fournisseur des plus grands joailliers de son temps, car il se distinguait par ses dons de dessinateur. Sont représentés en vermeil les attributs de la poésie: musique, corne d’abondance, fleurs, la cigale et et la fourmi.





mardi 19 novembre 2019

Rouen Gallo Romain, La Haute Vielle Tour au 2 eme siècle

Jacques Ecrement  gemmologue diplomé etc...etc..a réagi a mon article

https://www.richardjeanjacques.com/2012/02/un-atelier-dorfevre-rouen-au-ii-eme.html

Jacques Ecrement Merci pour ce bel article sur cette période intéressante et peu publiée.

C'est vrai qu'il y a peu de publications sur cette époque gallo romaine en matière de bijoux, Rouen n'est pas Pompeï mais  à quelques mètres sous terre , les archéologues ont fait des découvertes merveilleuses.Pourtant, tout avait été labouré par des années de bombardements.


Tout ce qu il y avait entre la Cathédrale et la Seine avait été détruit, il restait quelques pans de murs des plus vieux quartiers




Après guerre on appliqua le plan que les allemands avait prévu avant la fin de la guerre pour reconstruire, on  suréleva la ville (c'était bien face aux inondations régulières)  et on arasa les immeubles détruits , cela fit du remblai.




De cette Halle aux toiles, il ne restait rien, sauf la  chapelle catholique de la Fierte Saint Romain, la halle aux toile derrière fut reconstruite à l identique .
Sur cette photo les archéologues avaient commencé a travailler , alors que les arbres n'étaient pas encore abattus



 
 La Halle Aux Toiles est le bâtiment sud des anciennes Halles de Rouen, construit dans la seconde moitié du XII ème siècle.
L'origine de son nom vient du fait qu'un marché de toiles s'y trouvait, complétant ainsi la Halle aux Grains (coton) et la Halle aux Draps. On y vendait du linge, des ustensiles de tout genre, mais particulièrement de la faïence, de la poterie et de la verrerie. Ce fut autrefois le plus grand marché de France.
la Fierte Saint-Romain,  date de la renaissance des arts. C'était au premier étage de ce monument qu'avait lieu la 'levée de la Fierté', pour la délivrance d'un prisonnier. Rouen.fr
La place du marché fut agrandie et se transforma en parking, puis il fut décidé d'y faire dans les années 80 un parking souterrain.


Mais la Seine est proche, de toutes les collines autour de Rouen descend de l eau , il y a même des ruisseaux souterrains comme le Robec ou l'aubette et au 1 er siècle c'était une zone marécageuse. Donc pour construire ce parking , on ne pouvait se contenter de creuser, et l'Entreprise Morillon Corvol Coubot
 eut recours a des Palplanches. C'est un de mes amis qui était chef de chantier, et il est sur mon facebook.



Une palplanche était une planche servant à consolider une galerie de mine afin d'éviter les éboulements. Le mot désigne généralement aujourd'hui un pieu profilé conçu pour être battu en terre ou dans le sédiment et s'enclenchant aux pieux voisins par l'intermédiaire de nervures latérales appelées serrures.
Vous voyez donc l assemblage des Palplanches, travail délicat 



Les Palplanches sont hissées, puis assemblées , car l étanchéité doit être parfaite de plus elles retiennent la pression des terrains avoisinants


Assemblage de deux palplanches



Courageux cet homme!


Il va falloir faire ainsi tout le tour de la place





Et ces palplanches vont être enfoncées avec un marteau vibreur suspendu à une grue


C'est un engin extrêmement bruyant, capable d'une cadence de battage de plusieurs dizaines de percussions à la minute, peu supportable pour les riverains 


Et voila, quelques mois plus tard le tour de la place est fini, on peut dégager le centre de  ce qui le remplit, et là !!! surprise. Enfin à moitié, car des qu on creuse a Rouen , on trouve, et dans ce cas comme dans les autres , il y a intervention de la circonscription des antiquités historique de Haute Normandie et celle ci durera de septembre 1978 a janvier 1979.
Au sud de la place se trouvait un mur épais de 50 cms qui traversait toute la place d'est en ouest a 4m50 de profondeur et construit de gros blocs de pierre posés à sec. certainement le premier  quai de Rotomagus. Je profite du jour de l an  pour aller sur le chantier de fouilles, mais il a neigé


Nos archéologues (que je citerai à la fin) ont vite compris l' importance de la découverte, car en plein milieu de grandes salles d'entrepôts se trouve une villa urbaine, classique, d'origine Latine.
Autour d une aire centrale quadrangulaire se répartissent les pièces chauffées par  Hypocauste.
L'hypocauste (hypocaustum) est le nom donné au système de chauffage par le sol utilisé à l'époque romaine, dans l'ensemble de l'Empire, et notamment par les gallo-romains dans les thermes romains et les bains.



