samedi 23 janvier 2021

Question! Le magasin Van Cleef et Arpels de Cannes en 1940

 Une lettre comme je les aime, 



domvalois@gmail.com

mer. 20 janv. 17:33 (il y a 16 heures)
À moi

Bonjour,

Le confinement est un moment propice au rangement de vieilles photos.
Je ne sais pas réellement si mon grand père travaillait chez Van Cleef & Arpels à Cannes ou à Nice pendant la guerre.
Si, au vu des photos, vous aviez une idée j’apprécierais que vous me donniez votre sentiment.
D’après ce que je sais :
mon grand père maternel, Robert Boudoux (1889-1950) travaillait à la fabrication des bijoux à Paris,au moment de l’invasion allemande, alors qu’il était veuf depuis peu, il a accepté d’être muté sur la côte d’azur et chargé au cours de ce voyage d’emporter en train nombre de pierres et bijoux, il y est resté après la guerre et n’est remonté à Paris que peu de temps avant de décéder.

Bien cordialement,
Dominique Valois

Merveilleuse lettre , d un point de vue historique, et je vais répondre à Dominique




Oui en effet Robert Boudoux son grand père était bien au magasin Van Cleef de Cannes,  j ai acheté ce document sur Ebay, sans savoir s il servirait un jour.


Dominique Valois (qui m'a autorisé à le citer) m' envoie trois des photos retrouvées, voici son grand père  en compagnie de sa fille sur la Croisette., derrière lui le "Cercle Nautique" devant lesquels se trouvent de petites boutique de luxe, dont Van Cleef & Arpels.


Le magasin est fermé Robert Boudoux en photo devant le rideau de fer

Permettez moi de profiter de l occasion pour vous expliquer qu'en 1860, il n'y avait pas de plage à Cannes 




En 1853 M. Barbe, maire de Cannes, demande à l'Etat la concession de la bande littorale pour y aménager une promenade. En 1856, les 26 propriétaires riverains, jusqu'alors opposés au projet, décident de construire un chemin de 5 m de largeur, du ruisseau de la Foux à la pointe Croisette, en prenant à leur charge les 5/6 des frais. Un arrêté préfectoral autorise les travaux le 14 janvier 1857. Le conseil municipal vote le projet le 24 janvier 1859. Le chemin est classé chemin vicinal en 1860. Le 3 mars 1861, un marché très avantageux est conclu avec les ingénieurs Gaduel et Lazare Mangini, responsables de la Compagnie du chemin de fer de Toulon à Nice alors en construction pour élargir le chemin et le protéger des assauts de la mer sur une longueur de 1600 m avec les énormes déblais du chantier. Il en coûte 6 centimes par m3 et par 100 m de transport. La voie carrossable est livrée le 14 mars 1863. Ces aménagements permettent la construction en 1864 de l'Hôtel Gonnet, du Grand Hôtel, du Cercle Nautique et d'une quinzaine de villas. En 1865 les riverains acceptent de reculer leur limite de 5 m. Par délibération municipale du 22 septembre 1866, la Croisette prend le nom de boulevard de l'Impératrice. Des travaux l'élargissent à 20 m et la dotent de trottoirs et d'un alignement de palmiers. Les tempêtes de 1869 et 1872 obligent à de nouvelles confortations. On crée une jetée-promenade. Le mémoire remis en 1887 par les ingénieurs Michel et Arluc est à l'origine de la plupart des grands travaux effectués ensuite sur le littoral. Entre 1891 et 1893 on crée une plage artificielle de 2 km que complète celle de 1961 qui met fin aux attaques de la mer. Après la 2e guerre mondiale la plupart des grands établissements sont reconstruits. Le Cercle Nautique est remplacé par le Palais des festivals en 1949. Les établissements de bains précaires ont laissé place aux plages des hôtels établies en contrebas de la promenade, sous le trottoir. L'aspect actuel du boulevard l'apparente à un park-way.


En 1920 Van Cleef et Arpels est installé devant le Cercle Nautique,  à quelle date exacte  ont ils  quitté cet endroit pour s'installer sur la Croisette mais de l'autre coté de l'hôtel Carlton???





