Poinçon de LESTRET, de la rue Lafayette à la rue d'Argout.

carine zribi

À moi

Salut Jean-Jacques,
En chinant en Espagne je suis tombée sur cette paire de boutons de manchettes Cartier dont je ne reconnais pas le poinçon de Maitre
As-tu une idée ?
Bisouxxx espagnol

Ah ! les retraités, ils travaillent même en vacances, mais pour mes amies Miller de la rue Saint Honoré, je cherche illico & presto

richard jean-jacques <richard.jeanjacques@gmail.com>

14:12 (il y a 1 heure)

À Carine

Bonjour
BL et deux raquettes de tennis inversées il s agit de LESTRET (B) 7 rue d'Argout Paris

La société est liquidée
https://www.societe.com/societe/lestret-et-fils-349229823.html

En 1948 il y a Lestret  père  sertisseur 46 rue lafayette,  et Lestret fils meme adresse qui est dessinateur, à cette époque, ils n ont pas de poinçon, pas plus qu en 1950-54 je les retrouve en revanche en 1972 comme joaillier rue d Argout, ils existent toujours en 1998-1999

La société a cessé d'exister

https://www.societe.com/societe/lestret-et-fils-349229823.html

Donc pour toi, Lestret a bien travaillé pour Cartier ?

Je ne t’ai pas envoyé la photo avec la signature  mais la voici. 

Je te pose cette question parce que je ne connaissais pas ce poinçon de maître rattaché aux fabricants qui ont travaillé pour Cartier

Chère Carine
Merci pour l invitation....
Pour Lestret je m appuie, entre autres, sur la vente des bijoux de Jean Claude Brialy à Montpellier,

Poinçon de Georges Chabrolle Joaillier

 On m’avait dit au départ JC, puis on est revenu sur GC. A la lecture de votre blog, je me demande fort s’il ne serait pas plutôt question de CC et de Jacques Candas, dont vous avez semble-t-il bien connu la famille.

 

Qu’en pensez vous ? Et s’il s’agissait bien de Candas, savez vous pour quelle maison cette jolie broche aurait pu être fabriquée ?

 

Je vous remercie infiniment par avance

 

Bien à vous

 

Jérémie

richard jean-jacques <richard.jeanjacques@gmail.com>	11:37 (il y a 3 heures)
À Jérémie

Bonjour

Là c'est bon

C'est Georges Chabrolle 89 rue de Turbigo 75003 Paris  un trèfle entouré d une palme

était la en 1931 il semble qu a la suite de la crise internationale de 1929-1930 , il se soit tourné vers les bijoux fantaisies il a créé un grand nombre de marques

Bonne journée

Jean Jacques

Poinçon C.M.

 Bonjour,

Voici un nouveau poinçon sur une paire de boucles d'oreille en or 9K.

J'ai mis une photo de chaque boucle d'oreille, car le poinçon est positionné différemment et les détails visibles peuvent être complémentaires.

Je distingue les lettres C et M, mais quel est le symbole ?

Yohann M.....

C'est le poinçon de la maison Murat de Viry Chatillon représentant une Mure avec deux feuilles en bas

L autre poinçon est celui de l alliage d'or à 375/1000° d or c'est à dire du 9 carat

Bijou qui a du être exporté et revenu en France?

Vever, tel le Phénix, va renaitre de ses cendres

 Jean Jacques

Il parait que Vever renait de ses cendres **, avec les enfants de Jean Vever?

T es au courant?

Robert ........

Mon Cher Robert, je suis au courant

Non officiellement,  pour l instant,  je ne sais pas grand chose, un communiqué de presse qui rend compte de l histoire de la maison, des modèles en fabrication, de l émail sur certains modèles, et l utilisation de diamants synthétiques.

Tu m as autorisé a faire part de ce courrier aussi vais je te répondre  avec des photos moins vues ou pas vues, elles datent de Janvier 1901

Peigne Opale, émaux, et brillants de Vever

La gloire en 1900, un petit retour en 1925, mais comment tout a commencé?
Pour Les descendants actuels Camille et son frère Damien, il est important de dire que la maison a deux cent ans d existence c'est bien en 1821 que Pierre Paul Vever qui était hôtelier ouvre une bijouterie avec son grand père à Metz. Puis son fils Jean Jacques Ernest reprend la direction de la boutique en 1848, toujours a Metz ou il se fera remarquer à la foire universelle de Metz avec des objets issus de l historicisme.