C'est un puits à eau , dans ce puits, mon ami  Patrick Halbout a retrouvé un plat de bronze de 38 cm de diamètre avec ses deux anses, plat intact divers autres objets, qui se trouvaient dans un coffre de plomb doublé de bronze. 



En arrière du quai, de grosses poutres, posées à plat sur des pieux de bois constituaient le platelage du quai on peut situer la construction du quai au cours de la seconde moitié du 1 er siècle de notre ère




Les thermes vus de l'est


Dans le couloir du péristyle, une peinture était conservée sur trois mètres cinquante. On observa une plinthe jaune de quarante cms de haut surmontée de trois panneaux à fond gris noir avec des plages colorées irrégulières en forme d ondes et de couleurs variées : Blanc , Bleu clair, ocre jaune , rose, brun Ce décor est une imitation de marbres ou de pierres précieuses.



Ce bloc calcaire monolithe de 2 m5 sur 1 m50, est creusé d une gouttière sur tout le pourtour et devait servir de pressoir, 4 tonnes 5 environ.


La quasi totalité des pièces étaient décorées d'enduits peints



Au début du 3 ème siècle un incendie accidentel a ravagé la villa. La fontaine cultuelle n'est plus utilisée et le puits est comblé et transformé en puits votif.Mais la Villa a été reconstruite et dotée de bains (thermes) luxueux situés aux sud


J emprunte au journal "la Montagne " (j espère qu ils ne m en voudront pas) leur excellent dessin qui explique bien l hypocauste




Vous retrouvez donc les pillettes du dessin précédent et les tubuli qui permettaient a la chaleur qui chauffait le rez de chaussée de monter à l étage



Un des tubuli


Sous la bâche en plastique une vasque, mon ami archéologue  Patrick Halbout la soulève, et ...



C'est une vasque dont le jet d'eau était alimenté par un puits artésien qui servait aussi de petit lieu de culte familial, à l intérieur des pièces de monnaie.




Et voila, la fouille est terminée, le chantier va pouvoir continuer
Mais je ne me suis pas arrêté là , j ai continué de photographier ces travaux spectaculaire jusqu'a l inauguration, et j ai eu le plaisir de me voir demander mon dossier photos qui fut exposé par l entreprise  pour l inauguration.


L auréus




A propos de cet Aureus  que j ai  nettoyé avec amour , il était monté en bijou, deja!!! j ai écrit a son sujet: 
https://www.richardjeanjacques.com/2007/07/monnaies-montes-en-bijoux-cest-pas.htmlhttps://www.richardjeanjacques.com/2007/07/monnaies-montes-en-bijoux-cest-pas.html
Je l ai photographié et aussi........



J ai eu la chance de pouvoir pendant deux mois exposer dans mes vitrines  tous les objets (pas trop volumineux) retrouvés, j avais donc convié mes clients et pendant ce temps mon magasin devint un petit musée




Ce petit pot en céramique métallescente 1ere moitié du II eme siècle est grand comme un gros pot de confitures, il est resté une énigme, pourquoi la panse est hérissée de picots très pointus??? 


Au bouts de quelques années toutes les découvertes de l équipe archéologique furent exposées au musée des beaux arts et vous pourriez penser que cela n intéressait pas les Rouennais? ils furent plus de 15.000 a venir a commencer par notre maire Jean Lecanuet.  Voici donc les archéologues et les équipes bénévoles qui les ont aidés, j ai l honneur de figurer dans la liste.

Une question richard.jeanjacques@gmail.com
Un commentaire, par mail ou ci*dessous


samedi 26 octobre 2019

Les SPRINTRIAE, pourquoi ne pas les monter en bijoux. De Pompéi a Vichy en passant par Alger



Monsieur Richard
J ai une pièce que j aimerais monter en médaille avec un entourage en or
Mais je ne sais pas en quoi elle est, elle s 'efface à la pierre de touche.
Et qu'est ce que ça représente?
Merci de me dire
Claudine Depoix

Chère Claudine,
C'est certainement du bronze et cela fera une belle médaille, l'or mettra en valeur ce bronze oxydé, mais d un autre coté, si vous tombez sur un connaisseur, vous risquez de laisser penser que.....
Je m'explique, c'est un jeton de la Rome antique, Une spintria (Rosa rosa rosam, rosae rosae etc)  donc au pluriel  spintriae,  ou spintrienne ou plus exactement tessère spintrienne qui décrit un symbole ou un acte sexuel dont on pense qu'il servait à payer des prostituées ou l'entrée dans les lupanars.





