mercredi 2 mars 2022

Des poinçons expliqués ceux de Guigui, Leon Col et Edgar Morgan

 Mail de Sarah, Maison Miller Rue Saint Honoré.


Cher Jean-Jacques,

J’espère que tu vas bien.
Pourrais-tu nous éclairer sur ce poinçon de maître que nous n’arrivons pas à situer ?
Il se trouve sur un bracelet type Tank.
Merci
Belle journée
Bises




Facile  G.M.  GUIGUI 20 rue de l université à Montpellier 34000 le symbole est le chiffre 13 dans un V


C'est a cet endroit qu' il était installé pour fabriquer ce beau bracelet


Dora Blary

14:03 (il y a 1 heure)
À moi
Cher Jean-Jacques,  
J'espère que vous allez bien?
J'ai reçu pour la prochaine vente un set de boutons de manchettes, boutons de plastron et boutons de col d'époque Art Déco en or gris, onyx et diamants.
Poinçons français pour l'or et poinçon de MO dans un losange L-C avec une espèce de feu d'artifice et deux boules en-dessous.  Le tout dans un écrin signé E. Morgan - 17 rue de la Paix, Paris, Nice Biarritz.
Est ce que ce poinçon aurait quelque chose à voir avec Tiffany? Un grand merci d'avance de votre aide.
Bien cordialement, 
Dora
Théodora Liakopoulou-Blary I Département Bijoux
Commissaire-priseur  PIASA


Morgan était installé à Paris , 19 rue Monsigny, ensuite Rue de la Paix a Paris  et Nice et Biarritz, mais s'il a vendu ce bijou, il ne l a pas fabriqué
Vever le cita : En 1862, Jacta exposa à Londres et y obtint une récompense pour sa joaillerie et pour des bijoux de genre étrusque à filigrane d'or, alors tout nouveaux. La fortune semblait lui sourire, lorsque divers événements fâcheux vinrent le surprendre, notamment la mort imprévue, en 1867, de son protecteur, le marquis de la Rochejacquelein. Il dut céder sa maison l'année suivante à Léon Bassot, auquel succéda à son tour M. Edgar Morgan en 1886. (L'aménagement intérieur du magasin est resté tel que Jacta l'avait installé en 1862.)



Ce doit être Leon Col  installé 114 rue du temple, j ai relevé deux choses,


En 1894 il était installé au 114 rue du temple mais plus tard en 1921 il se trouve rue tronchet

DES BANDITS EN AUTO CAMBRIOLENT UNE BIJOUTERIE RUE TRONCHET

Ils brisent une glace, volent des bijoux et s'enfuient en fusillant les passants Vers 8 heures 30, hier soir, M Léon Col, bijoutier, 15, rue Tronchet, envoya son garçonnet jeter une lettre à la poste. Quittant la boutique, illuminée, l'enfant remarqua une automobile Citroën qui stationnait le long du trottoir, - avec le chauffeur pour seul occupant. Comme la rue était encore fort animée et la chaussée parcourue par de nombreuses voitures, l'enfant poursuivit sa course sans autrement s'étonner.

Quelques instants plus tard exactement, M. et Mme Col entendaient soudain une vitre de leur devanture s'écrouler dans un fracas épouvantable. Ils se précipitèrent. Des coups de feu crépitèrent dans la nuit. L'auto Citroën s'enfuyait. Une lourde niasse de fer, pesant quatre à cinq kilos, hâtivement et maladroitement emmanchée dans un morceau de hêtre, restait dans l'étalage,' où, par contre, manquait un plateau de bagues ornées de brillants de grande valeur.

Des bandits en auto venaient d'opérer. Cependant, un garde républicain, Charles Le renard, 23 ans, croix de guerre, appartenant à la 56 compagnie, passait à ce moment. Avisant le voleur, vêtu d'un pardessus et coiffé d'un chapeau gris, qui se hâtait vers l'automobile au 'moteur ronflant, il se jeta sur lui. L'autre tira dans sa direction trois coups de revolver, dont une balle traversa le vestibule de l'immeuble ; puis, au moment où le soldat sautait sur le marchepied, la Citroën démarra, et le bandit braqua son browning sur son poursuivant qui lâcha prise ..Rapidement, le garde Lerenard héla un taxi, et la poursuite commença. Les deux voitures contournèrent la Madeleine, suivirent. la rue Royale et gagnèrent les Champs-Elysées où, redoublant de vitesse, l'auto des bandits disparut.