Pendentif Bretonne en Ivoire

C'est la guerre de 70 qui va les faire quitter le territoire envahi par les allemands , il rachete le fonds de commerce de Baugrand et ses fils vont rendre la maison célèbre a partir de 1881.A la mort de son frere Paul, le 13 mai 1915, Henri se retrouve seul a la direction de l'entreprise familiale, En 1921, a 1'åge de soixante-sept ans, il cede ses parts aux fils de Paul, ses neveux André et Pierre \/ever mais ils ne sont pas au niveau de leur oncle

Peigne Cyclamen, email, opales, ivoire André et Pierre dirigent la bijouterie jusqu'en 1960, en 1924-25 par le rachat de la maison Linzeler, à laquelle ils sont apparentés il s'agrandissent. En 1927, les ateliers du 14, rue de la Paix sont définitivement , désormais ils achètent à d'autres fabricants. Pendentif "Ancolies" diamants et émaux translucides En 1960, la succession est reprise par ]ean Vever, petit-fils de Paul, qui est dans l affaire depuis 1934, il ferme définitivement en 1982 Pendentif , "La Sirène et la vague" Il y a quelques années une société luxembourgeoise m avait contacté pour un travail sur Vever, c'est une société qui regarde quels sont les noms célèbres tombés dans le public, ces sociétés déposent la marque , font un dossier historique et revendent cette marque même jusqu'en Corée. Ce n'était pas Camille Vever . Peigne Feuilles de Chardon, émaux translucides par Vever  Composition de E Grasset pour Vever Un détail amusant, longtemps, j avais cherché pour mon article sur le 9 rue de la Paix, ou était Mellerio, quand l immeuble du 9 rue de la Paix ou ils étaient locataires, avait été reconstruit car une partie de cet immeuble appartenant à notre grand marchand de tableau Mr Seligman, s'était écroulé . Et c'est en trouvant cette photo de Vever au 14 rue de la Paix que je découvrais que Mellerio était installé au 16 rue de la Paix, le magasin noir plus a gauche sur la photo, et ce qui est amusant, est que la nouvelle société Vever est installée à l heure actuelle en étage, au 9 rue de la Paix dans l immeuble ou se trouve Mellerio. ** Dans la mythologie grecque, le phénix est un oiseau qui ressemble à un héron. Il est le symbole de l'immortalité et la résurrection. En effet, il serait mort puis ressuscité dans les flammes, d'où la formule "renaître de ses cendres". L'idée contenue dans cette expression est qu'il faut savoir apprendre de ses défaites pour ne pas  reproduire ses erreurs par la suite.

La gemmologie en 1961

envoyé : 26 mai 2021 à 19:07

de : Valérie ............

à : ..........@orange.fr

objet : La gemmologie

Monsieur

J ai lu plusieurs de vos articles je voudrais savoir comment vous avez appris la gemmologie et comment vous êtes devenu expert auprès de la cour d'appel

Cordialement

Valérie.........

Bonjour Valérie

En 1960-61 j'ai commencé mes cours de gemmologie. A l' époque cela dépendait  du  service public du Contrôle des diamants, perles fines et pierres précieuses qui se trouvait rue de Provence à Paris . Puis j' ai arrêté, le service militaire avec la guerre d' Algerie , pas moyen d' y échapper.

Je suis retourné en cours en 1964-65 et j ai recommencé depuis le début. 

J ai écrit un article sur le service à cette époque, je n ai que de très  bons souvenirs .

https://www.richardjeanjacques.com/2018/01/les-deux-grandes-figures-du-laboratoire.html

Mais quand je vois et j entend les nouveaux gemmologues, force est de constater que tout a bien changé. 

Mais avec quoi apprenions nous la gemmologie??

Nous étions peu d'élèves, le lundi cours de théorie  rue du Louvre à 18H avec Monsieur  Gobel, puis le mardi, et certains jeudi rue de Provence, la pratique avec mademoiselle Level.

Polariscope Maison

Le premier jour préparation générale, Dina Level nous explique ce que nous devions avoir pour suivre ses cours, et nous expliqua ce dont un bon gemmologue avait besoin. 