C'est ce magasin où Robert Boudoux  travaillait en 1940


Robert Boudoux pendant la guerre à Cannes



En 1946 le cercle Nautique devient la "Maison Des Jeunes" et reste le magasin Lacloche.




J ai écrit en haut de cet article que c'est ce document qui me permet de dire que Mr Robert Boudoux était bien au magasin de Cannes pendant la guerre ce qui corrobore le mail de Dominique Valois. Pour les plus jeunes, je rappelle qu' en 1940, la France est occupée et dirigée par le Maréchal Pétain, dont les services iront au delà de ce que demandaient les Allemands et instituèrent l' Aryanisation des commerces et entreprises juives.
Et pour les jeunes je leur précise que le confinement de l époque va durer 5 ans

Je l ai expliqué pour la maison Van Cleef et Arpels dans plusieurs articles dont : https://histoiredesvancleefetdesarpels.blogspot.com/2011/03/aryanisation-de-van-cleef-arpels-de.html

Mais c'était en 1940 dans la zone occupée!! 
Fin 1942 les Allemands ayant envahi la zone libre, des administrateurs furent nommés pour accélérer l 'aryanisation, en l' occurence, Mr Desjardins  habitant le Cannet, fut nommé administrateur provisoire avec tous pouvoirs, pour les magasins de Nice et de Cannes
Mr Desjardins avait désigné deux personnes du magasin  de Cannes, Mr Paul Huguenin et Mr Robert Boudoux  comme mandataires, c'est à dire ses interlocuteurs pour le magasin de la Croisette.

Jacques Arpels était pourtant à Cannes avec sa femme  (où il venait de se marier ; leur témoin avait été Tristan Bernard) ;  il y résidait depuis le début de la guerre, jusqu'en 1943 mais lentreprise ayant été aryanisée, il ne pouvait plus s’y rendre, plus rien n appartenait à la famille Van Cleef ou Arpels.

Une phrase m interpelle dans le courrier de Mr Dominique Valois

"Il a accepté d’être muté sur la Côte d’Azur et chargé au cours de ce voyage d’emporter en train nombre de pierres et bijoux"

Etait-ce lui, qui transporta une grande partie du stock dans une valise? Est ce lui qui s'arrêta à Vichy? ou  Renée Rachel Puissant Van Cleef avait elle fractionné les envois de stock en province?, J ai ecrit dans mon livre " Renée Rachel Van Cleef l'oubliée de la place Vendôme"
ce passage sur cet homme inconnu. tiré du livre de Jean Desbordes " La vie de tous les jours sous Pétain"

Une fin de journée de ce mois de juin, des réfugiés avaient trouvé asile à l’hôtel de Monaco, presqu’en face du commerce des Wirth rue Maréchal Pétain. La patronne, Mme Augoyat, envoya un de ses réfugiés chez ceux-ci. Il avait une lourde valise et voulaient la mettre en lieu sûr. Or, dans cet hôtel envahi, jour et nuit, il n’était pas possible de mettre quelque chose en lieu sûr.
Les Wirth virent arriver un homme assez fort, traînant plus qu’il ne la portait, une valise à vêtements d’une taille respectable. Il la confia aux Wirth.
Le lendemain matin, avant de quitter Vichy, il vint en reprendre possession, à la boutique, tout en remerciant M. Wirth père, il lui confia : ” Savez-vous que dans cette valise, il y a un milliard de francs (des francs de 1940) de bijoux. Ils appartiennent à la maison VAN CLEEF et ARPELS de Paris.”
Le père Wirth en resta sans voix tandis que l’homme s’éloignait arrivant péniblement à porter la valise. Les Wirth n’eurent aucun autre remerciement, ni nouvelle. 