M. Baudeloque, inspecteur à la 14e brigade mobile de M. Bichon, qui dînait non loin de là, était accouru aux premières détonations. Il eut le sentiment très net que, de chaque trottoir, des complices postés au moment du vol. avaient favorisé .la fuite , en tirant sur la foule. Une balle, en effet, vint frapper la devanture de Melle Qville, pâtissier, au 11 de la, rue Tronchet, qui" sortit à son tour, et ramassa même une balle perdue par les bandits.

Aussitôt informé, M. Marchand, commissaire de police rue Clapeyron, vint faire les constatations d'usage. Sa première .enquête révéla les faits ci-dessus-dessus. M. Col ne put lui fournir, séance tenante, tous les élé1ents utiles pour apprécier l'importance du vol, dont le montant est, toutefois, assez élevé. Quant à Mme Col, I 'emotion lui valut une crise nerveuse assez grave qui ne met pas ses jours en danger mais qui l'obligea à s'aliter. La rare audace des bandits fait croire à une nouvelle bande de malfaiteurs. Certaines maladresses d'exécution laissent supposer uns inexpérience qui-dénote !a jeunesse' des exécutants. La police a recueilli des pièces à conviction de nature à faciliter de beaucoup la recherche et l'arrestation de ces bandits, dont la manière rappelle, d'ailleurs, d'assez fâcheuse façon, celle des bandits en auto de Suresnes. 


lundi 7 février 2022

La Veuve Brunet fabricante de bijoux populaires

 Monsieur

Merci pour vos blogs que je regarde régulièrement, antiquaire, j ai plusieurs petits bijoux en or avec un poinçon que je ne connais pas :  Vve. B. et une ancre de marine : pouvez vous identifier le poinçon? Merci.  Sylvie .........


Eh bien, c'est le poinçon de la Veuve Brunet et voici la couverture de son catalogue .

Catalogue qui comporte pas moins de 70 pages avec souvent plus de 40 bijoux par page. Nombre d'antiquaires ou de salle de ventes, ou aussi de bijoutiers qui ont eu à réparer ce genre de bijoux  pourront retrouver des bijoux de chez la Veuve qu'ils ont eu à traiter.

On cite trop souvent les "grands " qui ont toujours été inabordables pour la plupart des clients, à part les richissimes et les grandes cocottes pour lesquels les hommes de ces époques s'endettaient, 


Par exemple ces petits cœurs en or , très légers avec des petites demies perles ou des roses diamants serties, au passage je signale l amusante paires de boutons de manchettes avec une voiture de l'époque.
Parlons d'époque.
La  Veuve Brunet Fabricant bijoutier  initiales de son poinçon Vve.B. symbole une ancre
Elle a commencé sous son nom le  16 juillet 1904 et a cessé son activité  le7 avril 1919. Adresse de l'atelier 26 rue Rambuteau Paris.

 orfèvre
auteurBrunet
patronyme(s)Brunet
variantes(veuve)
professionFabricant bijoutier
initialesVve.B.
symbolesune ancre
n° de garantieC811
n° de préfecture12327
date d'insculpation16 juillet 1904
date de biffage7 avril 1919
lieu(x) d'activité75
 Paris
adresse de l'atelier26 rue Rambuteau

J'ai relevé  en  1848 un Brunet Bijoutier en or 38 rue Michel le comte Paris.


1861, un Brunet -A- qui est le premier Brunet qui avait racheté la maison Poret, il eut un fils Georges né en 1847, Georges dont  Henri Vever dans son livre sur la bijouterie française citait:

Nous devons une mention spéciale à Georges Brunet (1847-1904), bijoutier habile. Ancien cuirassier de Reichshoffen, il fut choisi par ses anciens compagnons d'armes pour être le président de la Société amicale qu'ils avaient fondée en souvenir de leurs anciens exploits ; il avait fait toute la campagne de 1870 et s'était battu à Sedan, où il fut fait prisonnier. Évadé des prisons de l'ennemi, il revint en France pour endosser de nouveau la cuirasse et prit part à toutes les opérations de l'armée de la Loire, puis à celles de l'armée de Versailles au moment de la Commune.