Un bon gemmologue devait pouvoir partir avec peu de matériel au pire tout dans les poches, 

"Mes petits enfants, n allez pas acheter du matériel cher, je vais vous expliquer comment faire, vous allez trouver pour mardi prochain une boite en bois, environ 15X10X10 environ, vous savez en sapin, comme les boites de valeur déclarée! Vous achetez un "compte fil" de philatéliste, une plaque de laiton ou de bois dur dans lequel vous percerez un trou de 4 m/m de diamètre, je vous fournirais des verres polarisants"

Ma jolie voisine de table me murmura a voix basse , "comment je vais trouver cela?" Pas grave, le lendemain à l' école de bijouterie, ayant acheté les "compte-fil", je découpais pour elle,  la plaque avec le trou et le reste.

Deux découpages dans le bois pour y loger un verre polarisant d'un coté et de l autre un autre verre polarisant placé a 90°, le tout recouvert d une toile collante noire . 

Ce fut costaud , je l' ai toujours 60 ans après et dieu sait si je m en suis servi, j'ai bien plus tard acheté un polariscope moderne  mais il ne me convint pas souvent, car avec notre bricolage, je pouvais passer la main à l intérieur  de ma boite, peu de lumière, et ainsi tourner mes échantillons dans tous les sens

Une loupe "pas plus de dix fois" disait Mademoiselle Level et un filtre à émeraude. Et encore...le premier était un filtre donné par Melle Level et placé entre deux carrés de verre, le tout bien scotché sur les cotés.

Voila mon dichroscope, la partie loupe, (non modifiée) la plaque collée d'un coté, deux petits bout de verres polarisants, l un tourné à 90° par rapport à l autre, une autre petite plaque à l' intérieur.

Là aussi  pas besoin de matériel cher, et je vous assure que c'est parfait pour le dichroisme .

Nos cours étaient ronéotypés , je les ai relié en trois livres

Melle Dina Level nous avait préparé et donné de grands tableaux de 90 cm sur 15 cm que nous pouvions plier en six. Celui ci et celui du dessous (recto et verso)  qu'elle avait intitulé "Tableau synoptique des fonds de couleurs spécifique et extrême des gemmes, translucides à opaque."

Mademoiselle Level avait, sur étiquettes auto collantes, peint les couleurs elle-même. c'était un beau et très utile travail pour ses "Petits enfants" qui a connu  Dina comprendra.

J avais acheté une binoculaire Nachet à l'époque fabriquée en France,  deux  jeux d objectifs en haut et sur le coté la possibilité de basculer les lentilles du bas, pour grossir. 

Simple, efficace, grossissement de 10 à 60 fois, je l ai toujours, seule chose la lampe qui éclairait par en dessous qui vraiment n'était pas assez puissante. Pas de spectroscope, pas de fibre optique, pas de lampe UV ", pour chez moi, plus tard,  j avais acheté un détecteur de billet " au puces.

Un autre grand tableau mnémotechnique pour les gemmes isotropes et anisotropes

Nous recevions aussi des  copies pour nos cours sur les inclusions

Vous allez vous dire , "depuis qu il est près d 'Avignon il galège" Que Nenni, 

C'est d ailleurs écrit en toutes lettres sur un des tableaux

"La méthode professionnelle n'autorise que l emploi d'instruments de poche: Polaroids - loupe,  filtres"

En 1960-61, pas ou peu de livres en français , quelques uns en Anglais. Plus tard  vers 1981

Et fin des années 90 ci-dessous,

L' excellent Larousse des pierres précieuses à l 'écriture duquel Mr Jean Paul Poirot participa activement.

Mr Poirot  prit la suite de Mr Gobel. Et Melle Level continua les cours, Mr Poirot avait une formation plus technique, il était  ingénieur géologue ENSG , il fit toute sa carrière  au laboratoire gemmologique de la chambre de commerce de Paris qui était dite aussi autrefois

 "Service public du contrôle des diamants, perles fines, et pierres précieuses"

Pour moi, la gemmologie, c'est voir et voir et voir encore le plus de gemmes possible, pour exercer son oeil.  Avons nous été moins bon qu' actuellement parce que nous avions moins de matériel ????   Je ne crois pas

Pour l expertise auprès des tribunaux, je fus un jour réquisitionné par la brigade financière de Seine Maritime, une longue enquête, très difficile concernant divers trafics d' un commissaire priseur,( faux en écriture pulique, ventes de gré à gré, ventes au noir etc.). 