Une précision, un commentaire? m' écrire à : richard.jeanjacques@gmail.com

lundi 23 novembre 2020

Recherches sur une belle coupe de Aucoc

 


Un de mes lecteurs dans l 'Allier:

Monsieur,

je viens vers vous concernant l'article de la famille Aucoc car je possède un rafraichissoir en argent massif de 3kg de André Aucoc.
Il s'avère que cet objet a été remis lors du grand prix de la société des Steeple-Chase de  la ville de Nice le 18 janvier 1925.
C'est Mr Harry La Montagne qui était propriétaire de chevaux qui a reçu cette coupe.
Je recherche des informations complémentaires concernant la fabrication de cette coupe, à savoir,  est-ce une pièce unique ou non?
Est-ce une création d'André Aucoc ou bien une reprise d'un vase antique?
Je vous joins quelques photos de la coupe. Dans le cas où, vous seriez dans l'impossibilité de me renseigner, pourriez-vous me diriger vers quelqu'un qui pourrait le faire.
Cordialement

Ce n'est pas une question facile , j ai quand même cherché si je trouvais quelque chose mais si vous avez une indication???? Apparemment une coupe personnalisée et non un trophée qui est redonné chaque année?


Le cheval , le jockey, l entraineur et??,


J ai retrouvé cet article sur la course du 18 janvier , au passages deux photos étonnantes et cette élégante au bout de la tribune , une parfaite icone de la mode de 1925

Dimanche 18 Janvier Le Grand Prix Je la Ville Je Nice Ce n'est pas le soleil radieux et le ciel d'azur dont s'enorgueillit la Riviera. Le temps, tout de même, ne nuit pas à la réunion qui est très brillante comme doit l'être une réunion de Grand Prix, avec une foule comme rarement on en vit sur l'hippodrome du Var.
La grande épreuve, que disputa un lot de dixsept concurrents, obtint un très vif succès.L'écurie Veil- Picard avec ses deux représentants, Meissonier et Saint Bernard, partageait avec Elseneur, le représentant de M. P. Moulines, les honneurs de la cote. Mouzu venait ensuite, puis Corymbe, puis Mon Petit ; c'est ce dernier qui devait gagner et l'on voit qu'il n'était pas considéré comme quantité négligeable par les sportsmen, surtout par ceux qui avaient assisté à la victoire si facile qu'il avait récemment remportée.
Belle Rose a assuré tout d'abord le train devant Meissonier, Mirebeau II, Corrèze, Saint-Bernard, Mouzu. La jument de M. Gugenheim et les concurrents qui l'avaient suivie dès le début étaient toujours en avant au premier saut de la rivière, puis Belle Rose rétrogradait et c'était Corrèze qui devenait leader devant Mirebeau II. Edera, Helespon, Mon Petit se rapprochaient. Au tournant de la mer, Corrèze lâchait pied à son tour, et Mirebeau II était un instant le premier devant Mon Petit ; mais il faiblissait assez vite. Mon Petit avait alors à subir un assaut sérieux de la part de Meissonier et la lutte était très sévère entre eux ; toutefois, l'énergie de F. Hervé d'une part, et, de l'autre, l'avantage de dix-huit livres, dont Mon Petit bénéficiait vis-à-vis de son aîné, faisaient que finalement Mon Petit l'emportait. C'est un magnifique succès pour son propriétaire-entraîneur W. Barker qui n'en est pas, d'ailleurs, à son coup d'essai et multiplie les coups de maître.   Le camarade de Meissonier, Saint Bernard, prenait la troisième place, mais à distance respectueuse ; il précédait Edera qui s'est très bien comportée, Elseneur, Hélespon, et le reste du peloton assez égrené. Fait à signaler pour sa rareté : dans un lot aussi nombreux, les dix-sept concurrents ont achevé le parcours ; aucun d'eux n'a culbuté.





La couverture du "Sport Universel sur cette course 


Le gagnant et son entraineur


Détails des motifs


Je ne sais si un orfèvre peut nous donner son avis , mais les motifs n'étaient pas soudés, , mais vissés



Un tuyau??? m écrire à richard.jeanjacques@gmail.com


lundi 2 novembre 2020


 Bonjour 

Je suis passé sur vos blogs aujourd'hui. Bravo. Tous plus passionnants les uns que les autres.Je me suis régalé en les lisant et en les parcourant.Peut-être pourriez vous m'apporter une aide quant à une recherche que je n'arrive pas à faire aboutir.J'ai une chocolatière avec un poincon en dessous ... mais impossible de l'identifier.