1889 dans le petit journal


1896

1898 annuaire de l industrie generale et du commerce 55 rue de Belleville Paris


1900 toute la presse en parle et Brunet est 26 rue Rambuteau


1900  Dans l histoire de la bijouterie de Henri Veve


1900 Autre article sur ce frere de Georges Brunet


Madame Veuve Brunet aimerait voir cet accident passer en accident du travail

RECUEIL SPÉCIAL mai 1901 La veuve Brunet, suivant alors -cette procédure, assigna M. Georges Brunet devant le Tribunal civil de la Seine pour obtenir l'indemnité prévue par la loi de 1898. Sur cette demande est intervenu le jugement suivant : LE TRIBUNAL, Attendu que Pierre Brunet était employé chez Georges Brunet, bijoutier à Paris, lorsque, le 26 octobre 1900, l'apprenti Jacquot saisit un revolver chargé qui avait été déposé sur une planche par un autre employé, et, en le maniant, atteignit Pierre Brunet dans des conditions telles que la mort s'ensuivit; Attendu que la veuve Brunet, agissant tant en son nom personnel que comme tutrice naturelle et légale de son fils mineur, entend se prévaloir, à rencontre du patron de son défunt mari, des dispositions de l'article 3 §§ A et B de la loi du 9 avril 1898; Que le défendeur conclut à l'irrecevabilité de la demande en alléguant qu'il n'y a pas dans l'espèce accident du travail;




Je ne résiste pas a l idée de vous montrer quelques pages de son catalogue 


Suite du jugement: Or, attendu qu'il appert des débats que, si l'accident dont Brunet a été victime est survenu pendant son travail,. il ne s'est produit ni par le fait du travail de ce dernier, ni à l'occasion de son travail ; que ce n'est point davantage en raison du travail auquel Jacquot était préposé qu'il a manipulé un revolver dont la présence dans l'atelier du défendeur n'était justifiée par quoi que ce soit; Que l'imprudence dont Jacquot s'est rendu coupable n'a donc aucun rapport soit avec le travail de Pierre Brunet, soit avec le travail qui était imparti à Jacquot; " Attendu, il est vrai, que, pour justifier la recevabilité de sa demande, la veuve Brunet se retranche derrière un jugement du tribunal correctionnel de la Seine, du 31 décembre 1900, confirmé, par adoption de motifs, par la Cour d'appel de Paris, du 27 février 1901 ; Que le dispositif de cette décision était, in fine, ainsi conçu : « Dit la veuve Brunet irrecevable à se constituer partie civile; la renvoie à se pourvoir devant la juridiction compétente suivant la procédure organisée par la loi du 9 avril 1898, et la condamne aux dépens de son intervention » ; Attendu qu'en renvoyant la veuve Brunet à se pourvoir devant la juridiction compétente suivant la procédure organisée par la loi de 1898, la juridiction correctionnelle n'a entendu donner qu'une indication pour pouvoir affirmer l'irrecevabilité de la demande à fin de dommages-intérêts portée devant elle, mais qu'elle n'a pu lier par sa décision le juge civil au point de vue de l'application de la loi de 1898; Que peu importe que dans les motifs de la décision correctionnelle on relève les passages suivants : « Attendu que l'accident dont Brunet a été victime, lui est survenu à l'occasion de son travail ; que c'est donc, aux termes de l'article Ier de la loi du 9 avril 1898, un accident professionnel; « Attendu que si le moindre doute pouvait exister à cet égard, il suffirait de considérer qu'aux termes du droit commun, seul applicable antérieurement à la loi de 1898, le patron eût été civilement responsable de cet accident envers les représentants de la victime ; DES ACCIDENTS DU TRAVAIL. 375 « Attendu que la loi précitée a eu, pour principal objet, d'élargir le domaine de la responsabilité civile du patron et de l'étendre à tous les accidents survenus à ses ouvriers par le fait du travail ou à l'occasion du travail ; » Attendu qu'il est de principe que la chose jugée réside dans le dispositif des décisions judiciaires, que les motifs ne peuvent en être rapprochés pour en éclairer le sens et la portée, que lorsque le dispositif n'est ni clair, ni précis ; Que dans l'espèce le dispositif n'est point sujet à interprétation; Que ce n'est point méconnaître ce qui a été jugé par la juridiction correctionnelle, soit quant à l'existence du fait formant la base de l'action publique, soit quant à la qualification légale de ce fait, soit quant à la culpabilité de Jacquot ou à la responsabilité civile de Georges Brunet, pour le recouvrement des frais de justice, que déclarer l'action, telle qu'elle est aujourd'hui introduite, de tous points irrecevable; Par ces motifs, Dit que l'accident dont Pierre Brunet a été victime le 26 octobre 1900 n'est point un accident de travail ; Déclare en conséquence la demande irrecevable, etc. Mcs VILLETARD DE PRUNIÈRES et ADAM, avocats.