Il est vraie qu'on attribue ce nom très souvent a Suetone ou Tacite lorsqu ils décrivaient la débauche de l empereur Tibère, je suis allé vérifier dans un livre 
"Les Douze Césars" de Suetone que m' a laissé mon grand père maternel qui était prof de latin grec et surveillant général  au Lycée Corneille à Rouen.
Le sens de Sprintria est discuté  et je reproduis ici la phrase de Suetone.

"Dans sa retraite de Caprée, il avait imaginé des chambres garnies de bancs pour des obscénités secrètes. C'est là que des groupes de jeunes filles et de jeunes libertins, ramassés de tous côtés, et les inventeurs de voluptés monstrueuses qu'il appelait « spintries », formaient entre eux une triple chaîne, et se prostituaient ainsi en sa présence pour ranimer par ce spectacle ses désirs éteints." 



Vous pouvez trouver des reproductions en vente chez Delcampe par exemple



Ce N° 10 serait en somme le N° de la (chambre!)  attribué a celui qui avait payé le bordel, ou le N° de la péripatéticienne choisie.




Je trouve que l explication de Artisa Chimaéra  est bonne.

"D’après les historiens, ils auraient servi à payer les prestations dans les lupanars romains. A certaine époques, l’empereur étant considéré comme une divinité, payer des prestations sexuelles avec des pièces à son effigie aurait été un blasphème. Les jetons étaient donc acheté à l’entrée du lupanar, puis les clients choisissaient leur partenaire, lui donnait le jeton en échange de la prestation. On suppose également que ces jetons facilitaient la compréhension entre le client et la professionnelle. Certaines d’entre elles étant esclave et étrangère, elles ne parlaient pas nécessairement la même langue que le client."


Mais il est bon aussi de connaître la définition de Wikipédia:
"Ces pièces, principalement en bronze (parfois en laiton), sont caractérisées par une scène érotique sur une face et un chiffre de I à XVI sur l'autre face.

L'usage de ces tessères est mal connu. Une première explication a été avancée en considérant qu'elles servaient à payer l'entrée dans les lupanars publics, le numéro figurant sur la pièce pouvant être celui d'une chambre. Selon une autre hypothèse, le numéro pourrait faire référence à un prix, la tessère pouvant rétribuer ainsi une prostituée. Enfin, certains auteurs considèrent qu'il pouvait ne s'agir que de jetons ludiques pour jouer. Le rapport entre les spintriae et les lupanars est l'explication la plus communément admise. Le recours à des jetons s'expliquant par l'interdiction d'introduire des monnaies à l'effigie de l'empereur au sein de lieux de débauche.

L empereur Tibère n'étaient pas le plus cruel ou le plus dépravé des douze Césars et Tacite disait de Tibere qu'il entretenait un régime de terreur sexuelle
 « Et ce n’était pas seulement la beauté et les grâces physiques, mais chez les uns la candeur de l’enfance, chez les autres l’éclat de la race qui excitaient sa passion. Alors furent inventés les noms autrefois inconnus de sellarii, de sprintriae, tirés de l’obscénité du local ou de raffinements lubriques. Des esclaves spéciaux étaient chargés de lui procurer, de lui amener de force ses victimes, récompensant les complaisances, menaçant les résistances; et si quelque proche ou quelque père défendait les siens, ils exerçaient sur eux, la violence, le rapt, toutes les fantaisies que l’on se permet sur des prisonniers de guerre. » (Annales, VI,) 
Certains spécialistes, à la suite de la suggestion de Friedlander (1886) selon laquelle les jetons étaient utilisés «auf die man in Bordelle Einlass erheilt» («pour obtenir l'entrée dans des bordels»), ont soutenu que les spintriae étaient utilisées pour payer des prostituées , bien qu'aucune preuve à l'appui ne soit fournie. Buttrey est indifférent à l'idée de jeton de bordel, affirmant qu '"il n'y a aucune preuve de cela"
Mais méfiez vous , il se trouve apparemment beaucoup de Sprintiae en circulation sur le net qui me semblent être issues de moulage, alors autant utiliser une maison sérieuse.