J'ai regardé sur votre blog ... je ne trouve pas la solution non plus.
je vous joins une photo de la chose en question.

Et, je reste bien évidemment à votre écoute !
Cordialement

........... Christian



richard jean-jacques richard.jeanjacques@gmail.com

dim. 1 nov. 19:41 (il y a 16 heures)
À Christian
Bonsoir Christian


Ce n est pas un poinçon d'état mais : UNIS France (Union Nationale Inter-Syndicale) : 
sigle d'un ancien syndicat de fabricants créé en 1916, fabricant adhérent à Unis France

J ai contrasté votre photo mais je n arrive pas a voir la lettre a gauche du caducée mais je 
crois voir un "L " ce qui donnerait LC donc le Fabricant : "Méret Lelong Fournier et Cie" 107, 
rue de Charenton Paris 12ème.
"LC" est une des marques de ce fabricant qui figure dans l'annuaire de 1929 des adhérents à 
Unis France.  Ce marquage Unis France confirme la fabrication française et l'ancienneté de 
 l'objet.
Il doit y avoir d autre poinçon , c'est a dire les poinçons d'état français???
Bonne soirée confinée
Jean Jacques Richard




Je vous ai trouvé la "marque" qu on pourrait appeler un poinçon  mais 
c'est un poinçon privé , pas une marque d'état.
C'est certainement du métal argenté car cette entreprise n a jamais fait 
dans les metaux précieux.
Zone contenant les pièces jointes

vendredi 30 octobre 2020

Quelques poinçons qu'on m' a demandé d' identifier


Ce poinçon est celui de Wolf Batchever


 


Ceci est le poinçon de la maison française de Jean et Pierre Bellin de Paris


Ce n'était pas facile sur une paire de boucles d'oreilles diamants


C'est un lecteur de Katowicé en Pologne qui m a adressé cette demande, mais c'est aussi le poinçon de Jean et Pierre Bellin



Sur un chauffe plat


Le poinçon de Charles Halphen pour le métal argenté


Poinçon pour l or de Charles Halphen



Société "G" avec une corne d abondance
C'est la SARL Georland rue Danielle Casanova 2075002 Paris, mise en liquidation en 2015



Sur cette montre un poinçon de la Société nouvelle Perles et diamants



Poinçon de la société  "Perles et Diamants"



Poinçon de la société  "Perles et Diamants" A.B. Sté et un fer à cheval




Une cocotte en papier "J.F."  ferriere Jean  joaillier fabricant




Poinçon de Gustave Renault,  G.R. un croissant et une aile il a exercé de 1917 à 1927



Plus facile a trouver  Désiré Bergerat

 orfèvre
auteurBergerat, Désiré
patronyme(s)Bergerat
prénom (état civil)Désiré
professionFabricant bijoutier
initialesD.B.
symbolesune croix de Lorraine
n° de garantieB482
n° de préfecture10847
date d'insculpation24 septembre 1891
date de biffage2 mars 1893
lieu(x) d'activité75
 Paris
adresse de l'atelier
29 rue des Blancs-Manteaux





C'est le poinçon de Gaetan de Percin, 

La maison De Perçin de par le passé fournissait de grands joailliers et surtout "Hermes"








mardi 27 octobre 2020

Dina Level à propos de l exposition sur Jean Vendome de 2020.

 

Dina Level n a jamais été professeur de Joaillerie, ainsi qu'apparemment l exposition sur Jean Vendome la qualifie.

On ne peut écrire sur Dina Level sans écrire sur Jean Vendôme .

Jean Vendome est né en 1930,il a fait son apprentissage de 1945 à 1948 chez son oncle Mr Der, à 18 ans, il s'installe dans le XVIII ° arrondissement
C'est en 1949 qu'il commencera les cours de Gemmologie, c'est donc une longue et vieille amitié avec Dina Level.