Des épingles



Une planche de bagues



Des médailles ou pendentifs très à la mode



Deux planches de bracelets



Questions ? Commentaires? richard.jeanjacques@gmail.com

jeudi 20 janvier 2022

Cheron-Tessier une lignée contemporaine d'émailleurs

 


Vous connaissez  certainement Sandrine tessier? Sinon il vous faut découvrir cette pétulante émailleuse de grand talent et de fort caractère.

Elle est Meilleure Ouvrière de France deuis 2019 dans la section EMAIL. et elle me fait part de la sortie d'un livre sur son grand père par son père


Henri Chéron, un emailleur inventeur, poète avec de l humour



Pendentif Tigre en 1969 et le pendentif Santa Cruz en 1982


Oiseau des Iles de 1984 en émail champlevé sur plaque de cuivre doré


Ou trouver le livre??????  chez ; cheron-boutique.com

Une idée de la maison:  http://emauxcheron.com/histoire.html

Bonne lecture


dimanche 26 décembre 2021

Recherchons renseignements sur le Joaillier Georges Goeffroy, le grand ami de Celine.

 


Le porche est au 23 rue Daniele Casanova  et Georges Geoffroy était installé à l' entresol, à droite un beau magasin BOF  1925 conservé de nos jours

Un lecteur m'écrit

Bonjour Monsieur,

je vous avais contacté il y a quelques mois à propos de la bijouterie Lacloche et de Louis Ferdinand Céline. Je vais à nouveau mettre à contribution vos compétences d'historien de la bijouterie en vous demandant si, par hasard, vous auriez quelques renseignements sur un certain Georges Geoffroy (1890-1974), bijoutier dont les bureaux (ou la boutique ?) se situaient 342 rue des Petits-Champs (actuellement 23, rue Danielle-Casanova).

Je vous remercie par avance et vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année. LS.  

Je ne sais presque rien de  Georges Geoffroy, bijoutier, qui était l'un des plus anciens amis de Céline. Ils s'étaient connus lorsqu' ils apprirent le métier de Joaillier puis se retrouvèrent à Londres en 1915.

Etait il fabricant ? Dans les annuaires de la profession il était noté Bijoutier-Joaillier  Fabricant

Pourtant aucun poinçon à son nom de 1946 à 1954!!!



J ai expliqué ses débuts laborieux en bijouterie dans mon article 

Des 1914 il fut blessé et une fois guéri fut affecté à Londres en 1915 de mai à décembre, au bureau des passeports du consulat de France,  et c'est là-bas qu'il fit connaissance de Georges Geoffroy. En mai 1916  il est affecté au Cameroun, il reviendra en 1918.

Plusieurs livres citent Georges Geoffroy et son ami Céline

Lettres à Marie Canavaggia: 1936-1947 Louis-Ferdinand Céline, ‎Jean Paul Louis · 1995 · ‎Extraits
Je serais bien content que vous alliez un de ces jours rendre visite à mon excellent et très vieil ami Georges Geoffroy , bijoutier , Rue des Petits Champs – ( Entresol ) chercher le numéro dans l'annuaire Nous étions ensemble à Londres ...

L'Année Céline - Volume 1994 - Page 103books.google.fr › books
1995 · ‎Extraits
L'importante correspondance de Céline avec Georges Geoffroy , bijoutier , et ami de Céline depuis 1915 à Londres , a été dispersée et des lettres repassent en vente régulièrement ( voir également ci - dessous , Fragments de lettres ) .
Quand Louis Destouches s'embarque pour l'Afrique en 1916 , il semble s'être brouillé avec Georges Geoffroy , Geoffroy retrouve Céline en 1932 , alors qu'il est devenu bijoutier près de la place Vendôme .