 En voici une à Cadix qui vend des reproductions de  sprintiaie, la maison m' autorise a publier cette photo.

Bonjour Monsieur Jean Jacques Richard,
Nous avons bien recu votre email. Nous serions très heureux d'apparaitre dans un article de votre page web, si vous avez besoin d'informations nous restons a votre entière disposition. 
Cordialement, La direction
Reproducciones Arqueológicas Herakles
Pelota 6, 11005 Cádiz
034 856 911 130


Apres tout , cela peut faire comme Claudine, des sujets de médailles, ou de bague, ou de boutons de manchettes et peut être que Claudine Depoix où un autre pourra fournir la Rue de la Paix

Vous penserez que ces Romains avaient de drôles de moeurs, mais figurez vous qu'avant que Marthe Richard (qui n est pas de ma famille) fasse fermer les maisons closes, il y avait aussi des jetons et ce jusqu'en 1940!!!!




Et cela se vend, ce n'est pas en argent mais si dans les affaires de votre grand père vous en trouvez, cela vous rapportera

La Féria, un lupanar de Vichy
A Vichy, une des maisons close restées célèbres, c'est La Feria. L'établissement était situé 11 rue Drichon, et on trouve encore ici et là, des jetons dorés marqués du nom de cet établissement de plaisir. Les jetons de maisons closes servaient à payer les passes et les à côté comme les boissons dans l'enceinte de la maison. Un peu comme au Club Med, où l'argent a disparu au profit des tickets…
Ces jetons étaient délivrés au client contre de l'argent à l'entrée de la maison… ils portaient pour la plupart l'adresse de la maison avec le nom de cette dernière et parfois même le nom de la maquerelle…
Il existe encore des publicités pour La Feria, qui étaient probablement publiées dans Le Guide rose, le «bottin» des lupanars.



Ou le Chat Noir , la maison Jouany à Alger

"La seule chose que j'ai apprise c'est le prix que payent les hommes qui viennent me voir : << soixante centimes ››.
Ils ont le choix entre trois << objets ›› : la vieille Arabe, moi ou une petite Mauresque aux yeux noirs. Cent fois par jour elle donne son sourire pour ce jeton misérable sur lequel sa main se referme.
Pauvre gosse, elle n'encaissera jamais qu'une grimace de mépris. Une petite fille déjà sans âge qui attend une délivrance qui ne viendra pas.
Le Chat noir est un très petit bordel. Pour tout personnel il n'a qu'Ahmed, le jeune gardien qui se tient à la porte, l'ouvre, la ferme sur un signe de Madame. Personne n'entre ni ne sort, sans qu'un coup d'ceil ait été donné à I`extérieur par le judas. Ahmed ne quitte son poste ni le jour ni la nuit, son matelas est posé près de « sa ›› porte. ll ne nous voit ni ne nous entend ; sait-il même que nous existons






Dès le matin, les hommes débarquent. Lorsqu'ils sont trop nombreux, le patron fait passer d'abord les Arabes, descendus de la montagne, venus des djebels. << Faut faire attention, les bicots ont le "sang chaud", ils baisent même les chèvres. ›› Il convient donc d'éviter tout incident, de rendre à la rue des Arabes calmes, tranquilles. Le bordel devient l'auxiliaire de l'ordre public.
Maisons pour indigènes mais tenues par des Européens issus des franges du milieu, parmi ses marginaux. Quelques-uns sont d'anciens souteneurs retirés avec leur femme. Ils gèrent sans faiblesse leur commerce. Pour eux, il s'agit d'une entreprise comme une autre et les maisons de tolérance, suivant leur
importance, peuvent atteindre à la respectabilité d'un établissement coté. Il suffit de voir la patronne se pavaner, recevoir, pour se rendre compte qu'elle tient un rôle de prestige.
Je parle de maisons renommées et non d'un petit bordel  minable  comme Le Chat noir, bien que, le soir, fardée, pomponnée, Madame Carmen trône et règne sur ceux que l'on appelle les « piliers de bordel ››. Ces visiteurs << petits bourgeois ››, installés  dans la grande salle, consomment en regardant le va-et-vient des filles."


Les Chambres closes: Histoire d'une prostituée juive d'Algérie De Germaine Aziz





1960-61 L' orchestre YéYé de l'ecole de joaillerie de la rue du Louvre à Paris:

  Cliquez sur les photos pour les agrandir  Michel BALDOCCHI Bonjour Monsieur Richard. Nous avons déjà eu l’occasion d’échanger quelques foi...