Ces photos m'ont été adressées par Raphael Vendôme et prise par Marc Berheim

 Cet homme a fait aimer la beauté des minéraux, très souvent sous leur formes brutes, sa renommée devint internationale

Dina Level, Raphael , Jean et Thierry

Des 1950 il s'était installé Boulevard Voltaire, en 1960 j'habitais dans le 11 eme, je passais souvent à pied, surtout qu'a cette époque, les grèves de métro revenaient régulièrement avec l'alliance PC-CGT, alors nous marchions,  Jean Vendôme avait mis son établi en vitrine, contre la vitre et travaillait ainsi face au public. Jean Vendôme laisse une oeuvre considérable qui n'est pas le sujet de cet article.
Il avait réalisé huit épées d'académiciens.




1970 Voici l'épée de Roger Caillois 
La poignée est formée d’un pain de tourmaline bleu-vert parfaitement cristallisé, dont les cannelures sont prolongées par des baguettes d’or blanc travaillées dans le style des bagues «5e avenue». Le pommeau est une moldavite sertie de cinq diamants formant une croix. La garde est composée d’un quartz hyalin à inclusion de dendrites arborescentes sur lequel est appliqué une pieuvre stylisée sertie de 160 petits grenats taillés, l’œil étant représenté par un diamant. La partie supérieure de la lame est évidée, recevant en son centre un « vitrail » de pierres colorées : tourmalines rouge, bleue et verte, péridot, aiguë-marine, améthyste, obsidienne.

A propos de Roger Caillois et Dina, une anecdote confiée par Raphael Vendome.

Dina voulait offrir à Roger Caillois cinq ou six pierres et lui demanda un rendez vous. Dina vient avec un grand sac, Roger Caillois, collectionneur de gros cristaux  était impatient de voir ce qu il y avait dans ce grand sac, Dina ouvre le sac et en sort...une binoculaire ...et..une boite d'allumettes.
Les pierres étaient dans la boite d'allumettes, Dina les mit sous la loupe pour lui montrer les inclusions à l intérieur des échantillons qu'elle avait amené. Roger Caillois fut surpris, il découvrit ces libelles, ces triphasés, ces inclusions terreuses etc .
Après avoir remercié Dina de lui avoir fait connaître ces petites merveilles de la nature, il lui dit: Cela va m obliger à faire une nouvelle collection.

Dina l'avait connu en 1949  pendant les cours de Gemmologie qu' il avait suivi, et en 1962 Jean Vendome décide de participer au salon BIJOHRCA.

(Ah que j aimais ce salon à la porte de Versailles, a part les tapis de cordes qui nous chauffaient les pieds)NDLR
Dina regarda les pierres, puis les bijoux, " Thudarian, c'est vous? comme je suis heureuse de vous revoir, maintenant que je sais que c'est vous, je ne vous quitte plus"

Lors d'une exposition, elle voit une bague avec un rubis et pensa qu' il était trop beau pour être vrai, Jean Vendôme lui dit qu'il était bon, "Montrez moi la bague, j'ai un doute, il n'est pas bon" puis, "je l'emmène au Labo" et le lendemain elle dit a Jean Vendôme," c'est un synthétique".

Jean Vendome en sa présence appelle le  fournisseur "c'est pas possible" et  "je ne reprend pas la pierre"
Dina prend le téléphone "écoutez Monsieur, vous échangez la pierre contre une vraie, et si vous ne le faites pas, je vous envoie les douanes"  Le marchand a remplacé la pierre!!!