J ai bien trouvé en 1933 Un Geoffroy et Cie  faubourg Saint Honoré au 54  mais bijoutier en boutique

Pendant l'occupation un écrivain écrit qu' il habitait au 3 rue Lamarck , en effet il y avait un bijoutier artisan fabricant à cette adresse avec comme début de prénom un "A" poinçon A.G. symbole un maillet.

La maison Artcurial a revendu des lettres de Céline à ce joaillier Georges Goeffroy, cette lettre disait:

Louis-Ferdinand CELINELettre [à Georges Geoffroy, 1948]
CE QUI EST A MOI EST A TOI - NE L'OUBLIE JAMAIS! PACTE DE LONDRES! JAMAIS ROMPU !
Copenhague. 18 juin [1948]. 2 p. in-folio. Trace de pliure en 8. Lettre très intime, sur le transport de son or, la rupture de Geoffroy avec son épouse, Hélène.
"Mon cher vieux. Tu as compris admirablement ce que je voulais et je te ferai parvenir 50 autres 'durs' [pièces d'or] par un autre messager vers Paris. [Mikkelsen était un des convoyeurs habituels, lors de ses nombreux voyages en France]... Marie Canavaggia, sa secrétaire] est absolument sûre, hors pair ! Elle connait les avocats. D'ici et de Paris. Elle connait tout… Ce qui t'arrive avec Hélène est infiniment cruel et nous fait tous les deux je t'assure bien du chagrin. Toi si humain, si indulgent, si intelligent et subtil, de si bon conseil... Lucette t'embrasse bien de tout cœur, elle est toute à toi et t'aime... elle te comprend parfaitement - elle sait ce que tu peux souffrir. Il ne faut pas blâmer Hélène, une folie voilà tout... Mais si la rupture est définitive, alors ne demeure pas sur ces chagrins. Vite refais ta vie. Il y a beaucoup de méchanceté dans ce monde j'en sais quelque chose! Je suis expert je crois en supplices... Sensible comme tu l'es, artiste et voluptueux (qualité magnifique!) Puisqu'il est question de jeunesse alors mon Dieu rattrape toi ! Tu peux aussi toi en avoir de la jeunesse autour de toi! Offre-toi des roses! Cela embaume- Elle parfume le chagrin et le chagrin cède... il reste la cicatrice... nous en sommes tous, tous couturés de cicatrices! Mais je veux croire que tous ceci n'est pas définitif... Nous pensons à toi - et chaque jour - Nous t'embrassons tous les deux - Ce qui est à moi est à toi ne l'oublie jamais! Pacte de Londres! Jamais rompu! Ton vieux- Louis"
Georges Geoffroy, camarade de Louis Destouches (né, comme lui, en 1894) au 2e Bureau à Londres en 1915.
BIBLIOGRAPHIE : "Les années danoises: Images d'exil. Louis-Ferdinand Céline, 1945-1951", par E. Mazet et P. Pécastaing. Du Lérot & La Sirène, p. 251-253.


https://www.revue-elements.com/
Arletty restée fidèle à son grand ami Céline

Sothebys a revendu cette lettre de Celine à Goeffroy

Céline, Louis-Ferdinand
Lettre autographe signée à Georges Geoffroy. Mardi [24 juin 1948].
Signée "LF". Note au crayon datant la lettre 24.6.48.

Lettre écrite du Danemark à Georges
Il conclut par un hymne à l’érotisme grivois et des allusions à leurs exploits de jeunesse : "Ah que je voudrais te revoir galant, cochon, sémillant… jeune -- bandant… La queue c’est la vie, la jeunesse, frère ! La morale, la littérature, le sentiment même. Sottises sans la queue au bout ! Et tu sais que pour ma part hélas…"


Des explications sur les deux hommes dans ce site: 
http://www.lepetitcelinien.com/2012/07/celine-londres-1915-1916.html


En 1955 je trouve une écriture
( Délibération du 10 mai 1955. ) 113 R. C , ancien no 268789 B , nouveau n ° 55 - B 8707. GEOFFROY ,S. A. R. L. , au capital de 1.050.000 F. Bijouterie et joaillerie . Siège social : 23 , rue Danielle Casanova , à Paris .