Mon travail fut plus qu'apprécié, puis une juge pour enfant ayant eu des problèmes avec un bijoutier me fit nommer pour l expertise concernant son problème. Elle me demanda pourquoi je n'étais pas sur la liste d'expert et me proposa de remplir un dossier.

Je fus inscrit officiellement sur la liste en 1988. Ce n'est pas une sinécure, et certaines affaires ne sont pas de tout repos, sauf si!!!!!!  mais ce ne fut pas mon cas.

Je suis désormais  admis à l honorariat auprès de la cour d'appel de Rouen et de Nimes.

 

Un commentaire, une critique, m écrire à : richard.jeanjacques@gmail.com

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Donc écrivez moi je vous inscrirais dans ma liste pour vous adresser des mails

Un bijoutier fit fortune et redistribua aux pauvres

 Un de mes lecteurs, Hadrien Rambach ,avec qui j'échange beaucoup m envoie des photographie d 'un achat qu il vient d'effectuer, un jolie miniature, qui est le portrait d'un bijoutier célèbre que je ne connaissais pas. Le connaissez vous?

https://www.google.com/search?q=hadrien+Rambach&rlz=1C1CHBF_frFR876FR876&oq=hadrien+Rambach&aqs=chrome..69i57j0i22i30.4472j0j7&sourceid=chrome&ie=UTF-8

Avec son achat il me joint la fiche de vente

Edme Champion (1764-1852), bijoutier au Palais Royal à Paris, devient immensément riche. Philanthrope, il redistribue son argent aux pauvres, il est alors surnommé le Petit Manteau Bleu (comme sur la miniature). Son surnom est devenu une expression d'usage au XIXe pour

distinguer un bienfaiteur. Sa célébrité était immense, on le retrouve dans la littérature française: Le Comte de Montecristo d'Alexandre Dumas, les Mystères de Paris d'Eugene Sue.

Cette miniature a traversé le temps, dans son cadre d'origine en bois dore.

La peinture présente des manques à droite (Ie portrait n'est pas touché), une fente, pas de signature visible.

Diam: 8 cm

Edme Champion est né le 13 décembre 1764 à Châtel-Censoir un joli bourg dans l'Yonne.

Son père était "compagnon de riviere" C'était une profession et comme Chatel Censoir est au bord de l'Yonne! 

Les compagnons de rivière pilotaient le plus souvent des embarcations à fond plat : pataches, “fûtereaux” ou chalands. Ancêtres des flotteurs, ils pouvaient également conduire sur l'Yonne et la Seine, les trains de bois du Morvan qui allaient chauffer les parisiens, en hiver.

A 14 ans il est orphelin, une des ses tantes du côté de son père va le recueillir, sa tante habite rue Tiquetonne  dans le 2 eme arrondissement de Paris. Il y a des bijoutiers dans ce quartier de Paris , elle le place comme apprenti en particulier chez le maître Joaillier Martial De Poilly qui était installé rue Germain l Auxerrois.

Le fils de Martial exerçait encore après la révolution , une feuille de houx était le symbole de son poinçon remarquez la définition" il était marchand et fabricant l uni et l ajusté"

Contrairement à d'autres, il adhère à l idéal révolutionnaire en 1789, puis se marie en 1796 avec Edmée Jobbé, fille de bijoutiers de Versailles. Il commerce, c'est a dire et c'est peut être l origine de sa grand fortune , il achète les bijoux et joyaux de la noblesse ou des favorisés et les revend. Il est arrêté en 1795 , mais est libéré quelques jours plus tard , grâce à sa femme.

Vient le Directoire, le Consulat, l Empire, comme tous les joailliers, il est installé au Palais Royal

il continue lui-même son métier de bijoutier. Le luxe de la cour de Napoléon, encouragé par l’Empereur et les deux impératrices, donna à la vente des pierreries une activité prodigieuse ; c'est dans cette branche de son métier, la joaillerie, que Champion, expert en la matière fit fortune. En 1811, il occupe les arcades 16 à 20 du Palais-Royal et 16 Rue Montpensier. Mais c’était là son magasin. Il demeurait rue de Valois, n° 13, dans un petit appartement au 3 e étage; il devint propriétaire du n° 15 de cette même rue en 1821 (1). Quand se retira-t-il des affaires ? Nous n'avons pas de renseignement à ce sujet. Toutefois constatons que La Tynna, l indique en i8i3 et 1814 comme bijoutier au n° 18 du Palais-Royal, et, en 1820, au n° 16 de la Galerie de pierre. C’est donc après cette dernière date qu’il abandonna son industrie pour se livrer à la bienfaisance. La première fois que nous en entendons parler comme philanthrope, c’est au derniers jours du règne de Charles X, au cours du terrible hiver de 1829-1830. 