Ce n'est pas le sujet d'aujourd'hui , mais au passage la bague de ma mère, une grande bague de Jean Vendôme je dirais vers 1965 avec un saphir, une émeraude, un diamant, le tout en taille émeraude, sur or gris



En 1969, nous avions fait à Rouen , une exposition "Jean Vendome" et c'est la couverture de la carte d'invitation à cette exposition. Cette bague nous faisait penser au LEM, de la nasa qui venait d'alunir. Pour donner cette impression"lunaire" nous avions utilisé de la brique rouge cassée en morceaux.
J'ai du faire la  connaissance de Mr Gobel et de Dina Level en 1960 lorsque je suis rentré à l ' école de bijouterie de la rue du Louvre.
Je m'étais inscrit aussi en gemmologie, au 18  rue de Provence, à cette époque Mr Gobel faisait ses cours théoriques, le soir, rue du Louvre.
Il m apparut comme un homme sévère, comme je l ai dit plus haut , un regard direct , et sous des sourcils très fournis. Il n'aimait pas être interrompu, et donnait son cours dans un grand silence.
Je me permettrais juste de dire maintenant que j ai un âge avancé, qu' il ne se rendait pas compte de son énorme savoir, de ses très grandes connaissances en  physique et en chimie. Nous avions quelque fois du mal a suivre (que dis-je ..souvent)
Le lendemain, les cours pratiques étaient rue de Provence et nous posions des questions sur ce que nous n'avions pas compris à Dina Level, pardon...Mademoiselle Level.
Elle était petite, très originale dans sa façon de se vêtir et pour rattraper sa taille des talons très haut.
Contrairement à monsieur Gobel (du moins à l'âge ou je l'ai connu), elle avait du charme, et beaucoup d' humour, nous étions à l aise avec elle.
Souvent elle me demandait comment j'étais arrivé au résultat en matière d analyse des pierres, elle vantait mon "flair" mais demandait à ce que je lui explique ma conclusion.
Je me faisais gronder ( si gentiment) car j'étais arrivé au résultat mais sans avoir tout analysé

Elle vivait une passion, je me souviens du jour ou je lui avais amené un diamant de 15/100° environ, qui était cassé au tiers et en observant la "cassure" j'avais vu que c'était un cristal interne qui dépassait de cette "cassure"  Elle regarda sous sa binoculaire et partit dans un enthousiasme débordant. Un octaèdre de diamant , de couleur canari avait provoque une tension qui avait amené à la cassure. Et Dina fit le tour du labo pour montrer a tout le monde ce petit diamant, elle était si contente que je lui dis "S'il vous interesse tant, je vous le donne" inutile de raconter la suite.

Je puis ajouter qu'elle avait acquis trois saphirs de ceylan "Lazes" tres épais dont la couleur bleue tenait dans un tout petit peu de la culasse(presque toutela pierre étant blanche), elle les voulait montés en bague, et c'est jean Vendome qui réussit la performance

vendredi 9 octobre 2020

Henri Teterger complément de mon article



Un lecteur symphatique m adresse une photographie pour compléter mon article sur Teterger

7 oct. 2020 11:22 (il y a 2 jours)

À moi

Bonjour Monsieur,

J'ai pu lire votre article très interessant sur la famille de joaillers TETERGER et vous signale que je possède un pendentif formant broche de Henri TETERGER.Il est en or et de très belle qualité.Il est signé gravé au revers Hri TETERGER FILS.Je pense qu'il date des années 1900/1907?Je vous envoie une photo pour apporter un élément supplémentaire à votre
article et à vos recherches.
Bien cordialement
Franck Neubart

mercredi 2 septembre 2020


J ai reçu cette lettre que je publie; car elle témoigne de l époque Pétainiste ou les biens des juifs ont été volés, par l'état ...etc
Même les biens des Van Cleef & Arpels furent saisis en province et pas seulement à Paris, certains se sont enrichis sur le dos des gens de confession Israélite.
Mais qu'est devenu Mr  Desjardins, les archives des alpes Maritime ont conservé des dossiers mais ont fixé 120 d 'attente pour les consulter
C'est étonnant??? Qu' y a t il à Cacher??


 

1960-61 L' orchestre YéYé de l'ecole de joaillerie de la rue du Louvre à Paris:

  Cliquez sur les photos pour les agrandir  Michel BALDOCCHI Bonjour Monsieur Richard. Nous avons déjà eu l’occasion d’échanger quelques foi...