J ai trouvé aussi cette maison qui semble être celle de ses début avec son ou ses frères

 orfèvre
auteurGeoffroy
patronyme(s)Geoffroy
professionFabricant bijoutier
initialesG.Fres.&.Cie
symbolesun chéchia de zouave
n° de garantie2917
n° de préfecture15673
date d'insculpation11 novembre 1919
date de biffage11 juin 1923
AssociésGeoffroy frères et Cie
lieu(x) d'activité75
 Paris
adresse de l'atelier1) 16 rue Vivienne
2) 29 rue Saint-Augustin


Alors si vous pouvvez aider mon lecteur et ses recherches sur Georges Geoffroy, il recherche aussi des photos de Geoffroy

richard.jeanjacques@gmail.com

vendredi 24 décembre 2021

Poinçon de Mazzuchetti, le premier poinçon Mellerio, Marc Charles



Un lecteur m envoie cette photo d'une chaine. Donc c'est L.M. et une faux, c'est:


De 1910 à 1956



Apres c'est devenu Salesne Mazuchetti.


Mais une autre question se pose, que vient faire un poinçon Rhinocéros à coté de la tête d'aigle , je pense que cela permet de dater cette chaine en 1941 comme vous pouvez le comprendre en bas de la page.


Madame Elisabeth Assayag "aurait " dit sur Europe un que Mellerio a eu le poinçon N° 1 , (je lui ai écrit, pas de réponse) Le premier "Mellerio "qui eut un poinçon fut Jean Baptiste Mellerio

Il semblerait que l'aventure bijoutière commence avec Jean Baptiste Mellerio en 1797 , lorsqu'il s'installe en boutique, au 20 rue Vivienne. Son enseigne était "Mellerio dits Meller. A la couronne de fer" Je suppose qu'il pensait pour son enseigne à la Couronne de Fer des Lombards!


Mais ce n'est pas le N° 1 de la garantie, mais le N° 452

On m a posé la questiond un poinçon  avec C.M. à la verticale dans un losange, c'est Marc charles


Et une fois dit, mon lecteur a pu vérifier le symbole



jeudi 16 décembre 2021

Poinçon Charles Perroud à ne pas confondre avec Cartier

 

Bonsoir Monsieur Richard, 

Pourriez-vous, dans la mesure du possible, m’aider à identifier l’orfèvre ayant exécuté ce superbe bracelet ?

 

Il a appartenu à ma mère, je le conserve précieusement. 

Je suis tellement curieux d’en découvrir d’avantage…

A cette fin, je vous communique les informations qui pourraient vous être utiles :3 photos du bracelet,1 croquis du poinçon avec une description. 

En espérant vous lire. 

Cordialement,



Description : • HAUT : une étoile 5 branches (les pointes sont arrondies en réel) … • BAS : un croissant de lune (je pense), les pointes vers le haut • GAUCHE : la lettre « C » • DROITE : la lettre « P ». Présence des insculpations (x3) : • Sur les 2 plaques de maintien des 3 rangées de perles • Sur le fermoir (l’attache sans les pierres) Informations complémentaires : • Je n’ai pas trouvé de poinçon de titre… • Lieu et date d’achat inconnus • Cette pièce a toujours été en Alsace.

Cher Monsieur
C'est celui de Perroud, très bonne maison, mais à ne pas confondre avec le poinçon de Cartier de 1922
Pourriez vous me faire une photo du poinçon avec votre téléphone en grossissement 2 fois ou 4 fois
Je pourrais le publier sur mon courrier des lecteurs
Merci
Cordialement

JJ Richard



Mon lecteur n'a pas souhaité apparaitre sous son nom, mais en effet c'est bien le poinçon de la maison Charles Perroud à Lyon, c'est très interessant,  car il peut être l objet d une confusion avec un autre grande maison de la Rue de la Paix.



Mais continuons avec Perroud à Lyon

Son histoire commence en 1880, au cœur historique de la bijouterie Lyonnaise, Laurent Perroud ouvre un atelier puis quelques années plus tard son fils Charles lui succède.
Grâce à un esprit visionnaire, Charles Perroud dote l’entreprise de machines à la pointe de la technologie et assure ainsi un développement rapide de la société.
En 1972, Charles Perroud cède son entreprise à la famille DALLOZ, lapidaire dans le Jura.