Voilà ce qu’on lit dans un Moniteur de janvier1830: Plusieurs fois les journaux ont parlé d’un individu qui, depuis cinq semaines, se rend chaque jour, soir et matin sur le Quai de Gèvres, pour y faire une distribution de 4 à 5oo soupes à tous les indigens sans distinction. Ce bienfaiteur qui cache son nom est connu des pauvres sous la dénomination de l'homme au petit Manteau bleu. Les hommes qui exercent la bienfaisance d’une manière si honorable doivent être connus, et, dans cette circonstance, je crois, malgré l'incognito dont il n’a point cessé de se couvrir, qu’il est utile et juste de signaler à l’estime publique M. Champion, ancien bijoutier au Palais-Royal. Son apparition dans nos quartiers fit sensation lorsqu’on l’y vit arriver suivi de ses domestiques. 

Des 1830 il est décoré de la Legion d Honneur Royale 

Il est indiqué comme ancien Bijoutier

Un peu au delà de la rue  Moutier Nicolas-Gervais et sa femme Fleurant Marie, décédés tous les deux en 1620, laissent deux fils qui le 10 février 1821 vendent à Champion Edme et à sa femme Edme-Marie Jobbé, marchand Joaillier, n° 16, Palais-Royal, pour 178.000 francs, l’immeuble sis arcades 158 à 161 et portant te n°15 sur la rue de Valois. (Sommiers fonciers de l’Enregistrement Rég. n° ç)b n° 103 du sommier.) Le Bottin de 1849 donne le 160 de la Galerie de Valois, comme domicile de Champion. 2. Moniteur du 26 janvier 1830, p. 96.

Sa générosité fut récompensée par le roi Louis-Philippe qui lui accorde la Croix de la légion d’honneur en 1831. En 1848, sans être candidat aux élections, il recueille 40 000 voix à la suite d’un appel en sa faveur.

Il s’éteint le 2 juin 1852, à l’âge de 88 ans à Châtel-Censoir, mais il est enterré avec son épouse, Edmée Jobbé, au cimetière du Père-Lachaise (1re division). Le petit manteau bleu qu’il portait souvent l’a fait désigner sous ce nom, par les pauvres qu’il secourait, qui est ensuite passé dans le langage courant pour nommer un bienfaiteur.

Malheureusement, je n ai trouvé aucun bijou de lui qui restât sur le marché

Dernier livre Paru sur Edmé Champion: par Martine Brunet-Giry, Edme Champion dit « le petit manteau bleu » - de Châtel-Censoir à Paris – 1764-1852, imprimerie Laballery, Clamecy, 2019, 265 p.

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Le "petit manteau bleu" est évoqué par les Goncourt dans leur roman Manette Salomon, 1867 (chapitre XXVIII) comme une appellation générique désignant le type de l'homme providentiel.

 Il est évoqué par Eugène Sue dans Les Mystères de Paris (1842-1843) : « Qu'on nous permette de mentionner ici avec une vénération profonde le nom de ce grand homme de bien, M. Champion, que nous n'avons pas l'honneur de connaître personnellement, mais dont tous les pauvres de Paris parlent avec autant de respect que de reconnaissance. » (Robert Laffont, coll. Bouquins, p. 1077). 

Il est aussi évoqué sous son sobriquet par Alexandre Dumas dans Le Comte de Monte-Cristo : "... je suis une espèce de philanthrope, et peut-être un jour irai-je à Paris pour faire concurrence à M. Appert et à l'homme au Petit Manteau Bleu."

 Maroushka DOBELÉ, "LE MYSTÈRE DU PETIT MANTEAU BLEU". Les Editions du Volcan. Le Crest. Novembre 2018. 266 p. N° (ISBN 979-10-97339-09-8).