D'après l actuelle maison Perroud : Il y a 135 ans, en 1880, naissait la société Charles Perroud, qui acquit ses lettres de noblesse de bijouterie grâce à un véritable savoir-faire de l’estampage. En 1972, Laurent Perroud, n’ayant pas de descendant, céda sa société au groupe familial Dalloz Frères, lapidaire jurassien de renom.

Ceux qui me lisent savent certainement , qu il ne peut y avoir deux poinçons semblables dans l histoire de la Joaillerie Bijouterie, les Initiales peuvent être les mêmes, et c'est pour cela que la réglementation de nos métiers inscrit entre les initiales, un symbole.

Celui de Charles Perroud peut être confondu avec le poinçon de la maison Cartier


Poinçon de Cartier en 1922

Tous les professionnels (salle des ventes, antiquaires en Joaillerie, experts, les HBJO) savent que souvent une partie seule du poinçon peut être observée, usure, choc, mauvaise insculpation et on peut trouver une trace de poinçon avec "C un croissant P"  et là!!!!

Si vous avez des pièces fabriquées par la maison Perroud et que vous voulez bien me faire parvenir des photos , je les publierais, les adresser à 

lundi 13 décembre 2021

Poinçon de Albert Bacqueville

 Grace à  Herbert Horovitz de Geneve qui me lit, je découvre un bijoutier.



Sur le site Interenchères, Herbert a trouvé cette belle broche en or 750 millièmes satiné, composée d'un motif mouvementé à décor de fleurettes émaillées ponctuées de diamants taille ancienne en serti clos et de feuillage. Travail français d'époque Art Nouveau, poinçon de maître d'Albert Bacqueville. Épingle en or gris 750 millièmes probablement rapportée. Poids brut: 31.10 g. Dim: 5.5 x 5.5 cm.



J 'ai trouvé son poinçon symbole un navire, insculpé le 4 juillet 1900, et puis je me suis souvenu de ce magasin de charme au Jardin du Palais Royal à Paris.


1909 dans le Bottin



La maison Bacqueville est le plus ancien fabricant de médailles et décorations militaires et civiles en activité.
Fabricant français de médailles et décorations depuis plus de 200 ans, et fournisseur des mairies et collectivités pour les insignes, colliers et écharpes  https://commerce.bacqueville-medailles.com/

J ai téléphoné, et ai été bien reçu. L'histoire a commencé avec une petite maison du nom d'Halley qui obtient en 1790 le droit de frappe. Octave Lasne prend la succession de la firme Halley vers 1860. Il obtient en 1869 le droit de fabriquer des pièces de monnaie pour l'empereur Napoléon III. Le magasin est situé 5, Galerie Montpensier, au Palais-Royal, à Paris.

En 1900, la maison Lasne est rachetée par Albert Bacqueville. On lui connaît des copies, d'assez belle qualité en vermeil, de la totalité des ordres français de l'Ancien régime et de l'Empire.



1921 

Elle est reprise en 1980 par la famille Marck, actuelle propriétaire, spécialisée dans la fabrication d'uniformes militaires. Cependant, elle garde le nom de Maison Bacqueville et l'adresse reste inchangée, dans la galerie Montpensier du Palais-Royal.

La maison Bacqueville possède encore dans sa collection particulière un prototype du collier Napoléon III, qui réhabilita la Légion d’honneur créée par Napoléon Ier.
 


En 1926, cette maison était déclarée fabricante de décorations, mais aussi de bijoux d'Art, je n'ai pu trouver d'autres bijoux.
La Maison Bacqueville fait aujourd’hui partie des 3 derniers fabricants détenteurs du « droit de frappe » pour certaines médailles et décorations françaises et étrangères : légion d’honneur, médaille militaire, croix de guerre, ordre national du mérite, ordre des palmes académiques, ordre des arts et lettres, ordre du mérite agricole, ordre du mérite maritime, etc. Ils possèdent leur propre  atelier de fabrication.

Si vous connaissez d'autres bijoux de lui, je suis preneur envoyez à richard.jeanjacques@gmail.com


1960-61 L' orchestre YéYé de l'ecole de joaillerie de la rue du Louvre à Paris:

  Cliquez sur les photos pour les agrandir  Michel BALDOCCHI Bonjour Monsieur Richard. Nous avons déjà eu l’occasion d’échanger quelques foi...